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mercredi 12 février 2025

Site web du syndicat CGT de l’université Aix-Marseille

Prime de fin d’année : beaucoup de déception !

Depuis plusieurs semaines, la CGT FERC Sup d’AMU reçoit de nombreux témoignages de collègues qui nous font part de leur déception et de leur colère, à propos de la prime dite « de fin d’année »*. Par exemple,

  • Dans un service, ce sont des collègues qui ont dû assumer un triplement de leur activité en 6 ans, avec actuellement 2 postes vacants sur 5, dont la prime a été plus ou moins divisée par deux.
  • Dans un autre, où les collègues ne peuvent assumer l’ensemble de leur charge de travail qu’en faisant de nombreuses heures supplémentaires et en ne prenant pas tous leurs congés, la prime est là aussi divisée par deux.
  • Un collègue, qui a été réquisitionné tout un mois de l’été 2024, a vu sa prime annuelle passer de 250 € à … 95 € brut, soit 6,60 € net par mois avant imposition.
  • Ailleurs, c’est un service où la hiérarchie, nouvellement en place, a mené les EPI à la place du N+1 (donc sans rien connaitre du travail des agents et en totale contradiction avec la réglementation) et baissé drastiquement le montant des primes.

Ces exemples, parmi d’autres similaires, sont la parfaite illustration des raisons pour lesquelles la CGT est totalement opposée à la logique des primes et demande leur intégration dans le salaire : injustice, arbitraire, logique d’individualisation, incitation à toujours faire plus, casse des collectifs de travail… Ces primes sont en réalité une source de démotivation et de division dans les services ou les unités. Elles sont contraires à l’esprit de la fonction publique et, ne sont pas prises en compte dans le calcul de la retraite. Sans parler d’une absence totale de transparence qui rend la pilule encore plus amère.

Certains prétexteront que nous sommes en difficultés financières, que le gouvernement baisse la dotation des universités en euro constant année après année et qu’il ne finance même pas toutes les mesures qu’il impose.

C’est vrai ! Et on serait en droit d’attendre une réaction forte des président·es d’universités pour s’élever contre cette situation catastrophique, plutôt qu’une interdiction faite aux organisations syndicales de présenter et faire voter en Conseil d’Administration de notre université une motion dénonçant la politique financière du gouvernement.

Concrètement, que faire si vous estimez avoir été victime d’injustice ou d’arbitraire ?

Il est encore temps de faire un recours hiérarchique auprès du Président de notre université. Le délai pour ce recours étant de deux mois à partir du moment où le montant de votre prime vous a été communiqué, c’est à dire à partir du moment où vous avez pu prendre connaissance de votre fiche de salaire de décembre 2024, vous avez jusqu’à la fin du mois de février pour agir.

Pour ce faire, vous devez adresser au Président d’AMU un courrier recommandé avec accusé de réception, dans lequel vous détaillez votre situation de travail, la prime que vous avez obtenue en 2023 et les raisons pour lesquelles vous étiez en droit d’espérer une prime au moins du même montant en 2024, ainsi que la façon dont vous vivez cette injustice.

N’hésitez pas à transmettre par email à notre syndicat la copie de ce courrier (syndicat-cgt-bureau@univ-amu.fr).

* pour en savoir + : lire la note d’information de la CGT FERC Sup sur le RIFSEEP