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Communiqué intersyndical
Les 3 et 17 octobre prochains, la "charte de la politique de rémunération des contractuels enseignants chercheurs et enseignants LRU" sera soumise au vote du CSA (Comité Social d’Administration) puis du CA (Conseil d’Administration), pour une application au 1er septembre
Cette charte revient sur les droits accordés jusqu’à présent à nos collègues contractuel·les dits LRU avec pour conséquence une diminution inacceptable de leurs rémunérations.
Alors que les contractuel·les en CDI dits LRU pouvaient obtenir tous les trois ans - à leur demande et sur évaluation de leurs activités - une revalorisation salariale qui suivait la grille indiciaire du corps correspondant à leur recrutement (MCF, PU, PRAG ou PRCE), l’administration, dans un pseudo dialogue social, a choisi de limiter cette revalorisation à moins de 50% de celle des titulaires en consacrant en outre le pouvoir du seul président de déroger à cette limite. Conséquence : un collègue recruté à l’indice majoré 648 dans le corps des maîtres de conférence pouvait passer à l’indice majoré 698 au bout de 3 ans avec une augmentation de 346.14€ brut par mois. Avec la nouvelle règle AMU, le même collègue ne gagnerait plus que 21 points au lieu de 50. Soit une perte de 142,82 brut par mois.
Ironie ou cynisme quand dans le même temps l’université lance sa marque avec un nouveau logo (coût environ 40 000€) et une grande campagne publicitaire (coût environ 470 000€) pour améliorer son attractivité ?
Pour nos organisations syndicales cette mesure représente une dévalorisation scandaleuse du travail de nos collègues contractuel·les et certainement pas une mesure d’égalité ou d’amélioration d’attractivité, objectifs affichés en début de la charte.
Elles exigent le maintien de la revalorisation à hauteur de 100% de cette des titulaires. En l’état, elles voteront contre cette charte aussi bien en CSA qu’au CA.
Elles revendiquent par ailleurs la titularisation de tous les contractuels qui assurent des missions pérennes (et qui le souhaitent).
Enfin un certain nombre de contractuel·les ont vu leur "indemnité différentielle SMIC" disparaitre au 1er janvier 2023*.
Nos organisations syndicales demandent que cette indemnité soit versée aux contractuel·les bénéficiaires, avec effet rétroactif au 1er janvier 2023.
*Celle-ci avait été mise en place par suite au décret n°2121-1617 du 9 décembre 2021, pour les maîtres de conférence et assimilés dont la rémunération annuelle brute est inférieure à deux fois le SMIC, et pouvait s’élever à plus de 300€ brut par mois.