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mercredi 26 juin 2024

Adhérer à la CGT FERC SUP de Nantes, c’est faire partie d’une confédération interprofessionnelle, de l’ensemble des travailleurs et actifs !

Communiqué CGT FERC Sup Nantes Université...

Communiqué CGT FERC Sup Nantes Université

L’heure est grave, la CGT prend toutes ses responsabilités !

Nantes, le mercredi 26 juin 2024

La CGT FERC Sup Nantes Université, dans la tradition d’un syndicalisme d’émancipation des travailleurs, de refus de l’extrême-droite, s’inquiète fortement de l’évolution politique délétère des dernières semaines, marquée par la progression électorale du RN, par l’effondrement de la majorité présidentielle. Le RN, héritier du FN, lui-même héritier de l’OAS (organisation terroriste liée à la guerre d’Algérie), de la Cagoule et du Pétainisme, est aux portes du pouvoir.

Si notre CGT est indépendante, elle n’est pas neutre, ses valeurs l’inscrivent dans la tradition humaniste et progressiste de la Grande Révolution de 1789, où aucun racisme, aucune discrimination, aucun antisémitisme n’est acceptable.

Face à l’histoire, la CGT a parfois pris ses responsabilités en matière électorale, même si en général elle ne donne pas de consignes de vote : cela fut le cas lors de la construction du Programme Commun avant l’élection de 1981. Cela l’a été à chaque fois qu’il a fallu empêcher le Front National d’arriver au pouvoir aux seconds tours des présidentielles ou des législatives. Rappelons par ailleurs que la CGT a pris une part essentielle dans les combats de la Résistance contre le régime de Vichy et contre le nazisme. Même si les périodes ne se ressemblent pas complètement, nous prendrons nos responsabilités aujourd’hui, comme autrefois.

Mais, pour l’instant, revenons au RN, qu’a-t-il fait à l’Assemblée Nationale ? Il a voté…

• Contre l’augmentation du SMIC.
• Contre l’indexation des salaires sur l’inflation.
• Contre le blocage des prix des produits de première nécessité.
• Contre la gratuité des cantines et fournitures scolaires pour les plus modestes.
• Contre la revalorisation des petites retraites.
• Contre le gel des prix des loyers.
• Pour la remise en cause des droits des chômeur·ses.
• Contre la taxation des yachts et jets privés.
• Contre une taxe sur les revenus supérieurs à 3 millions d’euros.
• Contre une taxe sur les superprofits.
• Contre l’augmentation de la TVA sur les produits de luxe.
• Contre le rétablissement de l’ISF.
• Contre l’attribution d’un milliard d’euros dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes.

En revanche, le RN ne conteste pas le libéralisme et, se nourrit de ses crises récurrentes et pour ce faire, détourne les citoyen-nes des vraies responsabilités économiques, inégalitaires, en désignant de faux-coupables, l’étranger, l’autre, le "faible" tout autant que le groupe minoritaire et sa différence. Il recueille les voix des plus fortuné.e.s qui n’ont aucun intérêt à une répartition plus juste des revenus en particulier par le biais d’une politique fiscale plus équitable.

Par ailleurs, l’extrême droite au pouvoir, ça impliquerait quoi pour l’ESR ?

• En vertu du principe de « préférence nationale », la discrimination des étudiant·es et des chercheur·ses de nationalité étrangère (accès aux prestations sociales comme les APL, aux bourses, à l’emploi dans la fonction publique, etc.).
• La diminution du budget alloué aux universités, voire l’accélération de la privatisation de l’enseignement supérieur.
• Le durcissement de la mise en compétition des chercheur·ses et autres personnels de l’ESR.
• La précarisation, voire la disparition de certaines disciplines universitaires, en particulier en LSH. La liberté d’expression et la liberté académique sont en danger.
• La remise en question des valeurs d’humanisme et d’universalisme de l’université.
• La mise en veille de la lutte contre les discriminations de genre dans l’ESR.
• Le déni de la nécessité d’adapter d’urgence les formations universitaires, la recherche et les conditions de travail aux enjeux climatiques majeurs.

La situation politique est d’une gravité sans précédent depuis 1958. Aussi, notre syndicat prend ses responsabilités pour empêcher l’arrivée au pouvoir d’une extrême droite raciste, antisémite, homophobe et sexiste.

On ne se trompe pas de colère, on fait front !

Nous appelons donc les travailleuses et les travailleurs, les retraités, les privés d’emploi à participer massivement dans la rue aux mobilisations prévues d’ici samedi, et dans les urnes le 30 juin et le 7 juillet prochains, pour faire barrage à l’extrême droite et porter le projet d’une société plus juste, plus égalitaire et plus écologique. En cela, nous reprenons pleinement à notre compte le positionnement de notre confédération et de sa secrétaire générale.
Soyons nombreuses et nombreux pour rallumer la flamme de l’espoir et éteindre celle de la haine ».

Nous appelons enfin les les agent·es de Nantes Université à se syndiquer, à sortir de l’isolement : c’est par le collectif qu’on résiste à la subordination, qu’on crée du droit, qu’on gagne dans le rapport de forces face à l’employeur. Nous nous plaçons non seulement dans le cadre de la tradition humaniste, mais aussi dans celui de la transformation sociale qui vise l’émancipation intégrale des travailleurs, l’appropriation collective des moyens de production.

La CGT FERC Sup de Nantes Université est à votre disposition pour échanger, débattre, construire de l’action syndicale ! Rejoignez-vous !

Nantes, le mercredi 26 juin.