A propos du Contrat première embauche

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Plantons d’abord le décor, commençons d’abord par deux déclarations de Mme Parisot, nouvelle présidente du MEDEF, déclarant récemment :

« La liberté s’arrête là ou commence le code du travail... »
« La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail ne le serait-il pas ? »

D’autre part trois ordonnances ont fait sauter des garanties aux salariés en matière de droits liés au code du travail :

 Une première ordonnance le Contrat Nouvelle Embauche (CNE) :

Le seuil des effectifs de salariés est passé de 10 à 20 salariés
Essai d’une durée de 2 ans (véritable mise à l’épreuve avec tous les scénarios que l’on peut imaginer, pressions, heures sup non rémunérées etc...)

Remarques : les salariés se retrouvent en dehors du droit commun et soustraits aux règles sur le licenciement. C’est la remise en cause de la loi du 10 juillet 1973 qui impose que tout licenciement soit une décision fondée sur une cause réelle et sérieuse.
On peut tout imaginer !
C’est même (tout en ne le défendant pas) moins protecteur que le CDD, qui impose une prime de précarité de 10%.

 Une deuxième ordonnance sur le seuil des prélèvements obligatoires

C’est une tradition , l’exonération des cotisations sociales se font sans aucune contrepartie.
20 milliards d’€ d’éxonérations donnent la preuve une fois de plus qu’il n’y a aucun impact sur l’emploi.

 Une troisième ordonnance

pour laquelle la mesure est passée inarperçu dans les médias. Pourtant elle visait déjà les jeunes c’est l’ordonnance sur « l’aménagement du décompte des effectifs ».

Je m’explique, c’est la non prise en compte des moins de 26 ans dans les effectifs, pour échapper aux obligations du code du travail.
Ex : Participation aux élections des représentants du personnel.

 Le Contrat Première Embauche (CPE)

C’est la fin d’un emploi stable pour toute une génération
Concerne tous les salariès de moins de 26 ans, quelle que soit l’entreprise
Une période d’essai de 2 ans

Pourtant ce qui est revendiqué c’est :

Le droit d’être reconnu
Le droit de construire un avenir
Le droit à un emploi stable

Malgré la mobilisation envisagé le gouvernement Villepin veut aller plus loin et il va mettre les bouchées doubles (si l’on ne réagit pas) en :

 Faisant « voter » un « nouveau code du travail » par ordonnances
 Démantelant l’inspection du travail, comme cela à été demandé dans un rapport qui va être rendu public.

N’oublions pas aussi d’autres mesures, au non de « l’égalité des chances » de la « modernisation » :

 On veut abaisser l’âge de l’apprentissage à 14 ans
 "l’assouplissement" des licenciements économiques par la loi de janvier 2005.
 l’ouverture au travail de nuit à partir de 15 ans pour de nombreux apprentis.
 le contrat dernière embauche pour les Seniors,

La CGT dans son ensemble se battra pour s’opposer et en même temps elle propose de conquérir des nouveaux droits avec le statut du travail salarié qui vise à renforcer le code du travail, consolidant et développant les fondements des conventions collectives et statuts existants en instaurant :

 des droits transférables lors de la mobilité des salariés d’une entreprise à l’autre
 une sécurité sociale professionnelle pour tous les salariés du privé comme du public, pour que leur contrat de travail soit maintenu, même si leur emploi est supprimé
 une protection sociale élargie et démocratisée, au financement garanti par une réforme de la cotisation patronale.

C’est autour de ces questions que la CGT et le syndicat CGT des personnels de l’université de Nantes appellent à faire grève et ensemble, à manifester.

RASSEMBLEMENTS à 10 h 30

NANTES - Place du Commerce
ST-NAZAIRE - Place de la Gare
CHÂTEAUBRIANT - Théâtre de Verre

L’action nationale du 7 mars est organisée par :

la CGT 44 - CFDT 44 - CGT-FO 44 - CFTC 44 - FSU 44 - UNSA 44 - UNEF Nantes - UNL 44