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mercredi 6 février 2013

Blog de la CGT FERC Sup Paris3

Il y a urgence ! Des locaux tampons pour un désamiantage de CENSIER

De l’amiante à Asnières sur les livres et les étagères en novembre 2012

A la demande du secrétaire du CHS-CT de l’université, des tests de présence d’amiante ont été réalisés à Asnières ces dernières semaines par la direction de la fac. Les bâtiments étaient dégradés et des matériaux amiantés étaient à l’air libre (plaques de placo amiantés détruites et isolants des plafonds à l’air libre). De l’amiante a été trouvé sur les étagères qui contenaient les livres de la bibliothèque. Ces livres doivent être détruits ou désamiantés. Heureusement, à l’emplacement des postes de travail des collègues, aucune pollution de l’air ne semble avoir été détecté. Les personnels vont faire l’objet d’un suivi médical dans le cadre du « protocole Amiante » et une « attestation d’exposition à l’amiante » doit leur être délivrée si un problème de santé lié à l’amiante est découvert plus tard.
Le centre d’Asnières est à ce jour fermé et doit être désamianté. C’est une bonne chose !
Maintenant, c’est au tour du Censier !

Un bâtiment amianté, c’est dangereux

En mars 2012, à Asnières, une lampe mal fixée, sans doute descellée lors d’un changement d’ampoule, a provoqué une pollution amiante. L’isolant présent dans le faux-plafond s’est infiltré par l’espace créé. De l’amiante a été retrouvé sur le m2 sous le luminaire. Les livres de cette zone ont été détruits. Une chance : la pollution ne semble pas avoir été plus grave. Mais c’est un exemple de la difficulté de maintenir en sécurité un bâtiment amianté.
A Censier, l’amiante est présente comme isolant sur toute la structure métallique du bâtiment. On en trouve dans les plafonds, dans les encadrements de fenêtres, sur les piliers du bâtiment, … A ce jour, il est enrobé et non accessible. Les dernières analyses connues ne révèlent pas de présence d’amiante dans l’air.
Mais que se passe-t-il en cas de détérioration accidentelle de l’enrobage ? Que se passera-t-il le jour où une inondation traversera un plancher libérant l’amiante des plafonds ? Que se passera-t-il le jour où des travaux mal contrôlés libéreront l’amiante ? Et qu’en est-il de la maintenance d’un bâtiment amianté ? Le bâtiment de Censier est vieux et devient insalubre et dangereux. Il y a deux ans des fenêtres sont tombées, d’autres sont bloquées en positions ouvertes ou fermées car l’amiante rend difficile et couteux de toucher aux encadrements. Qu’en est-il de la sécurité incendie. L’amiante endommagé joue-t-il son rôle d’isolant en cas de sinistre ?
L’amiante peut poser des problèmes à tout moment et mettre en danger la santé des salariés et des étudiants.
Censier n’est plus maintenable dans des conditions raisonnables : les travaux sont difficiles et trop couteux.
Censier doit être désamianté et reconstruit.

Poliveau, on en est où ?

Mardi 22 janvier, le directeur du Muséum National d’Histoire Naturelle a annoncé lors de ses vœux que le projet « Larrouturou-Poliveau », accepté par son prédécesseur, était mauvais et que ce projet était abandonné. De fait, l’idée que Poliveau ne servira plus de locaux tampons pour désamianter Censier est aujourd’hui admise par tout le monde. Le Muséum souhaite utiliser Poliveau pour gérer ses propres manques de locaux. Il devrait obtenir satisfaction. Le projet « Larrouturou-Poliveau » spoliait le muséum et ne tenait pas compte des problèmes liés au contenu de ses bâtiments : les collections d’histoire naturelle. Il était donc, dès le début, voué à l’échec. On a donc aujourd’hui perdu plusieurs années. Il est temps que l’état trouve une solution satisfaisante pour les deux établissements. Pour Paris 3, il est urgent de trouver des locaux tampons pour le désamiantage, locaux proches du quartier latin. Et il faut se poser la question de locaux supplémentaires car il est probable que le seul site de Censier reconstruit ne suffise pas en volume. Il faudra trouver des mètres carrés supplémentaires dans le quartier.

Des locaux tampons dans le quartier pour désamianter Censier

Les précédents gouvernements avaient annoncé un désamiantage terminé pour 2012. Aujourd’hui, la direction de la fac inaugure des bâtiments modulaires actant le fait que le désamiantage n’est toujours pas prévu ni par eux, ni par le ministère.
Cette état de fait est inadmissible et dangereux aussi bien pour les personnels que pour les étudiants. Pour des raisons de santé publique, nous demandons au gouvernement et à la direction de l’université de trouver une solution rapide.
Des locaux tampons doivent être trouvés et aménagés pour que les travaux de désamiantage commencent au plus vite.

L’amiante, il ne faut pas en parler pour la direction de l’université

« Pendant plusieurs semaines, les danseurs apprivoiseront nos lieux par leurs façades, celle amiantée du bâtiment principal, celle controversée des récents modulaires, le toit de la bibliothèque, les escaliers extérieurs… » Pour avoir diffusé cette phrase en direction des enseignants/chercheurs et des doctorants, phrase qui annonce l’arrivée de la compagnie de danse Retouramont en résidence à l’université, une collègue a été convoqué à la DRH pour s’expliquer et s’est fait réprimandé en conseil de gestion de son service.
L’amiante c’est tabou pour la direction de notre université.
Nous souhaitons que ce projet culturel « fasse naitre une relecture chorégraphique et poétique de nos locaux » comme il l’annonce.