"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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CGT - Université de Lille
Éditorial
Avis de la F3SCT du 22 mai 2025 concernant le bilan d’activité du dispositif DRH-réflexe
Motion CNESER : pour le retrait de la proposition de loi prétendant "lutter contre l’antisémitisme, le racisme... dans l’ESR"
Attribution des moyens aux universités, après San Rémo, en passant par Sympa, voici les COMP à 100% !
La politique de simplification au menu du Comité Social d’Administration du 24 avril
Schéma directeur numérique présenté devant le Comité Social d’Administration
Pétition intersyndicale pour le maintien de la rémunération à 100% et l’abrogation du jour de carence
Le référentiel 2025-2026 des équivalences horaires pour les enseignants et enseignants-chercheurs
Le SCAS l’Université de Lille- Retour des mandaté·es CGT du conseil de gestion du SCAS (service d’action sociale)
Accueil des chercheurs internationaux en France
Shadok saison 4, épisode 4 dit de la « Parenthèse Festive »
Éditorial
Pour les Services publics, la Fonction publique, l’emploi, les salaires, la retraite : toutes et tous en grève et dans les manifestations, le jeudi 5 juin 2025 !
Le conclave sur les retraites devait être « sans totem, ni tabou », dixit le Premier Ministre. Il s’est révélé être une opération de déminage visant à éviter une motion de censure lors de la présentation du budget 2025. Il annonce dès le 16 mars aux médias et le 18 mars devant l’Assemblée Nationale, son opposition au retour à 62 ans de l’âge légal de départ à la retraite.
À la suite de cette déclaration, la CGT a quitté les négociations.
Il n’y a plus que la CFDT, le Medef et la CPME qui représentent les petites et moyennes entreprises à la table des négociations...
Il y aura bien un vote le 5 juin à l’occasion de la journée d’initiative parlementaire du groupe "Gauche Démocrate et Républicaine" (GDR). Ce sera le premier dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale sur la réforme des retraites, passée par le 49.3 avec le gouvernement d’Élisabeth Borne début 2023.
Le jeudi 5 juin, la CGT appelle à la grève et à la mobilisation pour défendre nos retraites, nos emplois et nos salaires.
Sur Lille, rendez-vous Porte de Paris dès 14h30 !
Retrouvez le texte d’appel à la mobilisation.
Avis de la F3SCT du 22 mai 2025 concernant le bilan d’activité du dispositif DRH-réflexe
Le bilan présenté indique que « les situations identifiées par les alertes relèvent, pour les trois quarts, de la prévention tertiaire et pour un quart, de la prévention secondaire ». Ainsi, ce dispositif ne permet pas d’aborder la prévention primaire des risques psychosociaux (RPS).
Bien que le dispositif soit présenté comme visant à centraliser les alertes sur les risques psychosociaux et d’en améliorer le suivi, il faut noter que, contrairement à l’entrée via le Registre Santé et Sécurité au Travail (RSST), il n’est pas relevé que ce dispositif a comme résultat de contourner les représentants du personnel de la F3SCT, pourtant acteurs de la prévention. La mise en œuvre du RSST dématérialisé, avec possibilité de diffusion restreinte depuis janvier 2025, a permis de lever la difficulté de signaler une alerte de type RPS. Les représentants du personnel s’interrogent sur l’efficacité de l’outil DRH-réflexe.
Le bilan précise que, dans plus de la moitié des cas, les alertes individuelles révèlent des problématiques collectives. Les représentants du personnel demandent l’identification des services concernés, afin de croiser ces retours avec les informations dont ils disposent (Registre Santé et Sécurité au Travail, accidents du travail, maladies professionnelles). Cela leur permettrait de mieux prioriser les visites et les enquêtes, ainsi que d’améliorer le suivi des services déjà rencontrés.
Motion CNESER : pour le retrait de la proposition de loi prétendant "lutter contre l’antisémitisme, le racisme... dans l’ESR"
La quasi-totalité des élus du CNESER a demandé le retrait de cette loi, qui porte atteinte aux droits des étudiants, des enseignants et des enseignants-chercheurs. La motion est disponible sur le site de l’Union nationale CGT Ferc-Sup.
Attribution des moyens aux universités, après San Rémo, en passant par Sympa, voici les COMP à 100% !
« Les modalités d’attribution des moyens ne sont pas neutres : elles influencent les comportements des acteurs et doivent, à ce titre, être définies au regard des objectifs que l’on souhaite atteindre. » Cette assertion, somme toute assez triviale, figure dans l’introduction du rapport n°382 des commissions des affaires culturelles et des finances du Sénat, publié en 2008 (1).
Introduit en 1994, le système San Remo (Système analytique de Répartition des Moyens) établissait les besoins théoriques en emplois et en crédits de fonctionnement, sur la base de critères tels que les effectifs étudiants, l’encadrement en emplois administratifs et techniques, ou encore les surfaces consacrées à l’enseignement. Pour rappel, à l’époque, les établissements ne géraient pas encore la masse salariale liée aux emplois de fonctionnaires.
En 2008, il s’agissait ni plus ni moins de mettre fin au système dit « San Remo » de calcul des dotations budgétaires attribuées par l’État aux universités, jugé obsolète et inéquitable, et de mettre en place un nouveau dispositif fondé, cette fois, sur des critères quantitatifs : d’une part, des indicateurs d’activité des établissements, et d’autre part, des indicateurs de « performance ».
Le Système de répartition des Moyens à l’Activité et à la Performance, affublé du doux acronyme « Sympa » — qui ne l’était guère —, voyait ainsi le jour.
Difficile de ne pas se laisser séduire par ce miroir aux alouettes, puisqu’il était censé « restaurer une plus grande équité entre les universités », tout en « incitant ces dernières à davantage d’efficience dans l’utilisation des moyens » (1).
Cette réforme s’inscrivait dans la logique impulsée par la Loi organique relative aux lois de finances (LOLF), promulguée en 2001 et mise en œuvre à partir de 2006.
Sont égrénés des critères avec pour les formations : le nombre d’étudiants présents aux examens pour l’activité, et au titre de la performance, l’insertion professionnelle des étudiants qui serait croisée avec l’origine socio-économique ou la formation scolaire des étudiants, afin de mieux évaluer la valeur ajoutée apportée par l’université.
Pour la recherche, les rapporteurs soulignent la nécessité de :
- « mieux appréhender l’activité des enseignants-chercheurs, ce qui implique de se détacher du prisme des publications en accordant une plus grande attention aux activités de valorisation de la recherche, qui ne se résument pas aux dépôts de brevets ;
– prendre pleinement en compte, dans la cotation des laboratoires, la capacité de ces derniers à lever des fonds extérieurs, notamment compétitifs, compte tenu de l’importance croissante de cette voie de financement aussi bien au niveau national que communautaire. »
« L’objectif final serait de permettre à chaque université de développer sa propre excellence » !
On connaît la suite avec une Agence d’Evaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES) créée en 2006 et supprimée en 2012 qui pratiquait une évaluation des laboratoires avec une notation conditionnant l’allocation des moyens et des universités créant des formules de répartition associant notation, effectifs des publiants...
Les rapporteurs estiment en 2008 que l’exercice de rééquilibrage entre les universités se monterait entre 270 et 500 millions d’euros, pour la subvention pour charges de service public (SCSP) et entre 3.000 et 4.000 emplois. Dans la réalité, ce dispositif n’a pas permis de réduire les écarts de dotations car faute d’abondements supplémentaires, il aurait fallu prendre à certains pour donner à d’autres.
Les rapporteurs en 2008 annonçaient la perspective d’augmentation des moyens de l’enseignement supérieur de l’ordre de 50 % entre 2007 et 2012.
L’évolution globale du budget de l’ESR n’a pas suivi les évolutions des effectifs étudiants.
En 2007, la dépense moyenne par étudiant s’élève à 10150 euros (2). En 2012, elle atteignait 11747 euros ! Et il y a eu plus de 10 % d’inflation. Pourtant, entre 2005 et 2011, l’effectif étudiant n’a augmenté que d’à peine 3 % (3).
En matière d’emplois, le nombre de postes de maîtres de conférences ouverts au concours a été divisé par 3 entre 1998 et 2020. Entre ces deux dates, la dépense par étudiant a baissé de près de 10 % et le taux d’encadrement est passé d’un enseignant pour 38 étudiants en 2012 à 1 pour 47 en 2019 (4).
En réalité dès 2011, le système Sympa n’est plus appliqué. En janvier 2011, l’augmentation des crédits est appliquée de manière uniforme.
Les subventions pour charges de service public (SCSP) d’un établissement ne subissent que peu d’évolutions d’une année à l’autre. Les hausses ne compensent pas l’inflation. Les établissements passés aux RCE gèlent des postes faute d’une masse salariale suffisante permettant d’assumer le glissement vieillesse-technicité et en raison du seuil prudentiel fixé par l’Etat à 83% au ratio de Dizambourg (charges de personnel rapportées aux recettes encaissables). Le piège de « l’autonomie » sans garantie de moyens s’est refermé ; depuis 2009, ce sont les universités qui suppriment leurs postes. Du plan gouvernemental de « 1000 créations de postes par an » dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche entre 2012 et 2017, il restera peu de choses, quelques centaines en créations nettes au final car il s’est agi d’abondements en masse salariale qui ont juste compensé le GVT et stoppé quelques temps, de nouvelles suppressions de postes par non republication de postes vacants.
En lieu et place d’un rééquilibrage des moyens accordés aux universités, il y eut l’ouverture de la course aux plans campus (2008), puis de celles aux initiatives d’excellence (à partir de la loi de finances 2010). Loin d’être un outil de ré-équilibrage entre établissements, il s’agit par exemple pour les IDEX d’identifier quelques « universités de recherche de rayonnement mondial disposant d’une puissance et d’un impact scientifique de tout premier plan dans de larges champs de la connaissance ! » (5)
Au terme de ces politiques successives, en 2021, note le SNESUP-FSU (6), « pour amener les établissements les moins bien dotés à la moyenne, il faudrait une augmentation et une affectation de 634 millions d’euros supplémentaires au budget (+3,7 %) et l’embauche de 7435 agents titulaires. En 2021, seuls 18 millions ont été consacrés à cette convergence ».
Alors il y eu les COMP, Contrat d’Objectifs, de Moyens et de Performance …
D’abord les 36 établissements de la première vague signent ces COMP version Macron 2022 pour un montant de 112,4 M€ sur la période 2023-2025. Les contrats de la deuxième vague sont finalisés, avec une enveloppe de 107,7 M€ (38 contrats pour 2024-2026). L’élaboration des contrats de la troisième vague (2025-2027), qui devrait concerner 58 établissements ont débuté en mai 2024. « Ces contrats contribuent à introduire des éléments de performance dans le dialogue entre le ministère et les établissements », cela rappelle des souvenirs Sympa !
A peine lancés, voici que l’on en fait un bilan !
La Cour des Comptes dans un audit Flash en mars 2025 (7) préconise de « Fusionner à compter de 2026 les contrats d’objectifs, de moyens et de performance avec les contrats établis entre le ministère et les établissements d’enseignement supérieur. » Elle y voit « une nouvelle étape vers l’autonomie des universités, en les responsabilisant dans la réalisation de projets pluriannuels et en unifiant les procédures d’évaluation. »
Autonomie ou au contraire davantage de prise de contrôle des universités ?
Les Nouveaux COMP « doivent marquer un tournant dans la relation entre l’État et les universités, visant à renforcer leur autonomie et à adapter davantage ce dispositif aux réalités locales. » dixit notre ministre (8). Ils ne porteront plus sur 0,8 % mais sur 100 % de la subvention pour charge de service public (SCSP) des universités ! Expérimentation dès 2025 dans 10 université en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Nouvelle-Aquitaine avant une généralisation du dispositif à partir de 2026 !
Certains établissements pensent pouvoir y gagner quelque chose, d’autres de ne rien perdre car déjà forts de leurs indicateurs de performance ! Miroir aux alouettes ?
Une nouvelle façon d’habiller l’insuffisance du budget !
Affaire à suivre … Nous reviendrons plus largement sur ces nouveaux COMP dans un prochain numéro du journal.
Le communiqué de notre Union :
Pour gérer la pénurie dans l’ESR, le gouvernement a une (mauvaise) réponse : les COMP 100%,
(1)https://www.senat.fr/notice-rapport/2007/r07-382-notice.html
(2)https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/sites/default/files/content_migration/document/NI0913_59973.pdf
(3)https://fr.statista.com/statistiques/499700/effectifs-d-etudiants-en-enseignement-superieur-france/
(4)https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/opendata/AVISANR5L16B0374-tVI.html
(5)https://www.info.gouv.fr/actualite/appel-a-projets-idex-i-site-1ere-vague-3682
(6)https://www.snesup.fr/article/dotations-des-etablissements-de-lenseignement-superieur-public-la-realite-des-chiffres-contre-la-communication-du-ministere-lettre-flash-ndeg40-du-9-novembre-2021
(7)https://www.ccomptes.fr/fr/documents/74307
(8)https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/lancement-des-nouveaux-comp-des-universites-98962
La politique de simplification au menu du Comité Social d’Administration du 24 avril
Promesse de campagne de Régis Bordet lors de son élection à la présidence en 2021, la simplification était au menu du CSA le 24 avril. Il a fallu attendre trois ans pour que le projet ressorte des cartons. Un travail d’inventaire des actions de simplification administrative et organisationnelle souhaitées a été réalisé à partir d’une enquête en ligne auprès des personnels en septembre 2024, de réunions de comités consultatifs d’usagers et d’échanges avec les organisations syndicales.
Après avoir rappelé cette démarche, le document soumis présentait les axes prioritaires de développement pour la période 2025-2028. Pour rappel, 2028 est la date de fin de la période autorisant le statut d’établissement expérimental. Au 1er janvier 2028, notre établissement connaîtra un nouveau changement de statut pour devenir Grand Établissement.
Sur le thème du ticketing, la CGT a rappelé que l’outil est chronophage et qu’il transforme les relations entre l’usager et le service en dépersonnalisant les échanges, et présente le risque de faire glisser l’indicateur de satisfaction de l’usager vers une évaluation implicite de l’agent du service. Quant à l’énoncé selon lequel « Un système de ticketing permet normalement une réduction des délais de réponse, notamment grâce à une automatisation des réponses aux demandes récurrentes », il peut se heurter au manque de personnel dans le service auquel est adressée la demande. Il faut aussi s’assurer que la réponse automatique est bien pertinente. Il a été remarqué que curieusement, si le ticketing mis en œuvre pour les services de la DGDNum, avait fait l’objet d’une évaluation (nombre de tickets, temps de prise en charge et temps de résolution), aucune évaluation équivalente n’était disponible pour Atlas, outil de triste réputation, utilisé pour les demandes patrimoniales sur le campus Cité Scientifique ou les réservations des installations sportives.
Pour la CGT, le document reste trop général, peu concret et se termine plutôt sur des promesses de campagne électorale à venir.
Jugez par vous-mêmes à travers l’extrait suivant :
« En conclusion, à travers une approche participative et structurée, l’université de Lille affirme son engagement en faveur d’une politique de simplification ambitieuse, alignée à la fois sur les attentes de sa communauté et sur sa stratégie. En traduisant les enseignements de la conférence sur la simplification en actions concrètes, cette démarche jette les bases d’une organisation plus agile, efficace et tournée vers l’avenir. »
La CGT a précisé qu’elle jugerait donc sur la mise en œuvre et qu’elle s’abstiendrait sur le document.
Vote de l’instance CSA :
Pour : 2 (2 SNPTES)
Contre : 0
Abstention : 8 (3 CGT / 2 FSU / 2 SGEN-CFDT / 1 SUD Éducation)
Schéma directeur numérique présenté devant le Comité Social d’Administration
Un Schéma Directeur du Numérique (SDN) vise à définir et à exprimer la politique numérique et informatique de l’établissement, ainsi qu’à encadrer et piloter sa mise en œuvre.
Le document présenté liste 7 priorités de la stratégie numérique, elles-mêmes déclinées en projets planifiés pour 4 ans, sachant que l’essentiel des projets identifiés sera réalisé, entre 2025 et 2028.
Le document chiffre les moyens humains nécessaires au schéma non seulement au niveau de la DGDNUM maître d’œuvre, mais aussi au niveau des autres directions générales déléguées maîtres d’ouvrage des projets. A noter que le domaine de la formation avec la « Refonte du cœur du réacteur scolarité » sera fortement sollicité avec la mobilisation continue allant de 7 à 17 ETP pour la DGD Formation. L’estimation de charge associée à ce programme pour la DGDNum et la DGD Formation représente près de 27% des efforts humains alloués au schéma directeur du numérique.
Tout en saluant l’intérêt de disposer d’un schéma directeur pluriannuel, la CGT reste vigilante quant à l’accompagnement et la formation des usagers qui, par le passé, a pu faire défaut avec des outils dès lors mal-employés ou sous-employés et notamment des services de scolarité en difficulté. Aussi, l’impact du déploiement n’ayant pas pu être réellement évalué en termes de conditions de travail, la CGT s’est abstenue.
Vote de l’instance CSA
Pour : 2 (2 SGEN-CFDT)
Abstention : 8 (3 CGT / 2 FSU / 2 SGEN-CFDT / 1 SUD Éducation)
Pétition intersyndicale pour le maintien de la rémunération à 100% et l’abrogation du jour de carence
Depuis le 1er mars 2025, en cas d’arrêt maladie ordinaire, les agent⋅es de la Fonction publique sont désormais rémunéré·es à hauteur de 90 % du traitement indiciaire et de leurs indemnités contre 100 % auparavant. Cela s’ajoute au jour de carence imposé depuis le 1er janvier 2018.
Les organisations syndicales de la fonction publique appellent aujourd’hui à signer la pétition pour le maintien de la rémunération à 100% et l’abrogation du jour de carence.
https://www.lespetitions.fr/petition/org/intersyndicale/maintien_remuneration_cmo
Le référentiel 2025-2026 des équivalences horaires pour les enseignants et enseignants-chercheurs
Un bilan a été présenté lors du Comité Social d’Administration pour la mise en œuvre du référentiel de l’année 2023-24, au cours de laquelle, 213 787 heures EQTD ont été mises à disposition. À la date du 9 décembre 2024, 166 446 heures EQTD ont été validées et intégrées dans le service de personnels EEC ; 67 % des heures sont financées sur la masse salariale de l’État et 33 % le sont sur les ressources additionnelles des composantes. L’ensemble génère 104 381 heures complémentaires … Sur les 2809 intervenants bénéficiant du référentiel, seuls 750 intervenants mobilisent ces heures pour compléter leur service dû.
La CGT a demandé qu’un bilan par composante des ressources additionnelles soit réalisé l’an prochain. Pour l’équité de traitement entre les personnels indépendamment de la composante, la CGT estime que l’abondement y compris via les ressources additionnelles devrait être assuré par l’établissement. Nous avons aussi pointé que le bilan de l’intégration dans les services de ce référentiel devrait être détaillé par intervalle de montants de référentiel. L’intégration de 6, 96 ou 128 heures dans un service n’a pas le même impact. Quant aux cumuls et volumes importants, la vigilance est nécessaire pour éviter de rémunérer un sur-travail. Enfin, l’examen de l’intégration du référentiel ne peut pas être dissocié de la régulation des services individuels et des excès bien souvent imputables à d’importants volumes de référentiel.
Pour 2025-2026, le référentiel est quasi-identique à celui adopté pour cette année 2024-2025 mis à part des toilettages liés par exemple à la suppression de dispositifs de tutorat (CoRPUS, PRREL), des retours à la situation 2023-2024 (Direction de la MESHS), l’ajout d’un référentiel de 128 h pour la responsabilité d’une ERC financé sur les fonds de l’ERC ou de 96 h pour la coordination d’un PEPR financé sur la subvention PEPR.
Avec la délégation de compétences au niveau des composantes, la CGT a pointé les limites d’application concrète du paragraphe concernant les cumuls de responsabilités du document : « Une attention particulière est portée aux cumuls et à la durée des mandats et responsabilités pédagogiques, administratifs et scientifiques. A ce titre, les équipes pédagogiques sont désignées selon des modalités définies en composante et communiquées à la communauté. » En effet, “porter une attention particulière” témoigne de l’impuissance de l’établissement qui n’est pas décisionnel sur les propositions individuelles de référentiels et a raté l’occasion de la refonte des règlements intérieurs des composantes pour imposer des règles communes quant aux procédures de désignation des responsabilités pédagogiques.
Il a été répondu que les surcharges de service et les situations dérogatoires aux plafonds d’heures complémentaires (192 ou 384 selon le statut pour un temps plein) faisaient partie des indicateurs dans les Contrats d’Objectifs et de Moyens avec les composantes.
Avis de l’instance CSA :
Pour : 4 (2 SGEN-CFDT / 2 SNPTES)
Abstention : 6 (3 CGT / 2 FSU / 1 SUD Éducation)
Le SCAS l’Université de Lille - Retour des mandaté·es CGT du conseil de gestion du SCAS (service d’action sociale)
La CGT continue de porter deux revendications majeures concernant le Service Commun d’Action Sociale (SCAS) de l’Université de Lille : l’attribution de 1 % de la masse salariale de l’université à ce service et la nomination d’un·e directeur·trice à temps plein, dédié·e exclusivement au SCAS. À ce jour, ces revendications restent largement insatisfaites.
Lors de la dernière réunion, plusieurs sujets importants ont été abordés, illustrant les difficultés rencontrées par le SCAS dans un contexte de réduction budgétaire :
• Baisse du budget : des conséquences concrètes
La réserve de 20 % du budget de fonctionnement a également impacté le SCAS. Cela a entraîné plusieurs décisions, parmi lesquelles la suppression du voyage à Londres, initialement prévu pour les agents et la fin anticipée de l’abondement financier pour les séjours réservés avec le prestataire Odalys, affectant directement les possibilités de départ en vacances pour les personnels.
• Fête de Noël : une participation en net recul
Moins de 700 agents ont participé à l’événement, sur un total de 2 300 personnes attendues (familles comprises). Par ailleurs, un nombre important de désistements de dernière minute, souvent non signalés, a été constaté.
• Voyages organisés : retours et critiques
Concernant les voyages organisés, notamment ceux assurés par le transporteur Mariot, plusieurs retours de collègues , ont mis en évidence un coût des voyages restant un peu élevé et un temps de transport en bus trop long, ce qui diminue la qualité globale de l’expérience proposée.
• Contrôle URSSAF : des dysfonctionnements pointés
En attente du rapport final, l’université s’est néanmoins engagée à verser l’indemnité destinée aux agents en situation de handicap (RQTH), sans attendre la conclusion du contrôle.
• Une révision de la grille du Quotient Familial (QF) a été suggérée pour octobre 2025
Cette évolution viserait à mieux adapter les prestations proposées aux agents en fonction de leurs revenus, dans un souci d’équité et d’accessibilité.
Aide à la restauration : des agents toujours oubliés
L’un des points à l’ordre du jour du dernier conseil de gestion du SCAS était la mise en place d’une aide à la restauration pour les personnels ULille travaillant sur le site de l’INRIA. Le SCAS attend quelques données pour budgétiser le dispositif.
La question des agents des sites de l’Inspé situés à Gravelines et à Outreau qui ne disposent d’aucun restaurant administratif à proximité a donc été posée.
Première surprise, notre VP à l’action sociale et aux conditions de travail découvre l’existence de ces sites.
Deuxième surprise, il nous fait un cours sur la façon dont on met en place un dispositif. Apprenez donc que lorsque notre équipe de direction met en place un nouveau dispositif, ils le font pour la majorité. Pour le reste des personnes concernées, ils voient plus tard. Ceci pourrait expliquer beaucoup de dysfonctionnements…
Depuis 2018, en supplément de la PIM (Prestation Interministérielle) de participation au prix du repas (obligatoire), l’université de Lille ajoute une participation pour chaque agent, variant en 2024 de 0,62 € pour les indices supérieurs à 625 à 2,78 € pour les indices inférieurs à 441.
De plus, pour les restaurants de la DRFIP, de la Poste et du Campus Pasteur, tous à proximité du siège, notre université participe aux frais de fonctionnement de ces établissements à hauteur de 2,50 € par repas.
Si l’on ne peut que saluer la démarche qui est au bénéfice des agents, on peut tout de même remarquer que depuis la dissolution de la COMUE Lille - Nord-de-France le 31 décembre 2019 et la reprise par l’université de Lille de l’ensemble de ses compétences, personnels, et locaux, aucune autorité politique universitaire ne semble s’être saisie du cas des nouveaux agents notamment affectés à l’INSPE de Gravelines et d’Outreau qui ne bénéficient d’aucune offre de restauration. Est-ce par méconnaissance de leur propre établissement ? Dans l’espoir de faire une économie budgétaire facile ?
Toujours est-il que ces agents oubliés souffrent d’une iniquité de traitement, puisqu’à indice égal, un agent travaillant à proximité d’un CROUS peut économiser sur ses frais de repas jusqu’à 556 € par an. Et un agent du siège, jusqu’à 1 056 € en un an.
Devant cet état de fait injuste, nous avons demandé une compensation pour ces agents, et avec effet rétroactif depuis l’intégration de l’INSPE. Cependant, le vice-président en charge de l’action sociale et des conditions de travail n’a pas apporté de réponse concrète à ce jour, éludant ainsi la question.
Alors même que l’équipe de direction se félicite de la mise en place de la conférence sociale et de l’obtention du Human Trophy dans la catégorie « Mieux vivre au travail », il est regrettable de constater que certains agents restent négligés, voire ignorés. Ce décalage entre la communication institutionnelle et la réalité vécue par une partie des personnels interroge.
Nous appelons à une reconnaissance équitable de l’ensemble des agents de l’université, quelle que soit leur affectation géographique, afin que les ambitions portées par ce trophée se traduisent concrètement pour toutes et tous.
Accueil des chercheurs internationaux en France
Le 5 mai dernier, Emmanuel Macron a organisé une grande opération de communication en soutien aux « chercheurs du monde entier ».
Comme lui, nous avons bien pris connaissance des licenciements massifs de chercheurs aux États-Unis et des coupes budgétaires importantes dans les agences. Nous nous opposons à voir la recherche entravée par des idéologies dangereuses.
Mais à la différence d’Emmanuel Macron, nous n’avons pas une indignation à géométrie variable. Nous n’oublions pas que le budget de l’ESR est en grande souffrance et que sous son mandat, les libertés académiques ont été remises en cause par des propos malveillants de la ministre Vidal concernant les sciences humaines et sociales ou par l’interdiction de conférences ou colloques sur la situation de Gaza.
Par ailleurs, comment expliquer que les chercheurs états-uniens pourraient bénéficier d’une enveloppe de 300 000 € pour s’installer en France alors même que les salaires en France restent très bas ?
L’intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche a publié un communiqué à ce sujet.
Shadok saison 4, épisode 4 dit de la « Parenthèse Festive »
Sur la plupart des planètes, le travail n’était en ce temps-là bien souvent qu’une simple contrepartie à un salaire, rarement le vecteur d’une émancipation individuelle.
Chez les Shadoks, par contre, pomper et être étaient indissociables, le fameux « je pompe donc je suis ». Ainsi semblait résolue par axiome, la tension entre travail et épanouissement personnel.
En y regardant de plus près, il y avait tout de même régulièrement des Shadoks en retrait de pompage pour diverses raisons : autorisation spéciale d’absence à la pompe, arrêt pour coup de pompe, sans compter l’expulsion à grands coups de pompe…
La direction des ressources shadokiennes était donc régulièrement interpellée sur des situations individuelles et collectives. Alors que chez les Gibbis, on pratiquait, la maxime « A l’impossible, nul n’est tenu », aveu d’une certaine faiblesse, chez les Shadoks, c’était le « s’il n’y a pas de solution c’est qu’il n’y a pas de problème » qui avait cours. Cela induisait cependant un travail important des services de traitement des problèmes pour effacer toute trace de leur sollicitation.
Le Professeur Shadoko était séduit, à la veille d’une prochaine échéance électorale, par la perspective du grand effacement des problèmes non résolus, et promettait déjà un avenir simplifié et inspirant.
Cependant des esprits chagrins, voire pires, représentants syndicaux, venaient sans cesse lui rappeler des réalités désagréables : surcharge de travail, non renouvellements de contrat, agressions verbales ou physiques, surmenage, management toxique…
Le devin plombier en appelait alors à l’efficacité sociale du Panem et circenses (Du pain et des jeux) pour éviter que le mécontentement n’aboutisse à une prise de conscience collective qu’un autre destin était possible.
Le Professeur Shadoko avait donc instauré dès le début de son mandat, le principe d’un mois par an pendant lequel des événements permettaient aux Shadoks de vivre des moments suspendus, entre parenthèses. Nombreux étaient cependant ceux déjà suspendus bien avant ce mois, entre affectation provisoire et notification de non renouvellement de contrat !
L’évènement de clôture consistait en « une journée pour souffler, se retrouver… et s’amuser ! ».
Une journée par an pour souffler avant de replonger dans le quotidien inspirant de cette planète toujours en prise avec le manque de moyens, un patrimoine délabré, des relations collectives de travail dégradées par la surcharge de travail et les injonctions paradoxales peut sembler dérisoire pour un observateur extérieur !
Partout ailleurs que sur la planète Shadok, cela semblerait en effet dérisoire. Même chez les Shadoks, et malgré la menace d’être jeté au goulp, l’esprit « corporate » n’était pas aussi étendu chez les Shadoks qu’on aurait pu le croire à première vue et certains rêvaient même d’un avenir meilleur, ailleurs !