"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Communiqué de la CGT EHESS, 10 juillet 2024
Comme beaucoup de citoyens et de citoyennes, comme beaucoup d’habitants et d’habitantes, nous attendions les résultats du 2ème tour avec crainte.
À 20h, dimanche, quel soulagement !
L’arrivée du Rassemblement national au gouvernement constituait un grave danger, pour nous toutes et tous citoyen∙nes et habitant∙es, et pour nous toutes et tous, agents de la fonction publique, de l’enseignement supérieur et de la recherche, personnels comme étudiant∙es de l’EHESS.
S’il nous semblait impossible de poursuivre notre travail de fonctionnaire face à des ordres et des politiques qui auraient été à l’encontre de la devise de la République "Liberté, égalité et fraternité" et qui s’opposeraient à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, fondement même de notre constitution, la menace n’a pas disparu. Notre devoir de garantir le respect de l’état de droit et des droits de toutes et tous indépendamment de l’origine, de la religion, du sexe, du genre, de l’orientation sexuelle, de la situation de santé, du statut ou de la classe sociale reste intact.
Le racisme présent dans la société française est fort. Il résulte d’une histoire coloniale européenne, se nourrit de l’abandon social et d’une propagande puissante.
Une bataille culturelle et une bataille sociale sont nécessaires pour espérer le dépasser le racisme et les violences qu’il engendre. Partout nous devons remettre du collectif, y compris au sein de l’EHESS, cette bataille doit commencer dans nos murs. Plusieurs séminaires portent cette question, mais elle reste marginales dans notre programme pédagogique. La lutte contre le racisme reste marginale dans nos pratiques de recrutement, d’emploi et se manifeste par la faiblesse de la lutte contre les discriminations, y compris sociales, dans notre établissement.
Nous sommes fières et fiers que la Confédération générale du travail se soit engagée en appelant au vote au Nouveau front populaire dès le 19 juin et en se mobilisant dans toutes ses structures professionnelles et locales.
De très nombreux acteurs et actrices de la société civile et de l’université ont fait le même choix et la gauche doit sa victoire, aussi , à ce surgissement de la société et de ses organisations non partisanes.
Le moment est venu pour répondre aux demandes et aux besoins des travailleurs et des travailleuses, des habitants et des habitantes et, à l’EHESS, des étudiant∙es et des agent∙es.
Le Nouveau Front populaire doit maintenant mettre en œuvre son programme, dont ces quelques points constituent l’engagement des premiers 15 jours :
Ce ne sera pas simple. Le patronat et ses représentants politiques ne laisseront pas faire sans réagir.
Ce sera à nous, salarié∙es, agent∙es, habitant∙es de transformer le choix des urnes en réalité, d’abord gouvernementale, et surtout citoyenne.
Nous devrons utiliser tous les outils que nous avons, nouveaux et plus anciens, et arriver peut-être jusqu’à la grève, la grève générale.
En ce qui concerne l’EHESS, nous devrons également continuer de lutter pour nos droits sociaux et syndicaux, pour la liberté de penser, de s’exprimer et de se réunir dans cette institution. Nous devons poursuivre un engagement collectif et porteur de débats et de solutions pour faire vivre un service public de l’enseignement supérieur au bénéfice de toutes et tous.
Pour transformer les projets en réalité, pour gagner l’autonomie du travail et la liberté dans le travail.
Cela faisait longtemps que le choix d’adhérer à un syndicat n’était aussi urgent. Seul l’engagement collectif nous permettra de faire face à ce qui nous menace.
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