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Communiqué de presse EPSU : l’austérité est de retour sur la table
25 avril, par baille — Europe, uneAujourd'hui, le Parlement européen a voté en faveur de "nouvelles règles fiscales". Ces règles signifient que les États membres de l'UE devront réduire leurs budgets de plus de 100 milliards d'euros par an à partir de 2025 ou augmenter le montant équivalent de leurs propres ressources.
Jan Willem Goudriaan, secrétaire général de l'EPSU : "Aujourd'hui est un triste jour pour l'UE. La pandémie mondiale a montré le rôle clé que les services publics tels que la santé et les soins jouent dans nos sociétés - et les dommages à long terme des mesures d'austérité. Le vote d'aujourd'hui nous renvoie à la case départ avec ces "nouvelles règles budgétaires".Ces mesures signifient que de nombreux pays devront réduire le nombre d'infirmières, de pompiers, de travailleurs sociaux, d'inspecteurs des impôts, etc., alors que les services publics souffrent déjà d'une pénurie de personnel.
L'austérité n'a pas fonctionné comme un remède pendant la crise financière et économique – mais a lancé de nombreux pays dans la récession et a créé des ondes de choc dont l'Europe est encore sous le choc.
Nous n'avons rien appris.L'Europe a besoin de plus de fonds publics et d'investissements dans les services publics pour protéger les droits énoncés dans le socle européen des droits sociaux, comme le droit à la santé. Tous les sondages importants montrent que ce sont les choses qui se soucient des Européens. Et pourtant, la majorité du Parlement européen a choisi de suivre la mauvaise voie de l'austérité programmée et coordonnée. »
La FSESP poursuivra sa résistance et s'emploiera à présenter les preuves de l'impact négatif de l'austérité. Nous préconisons une fiscalité équitable pour fournir des ressources adéquates à nos services publics.
Bruxelles, 23 avril 2024
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Agentes et agents de la Fonction publique : toutes les raisons de manifester le 1er mai
24 avril, par baille — Mobilisations, uneLe 1er mai, journée internationale des travailleurs et travailleuses, intervient cette année dans un contexte de plus en plus marqué par des guerres terriblement meurtrières, notamment en Ukraine et en Palestine. Nos organisations réaffirment leur engagement pour une paix juste et durable dans le cadre du droit international, qui ne peut se faire aux conditions de l'agresseur.
En France, Emmanuel Macron et son gouvernement accentuent les politiques d'austérité. Alors que les entreprises bénéficient de milliards d'euros d'aides publiques sans contreparties, que leurs actionnaires se servent chaque année des dividendes records le pouvoir exécutif multiplie les milliards « d'économies budgétaires ».
Outre la poursuite de la casse de nos systèmes de sécurité et de protection sociales, c'est l'ensemble des services publics qui est visé.
À l'évidence, le pouvoir en place attaque l'ensemble du monde du travail qu'il s'agisse des personnes privées d'emploi ou des salarié⋅es.
Les missions et les moyens des trois versants de la Fonction publique et les situations faites aux agentes et les agents sont au premier rang de ces attaques inacceptables.
Alors que de nombreux services sont déjà réduits à l'os, que la qualité du service public et les conditions de travail des agent⋅es ne cessent de se dégrader, ce ne sont pas moins de 20 milliards d'euros de coupes budgétaires qui vont être effectuées sur 2024. 2025 s'annonce au moins aussi redoutable.
Alors que les personnels subissent une nouvelle et importante baisse de pouvoir d'achat sur 2022 et 2023 (5 % d'augmentation générale pour 10 % d'inflation), Stanislas Guérini confirme qu'il n'entend procéder à aucune mesure salariale générale dont notamment aucune revalorisation de la valeur du point d'indice. Pour nos organisations, l'année 2024 ne saurait être une année blanche en matière de revalorisation salariale !
Alors qu'aucune organisation syndicale n'en est demandeuse, le projet de loi Fonction publique porté par Stanislas Guérini promeut un prétendu mérite et aggrave les conditions de développement du clientélisme et de l'arbitraire dans les déroulements de carrières et les rémunérations individualisés, vise à faciliter le licenciement, tout cela dans un calendrier relevant d'un passage en force... pour rogner encore les garanties protectrices des personnels et de l'intérêt général.
Opposées à ces politiques nocives, nos organisations syndicales portent et affirment que des mesures alternatives sont indispensables, possibles et finançables.
Face au refus réitéré du pouvoir exécutif d'apporter des réponses à nos revendications, l'heure est à la poursuite de la mobilisation.
C'est pourquoi, nous appelons les agentes et les agents de la Fonction publique à participer massivement aux manifestations du 1er mai.
Nouvelle étape du processus de mobilisation après celles des 8, 19 et 26 mars derniers, salarié⋅es du public et du privé, étudiant⋅es et lycéen⋅nes, retraité⋅es, privé⋅es d'emploi, soyons toutes et tous dans les rues le mercredi 1er mai !
Paris, le 24 avril 2024
– Communiqué intersyndical en téléchargement
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Liberté d’expression menacée : la Police au défi de la démocratie
24 avril, par baille — Intérieur, uneDepuis sa création, la police a pour vocation première d'assurer la sécurité et la tranquillité publiques. Or, nous constatons avec une profonde préoccupation une dérive vers une conception de la police en tant qu'arbitre des opinions, plutôt que gardienne de la paix.
La CGT-Police réaffirme avec force que la police a pour mission essentielle de protéger tous les citoyens, sans distinction d'opinions politiques, religieuses ou philosophiques. La liberté d'expression est un droit fondamental inscrit dans notre Constitution, et il est impératif de la préserver au sein même de nos institutions.
Nous sommes vivement préoccupés par les récentes convocations de porte-parole associatifs, syndicalistes et politiques pour des motifs liés à l'apologie du terrorisme. Ces actions semblent aller à l'encontre du principe fondamental de liberté d'expression. La police ne devrait pas être utilisée pour restreindre les opinions dissidentes ou pour réprimer la contestation pacifique.
La CGT-Police rappelle que le respect des libertés individuelles et des droits démocratiques est au cœur de l'État de droit. Les autorités compétentes doivent garantir la protection des citoyens qui osent exprimer des opinions divergentes, dans le respect des règles déontologiques et des principes républicains.
La CGT-Police réaffirme son engagement en faveur d'une police au service de la paix publique et du bien-être de tous les citoyens, et non une police d'opinions.
Le 24 avril 2024
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Bien produire pour bien manger et pour bien vivre
24 avril, par baille — Autres, une"Un·e paysan·ne sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté"
Alors qu'un·e paysan·ne sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté, la situation des travailleuses et travailleurs de la terre ne cesse de se dégrader en raison d'un solde de plus en plus déséquilibré entre des coûts de production à la hausse et des prix d'achat à la baisse des produits agricoles sortis des fermes.
Qui plus est, l'accélération de la précarité provoquée par la baisse des salaires, entraîne des contraintes : un tiers des Français·es dit ne pas pouvoir prendre trois repas par jour contre la moitié en 2016, voire dit avoir conscience de mal se nourrir. Comment peut‑on tolérer une situation d'une telle violence ?
Les profits de l'industrie agroalimentaire et de la grande distribution explosent avec un taux de marge en progression de 28 points, passant de 20 % à 48 % entre 2021 et 2023 quand l'inflation sur les produits alimentaires est de 20 % sur la même période.
Cet agrobusiness est prédateur du revenus des producteur·ices sur les dos des consommateur·ices et des salarié·es de ces entreprises. À titre d'exemple, les dividendes du PDG du premier groupe laitier mondial Lactalis, sixième fortune française, ont augmenté de 25 % entre 2022 et 2023 !
Face à une mobilisation de terrain et d'ampleur totalement légitime, le gouvernement a mis en pause le plan Ecophyto, répondant ainsi aux demandes de l'agrobusiness et à l'exécutif de la FNSEA.
C'est une très mauvaise nouvelle pour l'environnement, la biodiversité et pour les paysans·nes elles et eux-mêmes, les salarié·es et saisonnier·es qui sont les plus exposé·es aux maladies (cancer, Parkinson…) directement liées aux pesticides.Cela n'améliorera pas non plus la qualité et la disponibilité de l'eau potable en raison des pollutions, alors que cette crise majeure s'impose à nous.
Ce n'est à l'évidence pas ce type de mesures qui permettra une sortie de crise, et le monde agricole ne s'y est pas trompé, comme en témoigne l'accueil catastrophique d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture.
Les citoyen·nes ne sont pas dupes non plus face à la collusion d'intérêts contre l'intérêt général en cours dans ce secteur si stratégique et structurant qu'est l'alimentation.
Ce système agroalimentaire mondialisé est une des causes principales du changement climatique et il est dévastateur sur le plan social.La suite dans le tract commun CGT / Confédération paysanne en téléchargement
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Le gouvernement veut brader la sécurité pendant les JOP !
23 avril, par baille — Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 (JOP 2024), uneAprès avoir tenté de réquisitionner les gendarmes retraités, après avoir refusé les congés des agents de sécurité en poste, après avoir proposé à foison des formations bradées à tous les étudiants volontaires, aux privés d'emploi et aux retraités de tous secteurs (au moyen d'une carte professionnelle éphémère), le gouvernement ratisse encore plus large pour palier le manque d'agents afin d'assurer la sécurité pendant les JOP.
Un projet de décret compte ouvrir « la possibilité pour un agent public d'exercer à titre accessoire une activité lucrative salariée d'agent privé de sécurité à l'occasion des jeux olympiques et paralympiques 2024 ».
Cette ouverture constitue une énième attaque contre la profession qui souffre de conditions de travail terribles, de salaires misérables et de chantage à la carte professionnelle.
Le patronat de ce secteur ne peut que se frotter les mains d'une telle manne de main d'œuvre temporaire qui lui permettra de maintenir les travailleurs de ce secteur dans une précarité à long terme.La Fédération CGT Commerce et Services dénonce l'irresponsabilité du gouvernement qui pousse au dévoiement d'un métier qui se veut régalien tout en bradant la sécurité des personnes.
Elle appelle gouvernement et patronat à mieux considérer les agents de sécurité en augmentant de toute urgence les salaires et en améliorant leurs conditions de travail, seul levier d'attractivité pour ces métiers sensibles et d'une importance extrême.
La Fédération CGT Commerce et Services apporte son soutien total à tous les travailleurs et travailleuses de la sécurité privée, et les appelle à se mobiliser massivement d'ici l'ouverture des JOP pour revendiquer leurs droits.
– Communiqué de la CGT Commerce et Services en téléchargement
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Lors de la séance du Conseil commun de la Fonction publique du 23 avril 2024, la CGT Fonction publique « a dénoncé le projet de décret étendant aux agent.es publics qui détiennent une carte de sécurité la possibilité de cumuler leur emploi avec des activités de sécurité privé pendant la période olympique. Ce projet met en effet les agent.es publics en concurrence avec leurs collègues du secteur privé et constitue une forme d'encouragement au dumping social dans un secteur caractérisé par la faiblesse des rémunérations. »