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FERC-CGT
Articles
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Campagne "Vacataires" du collectif Doctorant de la FERC CGT
13 mars, par fred — Actualité, Droits, Libertés et Action Juridique, Enseignement Supérieur et Recherche, Précarités, Dossier du mois, DossiersVous trouverez ici le 4-pages du Collectif Doctorant de la FERC "Vacataires d'enseignement - connaître et défendre nos droits" qui appelle à organiser des actions en justice et à s'organiser pour gagner de nouveaux droits.
Doctorantes, doctorants, post-doctorantes et post-doctorants, syndiquez-vous et ensemble, gagnons un vrai salaire pour les vacataires !
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Communiqué - Constitutionnalisation de l’IVG : 4 mars 2024, grande victoire féministe !
11 mars, par Bariaud — Actualité, une, Communiqués, Femmes mixitéLa « liberté garantie » pour les femmes de recourir à l'Interruption Volontaire de Grossesse est inscrite dans l'article 34 de la Constitution, par un vote massif du Congrès et 780 voix pour (72 contre et 50 abstentions). Après de multiples rebondissements, une très forte réticence et la tentative d'amoindrir encore plus le texte, c'est une grande victoire féministe presque 50 ans après la légalisation de l'avortement. Une grande victoire féministe qui représente une avancée pour les droits des femmes. Une grande victoire des associations féministes qui ont milité sans relâche depuis, des syndicats et des élues qui ont remis le sujet dans l'agenda des assemblées.
Mais le chemin ne s'arrête pas là. La CGT revendiquait l'inscription du « droit » à l'IVG, qui aurait été beaucoup plus protecteur car imposant des obligations en termes d'accessibilité et d'effectivité. Nous avons gagné une étape essentielle mais ce n'est pas la fin du combat. Nous devons maintenant garantir l'accès à l'IVG pour toutes les femmes, partout, tout le temps. La FERC CGT a une pensée pour toutes nos sœurs en Hongrie, en Pologne, en Italie, au Brésil, en Bolivie, au Pérou et aux États-Unis, où elles risquent leur vie chaque jour. Chaque année, ce ne sont pas moins de 40 000 femmes qui décèdent d'un avortement clandestin.
Constitutionnaliser l'IVG, c'est aussi envoyer un signal puissant à toutes les forces obscures d'extrême-droite qui le remettent en cause chaque jour, qui bafouent les droits des femmes chaque jour et qui tentent de les empêcher d'accéder à ce droit fondamental chaque jour.
La FERC revendique l'accès réel à l'IVG : il ne suffit pas l'allonger le délai légal pour recourir à l'IVG. Tous les jours les femmes sont confrontées à un manque de praticien·nes et à la fermeture progressive des centres pratiquant l'IVG. Il est donc urgent de rouvrir et d'ouvrir ces centres pour faciliter l'accès des femmes à leurs droits, de faire tomber la double clause de conscience et aussi de soutenir les associations qui militent pour ces droits, particulièrement le Planning familial fragilisé par ce gouvernement.
La FERC exige la mise en place réelle des 3 séances annuelles d'information et d'éducation de toutes et tous à la vie affective et sexuelle dans le public et le privé sous contrat avec l'État, comme le stipule la loi de 2001.
La FERC CGT œuvre aussi pour que la France se batte pour une inscription du droit à l'IVG dans la Charte européenne des droits fondamentaux.
Montreuil le 11 mars 2024
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Loi Asile Immigration - Le Conseil constitutionnel, et après ?
4 mars, par Lucas — Actualité, C'est chaud, Dossiers, Extrême droite, Lutte contre les discriminationsLe 19 décembre 2023, la loi Asile et immigration était adoptée au Parlement grâce aux voix de la droite et de l'extrême droite. Son contenu, reprenant les principales propositions du RN, remet en cause nos principes républicains : préférence nationale appliquée, droit du sol remis en cause, une réforme de l'AME annoncée…
Le 25 janvier dernier, le Conseil constitutionnel (n°2023-863 DC du 25 janvier 2024) a rendu sa décision.
Même si on ne peut qu'être soulagé de voir disparaître le spectre de la préférence nationale, le soulagement est tout relatif dans ce contexte d'hystérisation droitière d'un texte adopté avec les voix du RN et consacrant ce que Marine Le Pen n'avait pas eu tort hélas de qualifier de victoire idéologique.
Le Conseil constitutionnel déclare partiellement ou totalement conformes à la Constitution 10 articles sur la loi déférée, dont celui très controversé relatif à l'engagement imposé à l'étranger de respecter les « principes de la République »... -
Comme en Seine-Saint-Denis, exigeons partout des moyens pour l’Éducation à la hauteur des besoins
1er mars, par Charlotte — Actualité, 8 mars, une, CGT Educ'Action - UNSEN, CommuniquésLa grève du 26 février, à l'appel de l'intersyndicale CGT Éduc'action 93, CNT Éducation 93, FSU 93 et SUD éducation 93, dès la rentrée des congés d'hiver, dans les écoles et établissements de Seine-Saint-Denis a été un succès avec 40% de personnels grévistes dans le second degré, de nombreuses écoles fermées et une assemblée générale de 150 personnes, représentant 61 établissements, appelant à reconduire le mouvement le 27 février.
La CGT Éduc'action soutient pleinement les personnels du 93, département le plus pauvre de métropole et l'un des moins bien dotés en termes de services publics, en lutte pour un plan d'urgence dans l'Éducation et contre le « choc des savoirs » et appelle à élargir la mobilisation partout en France.
Ce n'est pas un « choc des savoirs » légitimant le séparatisme scolaire et le tri social dont a besoin l'Éducation nationale mais bien d'un choc des moyens, partout, suivant les besoins !
C'est pourquoi, la CGT Éduc'action soutient toutes les mobilisations locales décidées par les personnels des zones C et A durant cette semaine et la suivante et les appelle à participer massivement à la grève et manifestations féministes du 8 mars.
Elle appelle l'ensemble des personnels à faire de la semaine du 11 mars une semaine de mobilisations, grèves, AG, heures d'information syndicale et tournées d'écoles, établissements et services…
Enfin elle appelle l'ensemble des personnels à être massivement en grève le 19 mars avec toute la Fonction publique et à mettre en débat la reconduction du mouvement après le 19.
Dans l'immédiat, la CGT Éduc'action exige l'abandon du Choc des savoirs et des créations massives de postes dans tous les corps, ce qui commence par l'abandon des suppressions de postes prévues pour la rentrée 2024 et l'attribution des heures dédiées aux groupes de niveau à la baisse des effectifs par classe ; l'abandon du Pacte au bénéfice d'une revalorisation salariale sans condition, de la réforme du LP et des évaluations nationales ; une augmentation indiciaire de 400 € net de l'ensemble des personnels ; un statut de catégorie B pour les AESH.
C'est par une mobilisation dans la durée que nous obtiendrons les inévitables transformations au service des personnels et des élèves avec l'abandon de la réforme des retraites et de toutes les réformes de tri social, la nationalisation de l'enseignement privé sous contrat, l'indexation de la valeur du point d'indice sur l'inflation et l'ouverture de négociations sur les grilles salariales.
Montreuil, le 29 février 2024
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8 mars 2024 - Gagner l’égalité, c’est gagner des droits pour toutes et tous !
28 février, par Bariaud — Actualité, une, Tracts, Femmes mixité, RémunérationsAlors que le gouvernement a déclaré à deux reprises, en 2017 puis en 2022, l'égalité femmes-hommes « grande cause nationale », force est de constater que les avancées sont quasi inexistantes, que la nouvelle loi sur les retraites va dégrader un peu plus encore la situation et que l'état des lieux sur le sexisme du Haut Conseil à l'Égalité (HCE) pointe quant à lui un risque de régression des droits des femmes.
Face à ce constat, les organisations CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FO, FSU, Solidaires et UNSA, réunies dans un arc intersyndical inédit, exhortent le gouvernement et le patronat à respecter la loi et à mettre en œuvre l'égalité réelle.
Dans toutes les entreprises et administrations où elles sont présentes, y compris dans les métiers à prédominance masculine, les femmes subissent toujours des inégalités de carrière et de revenus – avec un impact supplémentaire de la maternité sur le déroulement de leur carrière. De plus, les tâches domestiques et familiales leur incombent toujours, et les violences sexistes et sexuelles persistent.
L'égalité entre les femmes et les hommes qui doit s'appliquer à l'ensemble des sphères professionnelle, sociale et familiale, est un enjeu de justice sociale majeur qui nous concerne toutes et tous.
La FERC CGT rappelle ainsi que gagner l'égalité femmes-hommes, c'est gagner des droits pour tout le monde !
En ce sens, il est urgent d'obtenir
L'éradication des inégalités salariales
Dans le secteur privé, les hommes perçoivent en moyenne un salaire supérieur de 32 % à celui des femmes. Dans la Fonction publique l'écart est d'un peu plus de 16 %.
- Revendiquer « à travail de valeur égale, salaire égal » c'est asseoir le salaire sur la qualification et les diplômes et donc sécuriser la rémunération de toutes et tous.
- Revendiquer l'égalité salariale c'est dégager 5,5 milliards de cotisations sociales supplémentaires et donc financer en partie la retraite à 60 ans pour toutes et tous.
L'augmentation des salaires, le dégel du point d'indice
Les femmes représentent 58 % des salarié·es payé·es au SMIC. Dans la Fonction publique, elles représentent 63 % des agent·es et sont plus nombreuses à occuper des emplois de catégorie C que les hommes. Dans l'ESR, de 55 à 86 % des personnels précaires sont des femmes.
- Revendiquer l'augmentation du SMIC à 2000 €, le dégel du point d'indice et une revalorisation de 400 € c'est améliorer le salaire de toutes et tous.
La disparition des violences sexistes et sexuelles
20 % des femmes sont victimes de harcèlement au travail et 8 viols ou tentatives de viols ont lieu chaque jour sur le lieu de travail.
- Revendiquer l'application de mesures pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail c'est garantir la sécurité des femmes mais c'est aussi construire un environnement de travail sain et sécure, profitable à toutes et tous.
La titularisation des contractuel·les
Le recours aux personnels contractuel·les ne fait qu'augmenter. Certains métiers, comme celui des AESH, sont presqu'exclusivement féminins.
- Revendiquer la titularisation sans condition de concours ni de nationalité c'est garantir une sécurisation dans l'emploi pour toutes et tous.
La fin du temps partiel contraint
Les femmes sont près de 2,5 fois plus nombreuses que les hommes à être dans une situation de temps partiel contraint.
- Revendiquer la réduction du temps de travail à 32 heures sans perte de salaire c'est offrir de meilleures conditions de travail à toutes et tous, mais aussi dégager du temps pour ses proches et pour soi.
La garantie et le renforcement des droits à la parentalité
Les femmes occupent 80 % des temps partiels et prennent 95 % des congés parentaux.
- Revendiquer l'accès de droit pour les parents d'enfants de moins de 6 ans à un temps partiel de 80 % payé 100 % du salaire, l'augmentation de la rémunération du congé parental et la validation gratuite pour la retraite, l'allongement du congé paternité à 1 mois avec maintien intégral du salaire, c'est conquérir de nouveaux droits pour toutes et tous.
L'investissement dans les métiers du soin et du lien aux autres et leur revalorisation
De la petite enfance au grand âge, les besoins dans le secteur du soin et du lien aux autres sont croissants. Il manque actuellement 1,3 million d'emplois, plus de 200 000 places d'accueil de jeunes enfants et parmi les 9,3 millions de proches aidant·es, 56 % sont des femmes. Les métiers de ce secteur, très fortement féminisés, sont parmi les moins reconnus et les plus mal payés.
- Revendiquer la création d'emplois dans ce domaine et leur revalorisation c'est reconnaître et rémunérer le travail des femmes à leur juste valeur, mais c'est aussi améliorer la qualité de vie, de la naissance à la mort, de toutes et tous.
La FERC CGT appelle donc l'ensemble des travailleurs et des travailleuses de l'enseignement, de la recherche, de la formation, de l'animation et du sport à se joindre à la grève féministe du 8 mars et à faire entendre leurs revendications à l'occasion de cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes, de solidarité avec les femmes du monde entier et de lutte contre les idées d'extrême droite sexistes et patriarcales.