Communiqué CGT FERC Sup Nantes Université

Lundi 1er juillet 2024

Après le premier tour des législatives

La CGT FERC Sup de Nantes Université prend acte des résultats électoraux du premier tour des législatives.

Au niveau national, ceux-ci confirment la poussée de l’extrême-droite, le délitement de l’arc centre-centre-droit : quant à la gauche, ces résultats, honorables, ne sont pas à la hauteur des enjeux dramatiques de la période.

Au niveau local, sur la Loire-Atlantique, la gauche confirme son ancrage, et le risque RN n’est pas élevé. Ce n’est pas le cas en Vendée, où l’extrême-droite est arrivée première dans 3 des 5 circonscriptions : la dérive droitière, et désormais extrême-droitière, de la Vendée, se poursuit.

La désindustrialisation, la raréfaction des services publics (transports, hôpitaux,…), les réformes scélérates sur les retraites, sur l’assurance-chômage, le repli sur soi, la peur de l’autre, sont autant de facteurs qui entraînent nombre de citoyens à se tromper de colère : car, en votant RN, ils et elles ne votent pas pour leurs intérêts de travailleurs (le RN n’est pas pour l’augmentation des salaires, ni pour les services publics qu’il veut détruire et vendre au privé, il ne permettra pas le réveil industriel de notre territoire,…), mais pour ceux des classes possédantes : le MEDEF n’a pas peur du RN, il s’alliera avec lui, si nécessité, comme le patronat s’était allié à Hitler ou à Mussolini.

Ceux qui ont amené des progrès pour les travailleurs, ce sont les travailleurs eux-mêmes, par le biais de leurs syndicats de lutte (la CGT notamment), qui poussaient les gauches à voter des lois en leur faveur : l’augmentation du smic de 35 % (en 68), les quinze jours de congés payés (en 36), les droits syndicaux dans l’entreprise, l’amélioration des conditions de travail,…

Si les corps intermédiaires (syndicats, associations) portent aussi leurs responsabilités dans la déliaison des individus, si les partis de gauche sont coupables d’avoir abandonné souvent les thèmes centraux du travail, des services publics, si la droite (LR et LREM) n’a eu de cesse de jouer objectivement les tremplins du RN par leur politique antisociale, les citoyens et les travailleurs eux-mêmes, qui votent pour le RN, doivent cesser de s’illusionner sur le chemin électoral où mène un vote pour les héritiers de Le Pen père, de l’OAS, de Pétain : il ne conduit qu’au déshonneur de la France, qu’à la récession économique, qu’à l’appauvrissement des ouvriers, des employés.

La CGT, héritière des combats sociaux, promeut une république sociale qui inclut toutes et tous : pour nous, il n’y a pas de place pour le vote RN. Au second tour, il faut faire barrage !

Une société ne se construit pas sur un vote suicidaire, elle se bâtit au jour le jour, dans l’entreprise, dans son établissement, pour faire valoir ses droits et ceux de ses collègues, pour améliorer les conditions de travail et de salaires, pour construire une société plus juste, d’émancipation de toutes et tous.

Le syndicat CGT FERC Sup de Nantes Université reste un outil accessible à tous les salariés, un outil collectif, qui ne joue pas avec les valeurs qui le fondent (transformation sociale, bien-être, humanisme,…).

Nous resterons mobilisé.e.s quoi qu’il arrive et vigilant.e.s pour continuer à défendre les droits des travailleurs et des travailleuses. Rejoignez-nous !