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lundi 27 mai 2019

Nos élus dans les instances, comptes-rendus

Groupe de travail RIFSEEP du 17 mai - Réaction des élu-es CHSCT

Groupe de travail RIFSEEP du 17 mai - Réaction des élu-es CHSCT

Le Comité Technique de l’Université compte parmi ses attributions les grandes orientations en matière de politique indemnitaire (comme le RIFSEEP ; vous savez, cette nouvelle prime faite pour casser l’égalité de traitement entre fonctionnaires et récompenser à la tête du client), ainsi que la sécurité et les conditions de travail.

Pour la réunion plénière du groupe de travail RIFSEEP du 17 mai, nos représentant-es ont reçu les documents de travail au dernier moment et il leur a fallu les étudier en vitesse et le moins possible en diagonale.

Dans un des documents, il était présenté une évaluation des risques en sciences chimiques (BAP B). Et là, surprise, nos représentant-es découvrent que le risque chimique serait maîtrisé :

« Aucune maladie professionnelle n’a été déclarée pour des agents de la BAP B »
« Dans le cadre des actions de préventions, le CHSCT (Comité Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail) a conduit plusieurs visites de locaux, à l’IM2NP, PPSN, ISM2 et aucune situation à risques n’a été reportée »

Nous avons été particulièrement choqué-es par ces affirmations

Nous qui n’avons pas perdu la mémoire et qui conservons nos archives, nous rappelons de faits qui racontent une toute autre réalité :

  • Lors de chaque visite d’une unité où des réactifs chimiques sont mis en oeuvre, il a été relevé des dysfonctionnements en lien avec le risque chimique. Le CHSCT a alors préconisé des mesures.
  • Dans une des unités mentionnées ci-dessus, une enquête d’envergure a été effectuée par le CHSCT suite à plus de dix cas de maladies graves. Un de ces cas a été reconnu comme une maladie professionnelle. Pour les autres cas, si le lien entre l’activité professionnelle et la maladie n’a pas pu être établi, l’inverse n’a pas été démontré non plus.
  • En 2016, le rapport Santé et Sécurité au travail de l’Université a classifié le risque chimique comme étant « au-dessus du seuil d’acceptabilité ». D’une manière générale, le risque chimique arrive largement en tête des risques rencontrés par les personnels, que ce soit en termes de nombre de situations à risque ou de « dysfonctionnement résiduel identifié », avec 390 occurrences (bilan de l’année 2018 fourni par la Direction Hygiène, Sécurité et Environnement). Il est ainsi commenté dans ce rapport : « On constate qu’un tiers des risques résiduels concernent également le risque chimique et en moindre mesure, les ambiances et conditions de travail. »
  • Lors des précédentes années, des cas de maladies professionnelles ont été reconnus pour le risque chimique (bilans Santé et sécurité au travail de l’Université)
Alors, que conclure des affirmations de la gouvernance ?
  • Est-ce un manque de sérieux, un accès d’amnésie, ou l’usage malvenu d’une « vérité alternative » ?
  • Quelle qu’en soit la raison, c’est un déni des inquiétudes légitimes que peuvent ressentir les agents qui travaillent dans les laboratoires, pour leur santé.
  • C’est une remise en cause du travail du CHSCT qui ne peut que nuire à un dialogue constructif entre gouvernance et représentants des personnels.
  • Tout ceci nous interroge sur l’honnêteté de la démarche, et la validité de l’ensemble des éléments fournis dans les documents de travail.