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mercredi 15 octobre 2014

Extension des horaires des bibliothèques : panique de l’administration

Compte-rendu du Comité technique du 15 octobre 2014

Bonjour,

Vous trouverez le tract que la CGT a distribué devant la tour centrale avant le comité technique ainsi que l’avis que la CGT a soumis au CT de ce matin et voté à l’unanimité.

Nous sommes revenus point par point sur le document que l’administration a fourni au CT.

Ci-dessous un rapide compte-rendu des interventions de vos élus CGT.

La demande originelle vient surtout d’un seul groupe d’étudiants, « Boug’ ta Fac ». On ne connaît pas l’échantillon réel sur lequel on a réalisé l’enquête, on peut se demander s’il est bien exhaustif. Claire Blin parle de demandes récurrentes de la part d’étudiants, et effectivement il y en a, récurrentes et bruyantes, mais qui viennent toujours des mêmes. La Direction a consulté le VP étudiant mais il s’agit lui aussi d’un Bouge ta Fac : quel discours attendre de lui ? Les personnels aussi essaient de se faire entendre de manière récurrente, mais avec moins de succès.

Malhonnêteté de la démarche de Boug’ ta Fac : ils ont fait des mailings triomphalistes, envois de SMS, pour annoncer à tout le monde que les extensions étaient actées, avant les faits. Du coup ils créent une attente, une pression autour de l’extension.

Les réunions avec les personnels : étaient liées au contexte actuel et non réglé tels que les problèmes de sécurité, d’hygiène et d’effectifs, et non à l’extension des horaires. Claire Blin indique qu’il y a eu 11 réunions avec les personnels… ce qui veut juste dire « une par section ».

La consultation anonyme : a été arrachée par 3 jours de grève, et demandée à chaque réunion avec les organisations syndicales, alors qu’elle était légitime. Certains personnels en ont été écartés, sur des critères inconnus. Les conservateurs (6) auraient eux aussi dû être sondés. On avait demandé les résultats bruts, l’échantillon, les questions posées : aucune réponse.

La direction se vante de renforcer le ménage : il faudrait déjà qu’il soit fait, actuellement les conditions de travail et d’accueil sont lamentables. De plus on promet de « renforcer le ménage » uniquement « en échange » d’extensions : les agents travaillent dans la crasse en ce moment même, et on trouve cela normal.

La direction se vante de renforcer la sécurité : bien, mais pourquoi attendre ces extensions alors que le problème, c’est maintenant. Il y a certes eu l’organisation d’une ronde, mais le projet a rapidement été abandonné.

La MIE : la direction en fait un « cadeau » pour donner l’apparence de lâcher quelque chose, de faire de la négociation. En réalité c’était calculé. Nous ne sommes pas dupes.

L’ouverture le samedi à Saint-Antoine : décision idéologique, en réalité de nombreux étudiants ne sont pas intéressés car le samedi les activités sont concentrées à la Pitié. Ils ne vont pas multiplier les A/R.

La répartition des groupes n’est pas une demande nouvelle, il y a depuis longtemps un déséquilibre.

Les échanges : cela va être très compliqué à gérer. Comment faire fonctionner la bourse d’échanges avec 71 agents et trois sites ? A la base on avait fixé à 2 le nombre de samedis par an et par agent et avec les échanges un total de 5 samedis par an et par agent, la direction parle maintenant de 8 à la place de 2, comme si c’était acté.

A l’origine l’indemnité du samedi devait être indexée sur le cout de la vie, cela n’a jamais été respecté. Cette indemnité est restée à 200€ brut comme à l’initial. Il y a maintenant de nouveaux sites, de plus en plus de permanences. Les catégories C, qui d’après la direction étaient les plus intéressés par les samedis à cause de l’indemnité, sont d’après les résultats de la consultation, les moins demandeurs de ces permanences. Il y a un vrai problème dans la cohérence du projet.

Le dispositif est en « phase de test » : quels sont les critères retenus pour juger de la pertinence du test ? Le Président considère-t-il bien cette année comme un test ? Il brille par son silence et ne participe pas au CT de ce matin.

La formation des moniteurs : problématique voire inexistante, des collègues titulaires sont obligés de rester le soir après leur service (jusqu’à 20h au L1-L2) pour aider les moniteurs qui ne savent pas quoi faire et paniquent. L’autorité des moniteurs n’est pas respectée par les étudiants qui les voient comme leurs copains, ce qui pose de nombreux problèmes notamment en fermeture, y compris de sécurité. Les moniteurs se plaignent de plus en plus ne se sentant pas en sécurité. Des retours en ce sens ont été faits des moniteurs qui effectuent les soirées à Saint Antoine.

Données financières : très incomplètes il manque le cout réel des ouvertures des soirées et des samedis pour les 3 sites. Initialement Sorbonne Université (12965€) devait prendre en charge ce dispositif, or d’après le document c’est loin d’être le cas, les frais les plus importants sont pour l’UPMC (49891€).

Conclusion : pour compenser le sous dimensionnement des bibliothèques, la précarité des étudiants qui n’ont pas de lieu où travailler, on demande toujours plus aux personnels dans des conditions toujours plus difficiles. On exploite aussi la misère étudiante en les employant dans des conditions exécrables.

Les débuts de réponse apportés par la Présidence aux points soulevés ont été timides voire inexistants.

On note juste que la directrice de la bibliothèque a indiqué que les 8 samedis n’étaient pas gravés dans le marbre et que le nombre de samedi travaillés minimums pouvait être ramené à deux. En revanche la direction a opposé une fin de non-recevoir à toute idée de revalorisation de la prime du samedi.

La CGT a proposé un avis exigeant une évaluation de ce projet par le CHSCT. Cet avis a été voté à l’unanimité par tous les représentants des personnels, provoquant la panique de l’administration.

Ce vote devrait empêcher la mise en place des extensions avant que le Comité Hygiène Sécurité et conditions de Travail ait émis son avis.

Fraternellement

Nathalie Gaudard pour la FERC SUP CGT de l’UPMC