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jeudi 11 mai 2017

Nos élus dans les instances, comptes-rendus

Risques Psycho Sociaux à AMU : communiqué intersyndical

Les Risques Psycho Sociaux à l’université (RPS) - La direction reste sourde à la proposition d’un accompagnement externe !

Communiqué des organisations syndicales CGT Ferc Sup, SNESUP FSU, SNASUB FSU, SNPREES FO et SUD Éducation

Le constat des assemblées générales : de la souffrance au travail pour les agents
Les AG organisées par la CGT, la FSU et FO sur la question des RPS à l’université ont permis de présenter des situations individuelles de souffrance au travail (burn-out, mise au placard,…). Au-delà, de façon récurrente ont émergé :
. la déshumanisation de nos pratiques professionnelles ;
. la perte de sens, d’intérêt des tâches résultant du transfert ou du morcellement des missions ;
. la perte d’autonomie par la mise en place de procédures incomprises ;
. l’incompréhension du fonctionnement et de l’organisation de l’université ;
. les nouvelles méthodes de management mal perçues, voire parfois brutales.

Le CHSCT est un espace d’expression méconnu
Il est également ressorti de ces AG que le CHSCT, son rôle et ses missions étaient mal connus. Elles ont été l’occasion de les présenter et d’essayer de les faire connaître, hélas insuffisamment en raison de l’affluence qui aurait pu être plus importante. Contrairement à la présidence qui voit à travers cette participation limitée un échec de la démarche des organisations syndicales, nous pensons qu’elle doit alerter la direction de l’université sur ce qu’elle traduit : crainte de parler de ces problèmes en public (source de discrimination), censure de la parole en présence de son supérieur hiérarchique pour les personnels BIATSS, mais également chez les enseignants-chercheurs par crainte de marginalisation/culpabilisation, ou plus généralement la perte du collectif. Ces AG n’étaient qu’un début. Nous ferons mieux connaître le CHSCT à travers d’autres actions dont nous vous tiendrons informés.

Les experts externes refusés par la direction
Avant même le CHSCT spécial RPS du 28 avril, la direction de l’université avait refusé la proposition des organisations syndicales de recourir à des experts externes, et ce malgré deux avis du CHSCT votés à l’unanimité. Cela a conforté la CGT, la FSU et Sud dans leur initiative d’organiser une conférence de presse à ce sujet le 26 avril.
En effet, si l’université dispose en interne de certaines compétences que nous ne remettons nullement en cause, nous estimons indispensable qu’un accompagnement externe apporte un point de vue objectif, indépendant et complémentaire, indispensable au bon déroulement de la mise en place d’un véritable plan de prévention contre les RPS. Cette volonté s’est d’ailleurs exprimée dans toutes ces AG.
Lors de la séance du CHSCT du 28 avril quelques avancées ont été gagnées après de longues discussions. Ainsi, si le recours à un cabinet extérieur a été écarté, il a été obtenu qu’une ou deux personnes universitaires mais extérieures à l’université d’Aix Marseille soient sollicitées pour donner leur avis sur le plan de prévention imaginé par le groupe de travail chargé de son élaboration.

La santé au travail n’a pas de prix !
Si cela représente un petit pas en avant de la direction de l’université, cette dernière a indiqué aussi qu’elle pensait avoir « suffisamment payé » et que l’intervention d’un expert externe ne pourrait se faire que gracieusement !!! Il n’est pas très difficile de comprendre que dans ces conditions, le recours à un expert externe risque d’être fortement compromis.
En conséquence, les organisations syndicales signataires de ce communiqué réitèrent avec insistance leur demande d’un accompagnement externe dans les meilleurs conditions qui soient. Si un investissement financier doit être envisagé pour cela, nous nous battrons pour qu’il aboutisse. Rien ne peut être trop onéreux pour la prévention des risques et la santé des agents.