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mercredi 8 octobre 2014

Compte rendu de la réunion de négociation sur les tarifs de la cantine

Présents côté direction :

  • Hervé Combaz, Directeur Général des Services
  • Patrick Prieur, Directeur Adjoint des Services
  • David Michel, Directeur du Service de la Logistique et des Campus,
  • Élisabeth Nadim, Responsable du Service Social

Présents côté CGT :

  • Nathalie Gaudard
  • Romain Grimaldi
  • Stéphane Rohrbach
  • Michel Krawczyck
  • Georges Debrégeas
  • Jérôme Robert.

Cette réunion est la dernière d’une série menée par la direction de l’UPMC avec chaque syndicat. Il s’agit de discuter d’un projet de nouvelle convention qui doit être signée avec le CROUS pour la restauration du personnel de Jussieu. Ce projet prévoit une forte diminution de la subvention de l’UPMC, qui a pour conséquence d’augmenter significativement les montants des repas payés par les personnels, en particulier pour les catégories A et B.

La discussion est ouverte par Hervé Combaz qui présente ce projet. L’UPMC souhaite saisir l’occasion de la négociation de cette nouvelle convention pour avancer sur certaines questions :

1 – la convention précédente était trop avantageuse pour le CROUS, qui dégageait selon elle 100 000 euros de bénéfice annuellement.
2 – Les tarifs seraient actuellement anti-redistributifs (ils sont en fait neutre, le montant à la charge des personnels étant essentiellement proportionnel à leur indice majoré). L’UPMC souhaite donc introduire une redistributivité en modulant davantage la subvention par catégorie de personnel.
3 – Cette renogociation permettrait de dégager des ressources pour d’autres volets de l’action sociale (AS). Cette dernière leur semble être aujourd’hui déséquilibrée au profit de la seule restauration.
4 – les nouveaux tarifs proposés restent très en deça de la moyenne dans les autres sites et les autres universités. Ils seraient très limités pour les catégories 1 et 2.
5 – Ils souhaitent inciter le CROUS à améliorer la qualité du service, sans que l’on comprenne par quels moyens exactement.

En réponse à cette introduction, nous avons souligné plusieurs points :

1- Tout hausse qui irait au delà de l’indice des prix serait inacceptable. Il faudrait d’ailleurs plutôt se réfèrer à l’évolution des revenus des personnels qui subissent depuis plusieurs années le gel du point d’indice et la hausse des cotisations retraites (+0.3% du salaire brut chaque année). Cette hausse des tarifs de la cantine viendrait directement amputer les revenus car le repas de midi est une dépense contrainte.
2 - La restauration sociale n’est pas un impôt, il n’y a donc pas de raison d’imposer une progressivité des tarifs. Il faut que soit maintenu l’équilibre actuel entre les tarifs pour les différentes catégories. C’est cet équilibre qui permet que l’ensemble des personnels se côtoie à la cantine.
3 - Il n’est pas acceptable de faire financer l’AS par les personnels eux-mêmes. Si l’AS est effectivement très sous dotée à l’UPMC, alors il faut trouver d’autres ressources. Une proposition est faite de prélever 1% sur les ressources propres (type contrats ANR). La direction s’est engagée à faire remonter cette proposition tout en insistant sur le fait qu’elle serait difficile à faire passer auprès des financeurs de ces contrats.
4 - Suite à des départs trois emplois dédiés à la cantine ont déjà été récupérés par l’UPMC mais la masse salariale correspondante n’a pas été reversée à l’action sociale.
5 - Ces hausses programmées pourraient être motivées par la perspective de réduire le nombre de repas servis, en incitant les catégories A et B à aller manger ailleurs, et donc de récupérer des m2 sur la cantine actuelle. La direction conteste ce point.
6 - Cette discussion ne doit pas être limitée au seul site Jussieu. Il faudrait pouvoir discuter de la restauration et des subventions versées dans les autres sites, ainsi que des solutions à des coûts équivalents pendant les périodes de fermeture de la cantine. La direction répond que le renouvellement de la convention avec le CROUS ne concerne que le site Jussieu.

Sur l’objectif d’économie : selon les chiffres qui nous ont été donnés, l’aide sociale à la restauration sur le site de Jussieu représente une enveloppe de 1,5Meuros pour l’université. Il y a 1600 repas servis chaque jours, le coût brut du repas (avant subvention) étant de 8,62 euros. Les mesures de réduction de subvention proposées conduiraient à une économie de 200 000 euros pour l’UPMC (cette projection fait l’hypothèse d’un même nombre de repas, avec une même distribution par catégorie qu’à l’heure actuelle). L’UPMC récupérerait par ailleurs 100 000 euros sur les bénéfices du CROUS. Enfin, 3 salariés de l’UPMC travaillant pour la cantine partent à la retraite – ces postes sont donc récupérés par l’UPMC.

Au total, c’est donc bien plus de 300 000 euros annuels que l’UPMC devrait récupérer sur les 1,5M euros actuels. Nous avons mis en doute le fait que cette somme serait effectivement reversés aux autres volets de l’action sociale. Selon toute probabilité, l’essentiel de ces moyens seraient reversés au budget. Le démenti a été relativement mou…

Une nouvelle proposition devrait être faite prochainement, suite à ces réunions avec les différents syndicats.

Fraternellement,
Nahalie et Stéphane
Vos co secrétaires dévouées (le féminin l’emporte sur le masculin ;-)) )