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Le président Romain Huret a invité la CGT EHESS à échanger à propos de la Palestine : la CGT a mandaté 2 membres à ce rendez-vous qui s’est tenu le 16 novembre 2023.
La CGT a initié l’échange en indiquant que notre inquiétude première était que nous étions une École et qu’il était important de ne pas se couper d’une part essentielle de notre institution : les étudiant∙es. L’ensemble des membres du syndicat s’étonne et s’inquiète de la difficulté d’autoriser un débat légitime sur discussion-debats@ehess.fr dans une École des hautes études de sciences sociales.
Après avoir écouté les raisons qui ont motivé l’invitation, à savoir les très fortes tensions au sein de l’École, et écouté la position du président, la CGT a lu le texte préparé en précisant que les réunions hebdomadaires du syndicat depuis le 7 octobre consacrent beaucoup de temps et d’énergie collective à échanger et essayer de construire des positions et des actions communes à ce sujet.
Nous avons constaté que des expressions individuelles — ou signées par des individus — qui ont consisté en attaques personnelles, voire relèvent de la délation ou de la diffamation.
Nous avons aussi constaté aussi le silence de l’institution, alors que des étudiant-es et des collègues se sont alarmé∙es en public ou en privé de l’intimidation.
Ce silence de la présidence a été imparfait (cf. mail du 10/10 et du 2/11), mais ces 2 prises de parole posent problème : elles sont anecdotiques (« il est interdit de publier des extraits de correspondance personnelle sans l’accord de leur auteur ou autrice ») ; tandis que des prises de positions officielles du président se font connaître par la presse. En tout état de cause, elles ne répondent pas aux manifestations d’intimidation sexistes, statutaires ou hiérarchiques — surtout lorsqu’elles émanent d’agent∙es EHESS.
Une prise de position de la présidence sur les 2 sujets de fond — intimidations et diffamation — est une condition indispensable à la reprise d’un dialogue plus serein, mais aussi à la protection de toustes les agent∙es et les usagers par la présidence de l’EHESS, dont c’est la responsabilité.
Au cours des échanges houleux, ont ainsi été dévoilées des atteintes effectives aux libertés pédagogique. La CGT demande à vérifier la véracité des propos tenus au sujet de l’atteinte aux libertés pédagogiques par une enquête administrative auprès de l’ensemble des enseignant∙es de l’École (EHESS, et non EHESS).
La CGT a partagé des propositions pour répondre aux problèmes ainsi identifiés :
La CGT refuse le principe même d’une censure préventive, soit modération, ou limitation des accès a priori à certain∙es membres.
Une telle démarche est nécessaire car il n’y a plus de débat interne – soit il se produit dans les UMR (de façon fructueuse ou explosive) ; soit par medias interposés.
Plusieurs pistes :
La conversation s’est poursuivie sur le rôle que devrait jouer l’EHESS dans la mise en perspective des tensions liées à l’histoire coloniale de la France, ou en ouvrant le débat avec des perspectives étrangères à l’Europe sur la situation.