Le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche prépare une modification du décret de 1993 fixant le service des enseignant·es affectés dans le supérieur (PRAG, PRCE, PLP, etc.). Les organisations syndicales ont pu prendre connaissance du projet de réforme. Hélas, les craintes de la CGT se confirment et c’est bien une dégradation des conditions de travail des PRAG-PRCE qui est envisagée. Petit florilège des (mauvaises) idées ministérielles :

• Certaines tâches facultatives deviendraient obligatoires. Le suivi individuel, l’orientation, le tutorat et l’insertion professionnelle des étudiant.es seraient intégrées au service, sans contreparties salariales. Ces tâches ne pourraient plus être payées en heures supplémentaires, ni refusées par les intéressés. À salaire égal, charge de travail supplémentaire !
• N’en déplaisent aux intéressé.es, les tâches facultatives ne disparaîtront pas. Les PRAG-PRCE seront « incités » à compléter leurs services par des activités documentaires, des responsabilités et fonctions relatives à l’administration des formations ou encore à l’animation de la vie collective.
• Toujours plus de flou dans l’élaboration des services. La formule « obligation de service » serait supprimée au profit « d’un cadre de service » et « d’un référentiel d’équivalence horaire » qui laisseraient plus de marges de manœuvre aux établissements dans la gestion des volumes d’enseignement. Encore un pas de plus vers l’autonomie complète des universités !
• Des primes au rabais pour des enseignant.es surchargé.e.s. Si le ministère se plaît à accroître la charge de travail des PRAG-PRCE, il se refuse toujours à aligner leur prime statutaire sur la RIPEC C1 des enseignant.es-chercheur.ses. L’écart ne cesse donc de se creuser entre les catégories de personnels !

La CGT Paris Nanterre alerte l’ensemble de la communauté universitaire sur la dégradation des conditions de travail des collègues PRAG-PRCE sans qui notre université ne pourrait pas tourner. Elle revendique :

• Un alignement de la prime statutaire des PRAG-PRCE sur la part C1 du RIPEC des enseignant.es-chercheur.ses
• Une augmentation générale de la valeur du point d’indice et son indexation sur le coût de la vie.
  Voici le compte-rendu du Groupe de travail ministériel : https://cgt.fercsup.net/les-dossiers/statuts-carrieres/statuts/article/compte-rendu-du-groupe-de-travail-ministeriel-esr-sur-la-revision-du-decret-93

Pour plus d’informations, nous vous donnons rendez-vous à notre réunion plénière CGT le mardi 6 mai à partir de 12h en extérieur sur les pelouses devant le bâtiment F.

La CGT Paris Nanterre