"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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29 SEPTEMBRE
GRÈVE GÉNÉRALE ET NATIONALE !
Contre le désengagement de l’État de l’enseignement supérieur
Contre l’appauvrissement des personnels de l’ESR
Pour la fin de la précarité
Retrouvons-nous peu avant le départ de 10h00 aux Mobiles rejoindre le défilé
Des salaires de plus en plus bas
L’inflation n’est pas une nouveauté, au contraire, elle nous poursuit depuis bien des années. Nos salaires ont perdu 22% de leur valeur depuis l’année 2000, 12% depuis 2010. Pour résumer, depuis 2010 nos salaires mensuels ont baissé de :
L’augmentation de 3,5% du point d’indice ne couvre même pas l’inflation depuis janvier, qui devrait selon l’INSEE s’élever à plus de 6,5% pour 2022. Et, seul parmi tous les ministères, le MESR ne compensera pas l’augmentation du point d’indice aux universités et aux organismes publics de recherche.
Et à l’Ehess ?
L’Ehess est un bon élève de la politique salariale des gouvernements successif. Depuis la constitution du fonds de roulement (25 millions) l’établissement a su économiser sur la masse salariale : autant de postes non pourvus en temps et en heure, de postes de catégorie A transformés en B, de B en C à l’occasion d’un départ, etc.
Suite au rapport de la Cour des comptes la présidence s’est empressée d’augmenter le temps de travail des personnels ITRF de 3h45 par semaine mais elle a refusée toute discussion relative à l’augmentation de la prime. Le montant indemnitaire des ITRF de l’Ehess n’a pas été renégocié depuis sa création.
Et les contractuels à l’Ehess ? Pour les doctorants contractuels, la présidence a refusé d’élargir la revalorisation salariale de tous les contrats doctoraux au niveau de ceux établit en 2022. Et pour ce qui concerne les contractuels ITRF, même si l’établissement a dû abandonner la rémunération forfaitaire pour l’indiciaire, celle-ci est loin de suivre la grille et l’ancienneté des titulaires.
Nous demandons l’augmentation des indemnités des personnels IATS, l’égalité de traitement entre contractuels et titulaires, la revalorisation de tous les doctorants contractuels, y compris rétroactivement.
De plus en plus précaires
Être titulaire n’est plus la norme dans la fonction publique, à tel point qu’on ne parle plus de « non-titulaire » mais de « contractuels ». La part de contractuels dans la fonction publique d’état est de 18,8%. Les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur constituent les plus grands recruteurs : à eux seuls recrutent 61,4% du totale des effectifs contractuels.
Depuis la LPR le mouvement de contractualisation s’étend aux personnels d’enseignement et de recherche : rappelons que avec cette dernière « réforme » le gouvernement attaque le statut avec les chaires de professeur·esjuniors (CPJ), cherche à imposer le « suivi de carrière » toujours largement refusé, contourne et minore le CNU (qualification... ), et compte changer les modalités de recrutement et de promotions.
Et à l’Ehess ?
Chez nous aussi, comme partout ailleurs, les nouveaux entrants sont presque tous contractuels. Pour les plus chanceux un concours sera ouvert, c’est l’histoire qui se finit bien. Mais ils sont rares, bien plus souvent ils/elles sontremercié après un an, deux, trois, cinq ans, juste avant que la loi nous oblige à les « cdiser ». Le cdi est devenu le cauchemar des DGS ! Cela dit nombreux sont les postes de direction occupés par des collègues sous contrat.
Il n’est plus possible de poursuivre dans cette voie. Le prix que la politique qui prévaut depuis une dizaine d’année fait payer à nos collègues en termes de vulnérabilité sociale, de mal-être, de dévalorisation est trop important. L’Ehess même est mis en danger : cette politique de précarisation et de paupérisation a tellement fragilisé son administration qu’elle a rendu certaines de ses fonctions complétement inopérantes.
Nous avons besoin d’équipes stables, compétentes, à qui on donne les moyens pour répondre aux besoins et aux défis posés à notre école. Il faut arrêter avec les CDD, ouvrir des concours, et là où cela n’est pas possible immédiatement, recruter en CDI. Nous nous opposons à toute création de chaire junior à l’Ehess
Pour maintenir un service public de l’ESR ambitieux et de qualité pour toutes et tous
et sur tout le territoire, nous rappelons nos principales revendications en cette rentrée :
Des salaires, de l’augmentation de la valeur du point d’indice d’au moins 10 %et de son indexation sur l’inflation, du rattrapage des pertes cumulées, de larevalorisation des grilles, del’égalité femmes-hommeset notamment de la revalorisation des métiers à prédominance féminine, derémunérations plus justes pour les agent.es non titulaires...
Des retraites, de l’intégration des primes dans leur calcul,du rattrapage des pertes cumulées sur les pensions...Pour le maintien des retraites par répartition etle départ à 60 ans à taux pleinavecmaintien du calcul pour les fonctionnaires sur les 6 derniers moiset pour qu’aucune pension ne soit en-dessous du SMIC.
Des missions publiques,de la sortie des politiques d’austérité et l’octroi des moyens budgétaires dont les services publics et la protection sociale ont besoin, du recrutement massif et immédiat de personnels...