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Hygiène, santé, sécurité et conditions de travail, RPS, tout savoir pour lutter au jour le jour contre les organisations du travail délétères...
La CGT FERC SUP, la CGT territoriale 85, et SUD-Education avaient interpellé la Présidence de l’Université de Nantes, en janvier dernier, sur les problèmes socio-organisationnels rencontrés par les personnels du campus de La Roche/Yon.
Nous y avions demandé notamment l’intervention d’un cabinet extérieur qui aurait analysé les risques et les problèmes rencontrés.
La Présidence a décidé au final une expertise diligentée par la psychologue du travail de la DDSPS (donc salariée de l’employeur). Voici donc une première décision qui engage l’employeur dans une certaine modalité du dialogue social.
Une enquête par questionnaire numérique a été construite par ses soins, qui a conduit à la rédaction d’un rapport, soumis à l’ordre du jour du CHSCT de site du 25 mai 2021. Ce rapport contenait les résultats de l’enquête, mais aussi des propositions de remédiation. Il était soumis pour avis de l’instance.
En CHSCT, la CGT est intervenue longuement et précisément pour rejoindre certaines des analyses portées par le rapport, pour en contester d’autres, pour proposer des lectures de certains résultats (cette analyse avait été préparée en commun avec SUD-Education). Nous avons même fait des propositions de travail de remédiation. Pour rappel, le CHSCT, donc les représentant.es des personnels, doivent pouvoir réellement :
débattre des éléments portés à sa connaissance.
préconiser éventuellement des recommandations à destination de l’employeur.
Or, comme nous l’avons rapporté dans le CR syndical de l’instance en question (voir ici), il n’y a pas eu d’échanges et de débat sur ce point à l’ordre du jour, une fois sorti de la présentation faite par la psychologue du travail et de la déclaration de la CGT. Cela a été renvoyé à un autre CHSCT, sans autre précision, en inférant le manque de temps pour le faire pendant la séance. Nous sommes donc sortis de la réunion en pensant qu’un autre CHSCT serait convoqué rapidement pour :
a) formuler et adopter l’avis qui était à l’ordre du jour.
b) délibérer sérieusement sur les conclusions du rapport.
C’est ce que nous avons relaté dans notre CR syndical. Or, quelques heures après sa publication, les personnels du campus ont été destinataires d’un mail du DGA indiquant que :
a) le rapport avait été soumis pour délibération en CHSCT
b) les mesures de remédiation de l’employeur allaient s’appliquer.
Nous avons interpellé le DGA à ce sujet, nous étonnant de ce mail qui nous semble faire fi de la notion de « dialogue ». Sa réponse nous a confirmés hélas dans l’idée que le management est un « sport à sens unique ».
Aussi sommes-nous contraints, au final, de constater :
1) que la démarche de l’employeur, en la matière, suite à l’action d’interpellation que nous avons eue, exclut tout véritable « dialogue social » sur le choix :
a) du prestataire de l’expertise.
b) Sur les modalités de l’enquête.
c) Sur les résultats obtenus.
d) Sur les mesures de remédiation proposées.
2) que la démarche de la Présidence vise à faire du CHSCT une simple chambre d’enregistrement…sans enregistrement.
Bref, les problèmes rencontrés par les personnels méritaient tout autre chose qu’une démarche à sens unique, en laquelle nous avons perdu maintenant confiance.