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mardi 21 juin 2016

Egalité femmes-hommes, discriminations, sexisme

Déclaration préliminaire de la CGT FercSup – CT du 21 juin 2016

L’ordre du jour de ce CT comporte 4 points qui concernent la qualité de vie au travail.

Sur les 3 points qui ont été présentés en CHSCT (Charte pour l’équilibre des temps de vie professionnel et personnel, dispositif de prévention et de traitement du harcèlement sexuel, cellule de veille socio-professionnelle), le CHSCT s’est abstenu ou a voté contre.

À notre connaissance, aucune organisation syndicale n’a été invitée à la réflexion en amont de ces dispositifs, et elles sont écartées de leur fonctionnement, qui reste dans le giron de la direction, alors que la fusion des 3 universités et la réorganisation bureaucratique et centralisée qui l’a suivie, sans concertation avec le personnel ou leurs représentants, a provoqué des conditions de travail difficiles, et des déséquilibres avec le temps personnel.

Le télétravail, les nouvelles technologies, le SDRH, sont des sujets qui sont le domaine réservé de la « gouvernance », pour qui le dialogue social se résume à essayer de faire valider ses positions dans les instances paritaires statutaires, mais consultatives.

La qualité de vie au travail est supposée s’intéresser aux processus et aux manières de faire, produire, exécuter, servir. Elle est censée intégrer différents critères comme les conditions de travail, de sécurité et de santé. Or les lois LRU-Pécresse (2007) et LRU-Fioraso (2013) ont instauré et exacerbé la concurrence entre universités et donc la recherche absolue de la performance économique et de l’excellence tout en maintenant des conditions de pénurie humaines et financières. Alors que, pour les agents, attachés au service public, il s’agit avant tout de réaliser un travail de qualité et de disposer des moyens de faire correctement leur travail, car le bien-être au travail passe par le bien-faire en conformité avec les règles déontologiques du métier ou celles des équipes de travail.

Face aux contraintes « managériales » et économiques imposées par l’employeur, le travailleur devient la proie de conflits internes entre les exigences du bien-faire, de la « belle ouvrage » et les risques d’une usure prématurée, d’un corps qui se rebelle contre les « cadences infernales », comme on disait autrefois. La mise en concurrence entre souci de soi et souci du travail bien fait, tout en tentant de répondre aux objectifs impossibles prescrits par la hiérarchie, se révèlent bien souvent être un piège mortel pour les travailleurs, au sens figuré mais aussi hélas au sens propre, comme on l’a vu à France-Telecom ou ailleurs.

Une université telle que la notre pourrait tirer le plus grand bénéfice à être à la pointe en terme santé au travail et de dialogue social.