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dimanche 18 novembre 2018

CGT - Université de Lille

Journal de la CGT Université de Lille n°5

Voir le journal mis en page

Politique non assumée

Un contexte défavorable pour les travailleurs et travailleuses de l’Université, mais la faute à qui ? Certains diront à Lille1, d’autres à Lille 2 ou Lille3. En réalité, c’est le résultat de plus de dix années de destructurations permanentes de l’Enseignement supérieur et de recherche. Les témoignages d’agents en souffrance, de même que les départs en maladie, sont de plus en plus nombreux : surcharge de travail, fatigue chronique, absences de collègues non remplacés, ... Par ailleurs, des situations de travail particulières, qui font l’objet de nombreuses péripéties, avec des contraintes fortes imposées par l’employeur, ne rentrent pas dans le cadre général de la note de temps de travail.
Nos collègues agents d’entretien du site Pont de Bois se sont opposés depuis la rentrée à une modification de leurs horaires (pétition du service, pétition de soutien). Des agents d’autres services ont exprimé leur mécontentement, en regard de leurs contraintes professionnelles. C’est pourquoi la CGT a interpellé la direction par courrier et lors des précédents Comités Techniques de l’Université. La direction nous informe le 5 novembre 2018 "qu’une réflexion sera initiée, dans les prochaines semaines, sur les possibilités d’aménagement de ces règles de gestion du temps de travail au regard de certaines situations particulières".

La prime vélo : Une proposition de la CGT retenue par la direction

Dans un article publié le 20 janvier 2017 (bientôt deux ans) et dénonçant le greenwashing à l’Université de Lille1 (http://cgt.fercsup.net/spip.php?article3431), la CGT lançait neuf propositions, dont la huitième précisait : « L’application par l’employeur Lille1 de la « prime vélo » dans l’esprit du décret n° 2016-144 ; ce décret n’est obligatoire que pour les salariés du privé, mais rien n’empêche le Président de déployer ce dispositif à Lille1. »

La direction, dans une décision adoptée en CA le 5 juillet 2018 (PJ), a finalement entendu notre proposition en instituant une « prime vélo » d’un montant annuel maximum de 200 €, et accessible à tout ceux qui viennent en vélo ou train+vélo au moins les 3/4 du temps. Une attestation sur l’honneur vous sera demandée pour être éligible à ce nouveau dispositif.

Nous appelons la direction à se pencher sur nos autres propositions autour de l’environnement que nous formalisions en 2017 :
- Des bâtiments mieux isolés pour plus de confort et moins de consommation énergétique.
- Des solutions de chauffage et de climatisation réfléchies collectivement, avec les élus, un contrôle de la température indépendant de l’opérateur, une mesure précise des surcoûts liés à l’usage massif des chauffages électrique d’appoints.
- Engager la réflexion sur l’utilisation optimale du magnifique campus de Lille1 pour produire de l’énergie (solaire, vent, géothermie), récupérer de l’eau de pluie, produire du bio-méthane, ..., dans le respect du paysage, de l’environnement et des conditions de travail.
- Construire des douches dans chaque bâtiment afin de faciliter le recours au vélo pour venir travailler.
- Construire des abris à vélo sécurisés pour les travailleurs.
- Développer les haies et la biodiversité sur les campus.
- Une contribution employeur de 50% en moyenne sur la restauration collective des agents.
- Lancer le projet d’une Maison des Personnels socialement et écologiquement exemplaire, dans l’esprit du développement humain durable.

Chiche !

Pour faire cette demande de prime, allez dans l’intranet, qualité de vie au travail,RH - Prestations d’action sociale, Les prestations vie des personnels, l’IKV : indemnité kilométrique vélo

Affaire des conventions IAE

Le rapport de la Cour des comptes consacré à l’ex-Université Lille 1 a été remis au Président de l’Université de Lille. Mais nous n’aurons ni le plaisir de le lire, ni de vous en faire un résumé, celui-ci n’étant pas public et n’ayant pas été présenté aux instances représentatives des personnels ! Selon les dires du Président, un volet est consacré à l’IAE et notamment aux conventions de délocalisations gérées par l’IAE Lille. Nous vous renvoyons aux deux articles écrits sur ce sujet sur notre site internet : http://cgt.fercsup.net/spip.php?article3477 et http://cgt.fercsup.net/spip.php?article3759. Le Président nous a informés de vive voix qu’une procédure disciplinaire est engagée depuis juin 2018. Le dossier IAE est en phase d’instruction, mais en suspens, car notre collègue juriste, en charge du dossier est en arrêt de travail. En attendant de connaître enfin les tenants et aboutissants de cette affaire qui date de bientôt 3 années, nous lui souhaitons un prompt rétablissement !

Indemnitaire BIATSS, cartographie et discrimination

La direction de l’Université de Lille remet sur le chantier le RIFSEEP (indemnitaire BIATSS) pour la troisième fois en trois ans ! Lors de ses interventions au Conseil d’administration, la CGT a pourtant systématiquement alerté l’employeur sur sa précipitation, soulignant que le cadre réglementaire au sein du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) n’était pas encore fixé (Voir les trois Conseils d’Administration (CA) de l’Université de Lille le 20 janvier 2017. A l’époque, la CGT était bien seule à dénoncer le caractère injuste de la démarche initiée à l’Université de Lille... Finalement, et nous nous en félicitons, l’ensemble des syndicats ont rejoint la position de la CGT lors du CT du 28 juin 2018 (27 contre, 1 abs). Pourtant, comme cela est trop souvent le cas, et faisant fi du « dialogue social », la direction a cherché à passer en force lors de la réunion du CA du 13 septembre 2018. Ce jour-là, sa majorité convaincue par nos arguments s’est unie à nos votes, conduisant le CA à voter contre la proposition déjà rejetée par le Comité Technique.

La CGT vous propose de revenir sur quelques conséquences importantes de ces épisodes à rebondissement.

Pour les agents de catégorie A : Les montants de primes sont inférieurs à la moyenne nationale et bien inférieurs à certains établissements. Nous vous renvoyons à notre tableau publié dans la lettre d’information de la CGT de février 2017. Les chiffres restent, à peu de choses près, d’actualité aujourd’hui.

Pour les agents de catégories B et C : Depuis le 1er janvier 2018 et la fusion des universités Lilloises, de nombreux collègues n’ont toujours pas basculé sur le plancher du montant indemnitaire adopté lors de la réunion des trois Conseils d’Administration du 20 janvier 2017, globalement plus favorable pour les collègues des université de Lille 2 et 3 (par exemple, 230€ / mois en catégorie C au lieu de 180€ par mois). Ce retard de deux ans est inacceptable, et pourrait constituer une forme de discrimination au travail et un manquement de la direction à respecter ses propres décisions. Nous avons évoqué cette situation lors d’une entrevue le 24 octobre 2018, avec la Direction composée du Président, du DGSA et de la VP RH, la réponse obtenue est : « le régime indemnitaire n’a pas été voté, ça n’est pas de notre faute ». Ce plancher a pourtant été voté voilà bientôt deux ans (relevé de décisions des 3 CA du 20 janvier 2017).

Si vous pensez être lésé (consultez notre article de février 2017 sur les montants indemnitaires à l’Université de Lille http://cgt.fercsup.net/spip.php?article3442), n’hésitez pas à nous contacter sans tarder (cgt@univ-lille.fr) , nous vous proposerons une démarche syndicale simple pour que l’employeur vous rende l’argent qu’il vous doit !

La CGT demandait et continue de demander que les montants planchers des primes soient adoptés indépendamment de la cartographie des emplois, afin de séparer les votes sur les modestes ré-évaluations indemnitaires d’un côté, et ceux sur la mise en place d’un système injuste et pathogène de l’autre.

Pourquoi la cartographie de l’Université de Lille est-elle injuste ? Pour la CGT, le principe même de cartographie des emplois est une usine à gaz technocratique, redondante, inutile et dangereuse.

Redondante car il s’agit simplement de réécrire le référentiel des emplois-types de l’enseignement supérieur et de la recherche (REFERENS 3) http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid106062/referens-le-referentiel-2016-des-emplois-types-de-la-recherche-et-de-l-enseignement-superieur.html)
Inutile car la circulaire du MESRI du 15 septembre 2015 établit des règles claires que l’établissement devrait respecter (cf. ci-dessous)
Dangereuse car ce rangement des agents dans des cases, en particulier dans les cases « du bas » pour la grande majorité d’entre eux, est une marque de mépris pour la réalité et la qualité du travail effectué par l’immense majorité des collègues.

A cela s’ajoute une méthode déployée à l’Université de Lille qui ne valorise que les seules fonctions d’encadrement, contrairement aux directives du MESRI exposées dans sa circulaire du 15 septembre 2017 :
- « L’IFSE repose sur une formalisation précise de critères professionnels liés aux fonctions exercées par l’agent et sur l’expérience professionnelle acquise ». Ce critère de l’expérience professionnelle a été purement et simplement oublié : il n’y a aucune prise en compte du grade ou de l’échelon dans la cartographie à l’Université de Lille.
- Les critères listés par le MESRI pour établir cette cartographie sont : « L’encadrement, la coordination, le pilotage, la conception, la technicité, l’expertise, l’expérience, la qualification, les sujétions et le degré d’exposition du poste ». Dix critères au total, pourquoi n’en retenir qu’un seul (l’encadrement) ?
- Le montant des primes sera calculé en « consolidant l’intégralité des primes fonctionnelles perçues par les agents au moment de la bascule(...), notamment l’intégralité de la PPRS et, pour les agents qui en bénéficient, de la PFI ». A l’Université de Lille, la compensation pour la PFI est sous-évaluée.

La mise au placard

La mise au placard est une souffrance et une atteinte à la santé du collègue privé de missions. Il est présent sur son lieu de travail mais sans travail à réaliser. C’est une douloureuse épreuve psychologique, qui repose sur l’isolement et conduit à un fort sentiment d’inutilité. Vous êtes dans cette situation : que faire ? Demander à rencontrer le médecin de prévention de l’Université de Lille. Ce dernier adressera des recommandations à notre employeur afin d’adapter votre poste. Le CHSCT veillera à ce que notre employeur assume bien ses responsabilités et qu’il remplit ses obligations. Contact par mail : mandateschsct@univ-lille.fr / Téléphone : 07 85 53 71 64.

Culture

LES DAMNES DE LA TERRE
HENRI POULAILLE
ED. GRASSET - 1935
ED. Les Bons Caractères 2006

Les femmes se mirent à pleurer.
Autour de la grand-mère, les gens se pressaient à nouveau plein de bonnes paroles et de gestes d’amitié. Puis l’on se retrouva au jour. Papa était là. Il alla vers la grand-mère et l’embrassa. Loulou pensa :
- Ils sont rien bien, tous les deux, aujourd’hui.
Mais déjà, il songeait à autre chose. Le chant des oiseaux était de nouveau dans ses oreilles. Le soleil était bon. Un peu de vent agitait les branches des arbres.
- Tu ne reverras plus ton grand-père, dit enfin Hortense.
- Tu ne le reverras plus, dit à son tour Magneux visiblement ému, en entraînant le gamin à l’écart, c’était un brave homme, un travailleur ; tout le monde dit que sa mort est une mort magnifique... oui, peut-être est-ce magnifique que de mourir surpris en plein travail, comme ça été son cas, mais c’est aussi triste qu’on puisse à notre époque mourir au travail, à quatre-vingt-cinq ans passés, ayant encore besoin de gagner sa vie à cet âge.
Il y a une chose que ces fleurs, ce tralala, ce monde risquerait de te faire oublier. Ton grand-père était pauvre. J’’insiste là-dessus, il était pauvre, resté parmi les pauvres, avec les moyens d’arriver qu’il avait eus en main ; il aurait pu avoir argent, honneurs et une autre existence que du travail qu’il avait choisie. Il n’avait pas d’ambition, et ça c’est un exemple autrement beau que celui dont ils parlent tous.

Le procès contre Mandela et les autres
Film Français
Nicolas Champeaux et Gilles Porte
2018

L’histoire de la lutte contre l’apartheid ne retient qu’un seul homme : Nelson Mandela. Il aurait eu cent ans cette année. Il s’est révélé au cours d’un procès historique en 1963 et 1964. Sur le banc des accusés, huit de ses camarades de lutte risquaient aussi la peine de mort. Face à un procureur zélé, ils décident ensemble de transformer leur procès en tribune contre l’apartheid. Les archives sonores des audiences, récemment exhumées, permettent de revivre au plus près ce bras de fer.

Zoom sur les Tickets CESU – Garde d’enfant 0-6 ans

Les collègues de l’Université de Lille (fonctionnaires et ouvriers de l’État, ainsi que les agents non titulaires de droit public ou de droit privé) peuvent bénéficier d’une prestation interministérielle pour recourir à des dispositifs payants de garde de leurs enfants de moins de six ans, en leur attribuant des chèques emploi-service universel préfinancés (CESU préfinancés). Ces chèques peuvent être utilisés pour payer une assistante maternelle, la crèche, la garderie périscolaire. Le "CESU - garde d’enfant 0/6 ans" est cumulable avec les prestations légales dont les agents bénéficient de plein droit. Cette prestation est soumise à condition de revenus : le montant de l’aide représente, selon les situations, entre 265€ et 840€ par année pleine et par enfant à charge.
Vous pouvez effectuer une simulation du montant de votre aide : https://www.cesu-fonctionpublique.fr/Dispositif
Vous avez la possibilité de demander l’échange des Tickets CESU de l’année 2018 entre le 1er et le 31 janvier 2019. Alors n’hésitez pas, si cela n’a pas été fait, à effectuer votre demande pour 2018 et à reporter les tickets non utilisés en 2019 (vous pourrez ainsi cumuler les tickets de 2018 et de 2019 pour le paiement de la garde de votre enfant).

Courrier des lecteurs

Bonjour,
Je me retourne vers vous, suite à une petite question que nous nous posons entre collègues. Pour les personnes n’ayant pas choisi de badger, est-il possible de rattraper des heures supplémentaires réalisées pour une nécessité de service ? Si c’est le cas, y-a-t-il un document officiel dans lequel c’est écrit clairement ? Car dans le document reçu par le service RH, c’est indiqué uniquement pour les personnes qui badgent ... et nous avons différents sons de cloche ...

Réponse : Bonjour, il n’est pas possible d’avoir deux manières de compter les heures supplémentaires, même si certains services sont actuellement soumis à des régimes exorbitant, discutables et combattus par la CGT FERC-Sup. Si pour les badgeants cela existe, il ne doit pas y avoir de règle différente pour les non-badgeants, puisque le badgeage était laissé au choix de l’agent. Toute autre disposition serait illégale du point de vue du droit du travail. Une seule université, un seul traitement pour tous les agents ! C’est la règle depuis toujours, cela bien avant la fusion ! A l’avenir, demandez à votre n+1 ou n+2, de vous confirmer par mail toute demande d’heures supplémentaires. Vous vous en doutez certainement, à la CGT, nous n’encourageons pas les heures supplémentaires. Nous revendiquons des augmentations de salaire, et des embauches pour que chacun puisse faire son travail dans son temps de travail. Toutes ces mesures, les heures supplémentaires les fragilisent !

Élections professionnelles 2018 - Votez et faites voter pour les listes CGT !

Le 6 décembre, nous serons plus de 5 millions d’agents publics à élire nos représentant.e.s dans les différentes instances nationales et locales.
Faire le choix du vote CGT le 6 décembre c’est exprimer :
- vos attentes en matière de qualité, d’organisation du travail, de salaire et de reconnaissance ;
- vos exigences sur la place et les moyens alloués aux services publics, à l’école, la formation, l’éducation, la recherche, la santé, la justice, les infrastructures, le fonctionnement de l’Etat ou des territoires ;
- votre refus de la précarisation de la fonction publique, réclamer des agents publics qualifiés, justement rémunérés, reconnus et disposant de droits ;
- votre soutien à une transformation sociale, économique et environnementale pour un progrès durable ;
- votre attachement à des valeurs collectives de progrès social et de solidarité.

C’est avec la CGT et en votant pour ses représentant·e·s que nous pourrons, toutes et tous, reprendre la main sur le travail et sur notre temps, recréer du collectif autour du travail et lui redonner du sens, obtenir les moyens de bien faire notre travail et nous réapproprier son organisation.