"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Site web du syndicat CGT de l’université Aix-Marseille
Notre mobilisation, comme celles que l’on peut suivre depuis décembre dernier dans toute la France, a pour but d’informer, réfléchir et d’alerter à propos de la loi ORE-Vidal et de ses conséquences. Mais aussi et plus largement, de mettre en lien les réformes du lycée, du bac, de l’orientation (fermeture des CIO) et de l’université en général.
Ce temps nous le prenons également pour dénoncer le rythme effréné sur lequel ont été menées ces réformes.
Nous pensons en effet que des projets aussi ambitieux que ceux modifiant la structure du lycée d’une part et l’accès à l’enseignement supérieur d’autre part mériteraient d’être mieux connus et compris de tous les publics concernés.
Nous sommes conscients du fait que le service public aujourd’hui n’est pas idéal et que les universités ont besoin d’être rafraîchies. Mais nous pensons que cette lente dégradation a été largement accélérée par la LRU et la loi Fioraso donnant l’autonomie financière aux universités. Ces réformes ont mis les universités face à un manque récurrent de moyens qui justifie aujourd’hui artificiellement le choix de la sélection (l’an dernier moins d’1% des candidats sur APB se sont vus soumis au tirage au sort, faute de place dans quelques filières ; n’aurait-il pas été plus simple de créer des places cette année pour ces gens là ?)
Cette sélection (ou « classement » comme certains aiment encore l’appeler) est en fait un réel examen social, imposé par la forme technique de la nouvelle plateforme, et qui s’avère infondé et inutile. Ce que le gouvernement appelle classement et orientation n’est bien qu’une sélection déguisée.
Nous défendons une université gratuite et ouverte à tous. Le savoir doit être mis à disposition de tous les citoyens.
Nous sommes nombreux à être reconnaissants du fait que le système universitaire nous a permis de nous tromper, et de recommencer.
Nous ne sommes pas ces « agitateurs professionnels » dont les média dressent le portrait stéréotypé. Nous sommes, au-delà de notre statut d’étudiants, des citoyens qui refusent le mépris et la répression avec lesquels le gouvernement croit pouvoir nous faire taire. Nous sommes des personnes qui avons investi les campus de St Charles et Schuman pour les transformer en lieux de débat, d’échanges et pour y faire vivre un modèle d’université ouverte. En ces lieux, nous nous sentons entièrement légitimés à défendre des valeurs aussi fondamentales que l’éducation, l’accès à l’enseignement émancipateur pour tous.
Et nous vous invitons à y participer.
Notre contestation est largement partagée en France. Au 17 avril, le site sauvonsluniversite.com recense 70 Universités touchées,
dont 6 CA/CAC/Présidences, 25 UFRs, 87 départements au moins.
Nombre total de départements à l’UFR ALLSH : 26
Nombre de départements ayant déposé une motion : 15
Nombre de départements ayant signifié leur refus de participer à Parcoursup : 18
Les responsables Parcoursup du portail Sciences de l’Education / Sociologie / Philosophie / Sciences du Langage refusent de constituer une commission d’admission pour les mêmes raisons.
Vous pouvez rejoindre les personnels mobilisés en écrivant à l’adresse suivante :
personnels-aix-marseille@framalistes.org
Et consulter les événements organisés par le comité de mobilisation de Saint-Charles
sur la page facebook : Mobilisation Universitaire Marseille-St Charles
ou sur le groupe facebook : Comité de mobilisation Marseille-St Charles
Et enfin ci-dessous :
Communiqué complet des étudiants AMU mobilisés à l’attention des personnels de l’unviersité
Notre mobilisation, comme celles que l’on peut suivre depuis décembre dernier dans toute la France, a pour but d’informer, réfléchir et alerter à propos de la loi ORE-Vidal et de ses conséquences.
Mais aussi et plus largement, de mettre en lien les réformes du lycée, du bac, de l’orientation (fermeture des CIO) et de l’université en général.
Ce temps, nous le prenons également pour dénoncer le rythme effréné sur lequel ont été menées ces réformes. Nous pensons en effet que des projets aussi ambitieux que ceux modifiant la structure du lycée d’une part et l’accès à l’enseignement supérieur d’autre part mériteraient d’être mieux connus et compris de tous les publics concernés.
L’occupation se fait 24h/24 et 7j/7 depuis le 5 avril 2018. Amorcée par des étudiants de Saint Charles, elle accueille tous les étudiants d’AMU. Cette occupation se concrétise en un lieu de discussions. Cet espace offre un temps à chacun (étudiants, enseignants, personnels et personnes extérieures) de rencontre et de débat. Des réunions sont également prévues régulièrement pour faire des bilans et décider ensemble des actions à venir. Les commissions travaillent alors plus spécifiquement
sur l’écriture de documents, la réalisation de banderoles, l’analyse précise des textes de lois relatifs aux réformes, la communication externe (presse et autres secteurs), les réseaux sociaux, etc. Par ailleurs, les mesures de sécurité qui nous sont données sont considérées avec attention, et nous sommes en bons termes avec l’équipe de sécurité du site. Entre ces murs, les mobilisés partagent et planifient les tâches du quotidien : préparer les repas, entretenir les lieux, faire le tri, récupérer de la nourriture, entretenir le jardin partagé, proposer des projections, des discussions /débats, des conférences. Ainsi, chacun peut apporter ses aptitudes là où cela lui convient et « occupe » à sa manière, avec l’engagement qu’il est prêt à donner. Pour beaucoup d’entre nous, cette mobilisation est une première, et chaque jour un enrichissement personnel et collectif.
L’activité politique qui se construit est alors intimement liée à ce mode de vie, collectif, participatif.
Il nous parait important de préciser cela car la notion fondamentale de l’université que l’on veut sauvegarder et renforcer est l’émancipation.
Quoiqu’il advienne de cette mobilisation, nous voulons laisser derrière nous un espace ouvert en permanence, qui comme maintenant, permettrait de réinvestir les discussions collectives et politiques dans la fac. L’université doit être généreuse et ne rien attendre en retour, elle doit nourrir les jeunes venus de partout pour les aider à construire un regard sur le monde.
Dans les évènements qui ont déjà eu lieu on relate, entre autres :