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vendredi 1er juillet 2022

Syndicat National CGT de l’Institut Mines Télécom (IMT)

Le Syndicat national CGT de l’Institut Mines Télécom dispose d’adhérent·es et de sections au sein des Grandes Écoles publiques et des autres structures de l’Institut Mines Télécom (IMT).
L’IMT est un établissement public (EPSCP), rattaché au MINEFI. Les 4/5 du personnel sont des contractuels, très majoritairement gérés par un "Cadre de Gestion" spécifique à l’Établissement. Les fonctionnaires appartiennent à différents corps, dont les corps de Professeurs et de Maîtres-Assistants de l’IMT.

Salaires : lettre ouverte à la directrice générale de l’IMT et aux directrices et directeurs des écoles de l’IMT

Palaiseau, le 28 juin 2022,

Mesdames, messieurs,

Comme il est d’usage de le faire, un bilan de l’année 2021 a été dressé pour nos différentes écoles ainsi que pour l’IMT en général. Selon vos dires, ce bilan a été très positif avec notamment des progressions de nos écoles dans les classements nationaux et mondiaux et une très bonne gestion de l’enseignement durant la pandémie.

Cependant, les augmentations de nos salaires n’ont pas été au rendez-vous, et l’année 2021 s’est traduite par une perte moyenne de notre pouvoir d’achat de plus de 2 points (2,8% d’inflation [1] vs 0,6% d’augmentation hors promotion). La raison avancée par le représentant de la tutelle était que l’État a été pris de cours et qu’il n’a pas pu s’organiser dans les délais impartis pour débloquer les fonds nécessaires. Bien évidemment, nous ne sommes ni satisfait.es ni convaincu.es par cette explication mais nous ferons semblant de l’être. Nous vous prions donc de noter que l’inflation prévue pour 2022 est plus élevée qu’en 2021 avec des estimations dépassant les 5%.

Pour enrayer cette perte accélérée de pouvoir d’achat, l’évolution de la masse salariale en 2022 doit a minima permettre :

  • une augmentation pour tous de 200 ou 300€ mensuels, de façon à limiter très vite les effets délétères de l’inflation pour les budgets les plus modestes.
  • une augmentation hors promotion d’au moins 7-8% de tous les salaires pour compenser les pertes de pouvoir d’achat de 2021 et 2022.
  • une revalorisation de l’ensemble des minima du cadre de gestion (annexe 3 du cadre de gestion) qui tienne compte de l’inflation de ces dernières années - à compléter par un plan pluri-annuel de remise à niveau.
  • la mise en œuvre d’un véritable plan égalité F/H (mise à niveau de certains minima du cadre de gestion, politique de rattrapage pour les promotions et évolutions de métier, création de nouvelles catégories dans le cadre de gestion, permettant notamment la prise en compte des diplômes bac+3 et bac+4 ...).

Par ailleurs, comme partout dans la Fonction Publique, le point d’indice doit être réévalué en tenant compte de l’inflation depuis son gel il y a plus de 10 ans. Une revalorisation de 10% serait un minimum.

La base des négociations avec la tutelle et la direction du budget ne saurait donc probablement être inférieure à 10% pour 2022.

Nous avons été témoins ces dernières années de nombreux départs de nos collègues dans le privé et ce mouvement risque de s’accentuer si la même politique salariale continue d’être appliquée. Des difficultés de recrutement commencent également à se faire sentir.

Nous vous prions aussi de mener cette action en toute transparence et de tenir le personnel et ses représentant.es informé.es de la progression du dossier, contrairement à ce qui a été fait en 2021.

Respectueusement,
— 
Les syndicats CGT et SUD de l’IMT


[1Nous utilisons le chiffre de 2,8% et non le +1,6% d’évolution de l’indice des prix à la consommation de l’INSEE, car cet indice sous-estime l’évolution contrainte de certaines dépenses, comme l’ont démontré y compris des rapports officiels.