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jeudi 27 juin 2024

Etablissement Public Expérimental (EPE)

Déclaration Congrès UT3 du 27 juin sur le projet d’Établissement Public Expérimental

Le 22 avril 2024, la quasi-totalité des élu.es au CA de l’université a mandaté la présidente de l’UPS pour qu’elle porte son projet de transformation de l’UPS en Établissement Public Expérimental (EPE, ordonnance décembre 2018).

Être EPE permet aux établissements de sortir du code de l’éducation pour expérimenter des modes de gestion, de groupement. L’EPE étant libre de choisir l’ampleur des dérogations qu’ils souhaitent appliquer, les personnels et les étudiant.es peuvent être largement impacté.es. Il faut au moins une université pour créer un EPE dans lequel elle est dissoute. Les établissements qui la rejoignent (écoles, instituts) eux peuvent garder leur personnalité morale et ne rien trop changer à leur statut leur mode de gestion.
Il est possible qu’il y ait encore plus de personnalités extérieures dans le CA puisque le plancher pour les élu.es du personnel est à 40%. Idem pour les conseils internes (UFR, pôles) dont les président.es seront nommé.es par la présidence. C’est en fait une profonde remise en cause de la démocratie universitaire. La présidence aura plus de pouvoirs et la possibilité d’agir sur tous les aspects de la gestion de l’établissement dissout : recherche, enseignements, carrières, statut des personnels…
La création des EPE, c’est aussi la mise en danger du statut de fonctionnaire avec une généralisation de l’emploi précaire, avec la possibilité d’intégrer des établissements privés.
Les étudiant.es en subiront également les conséquences : renforcement des filières sélectives, augmentation des droits d’inscription, difficultés d’accès à l’université pour les bachelier.ères. Création d’un tronc commun en licence (secondarisation). Possibilité de développer des cursus "maison" payant (4000€/an pour accéder au master à Université côte d’Azur) pour les plus nantis ou alors ceux qui s’endetteront.
Nous devons plutôt réagir, nous organiser pour défendre l’avenir d’une université publique de qualité adossée à la recherche et accessible à tout.es, défendre notre statut, nos conditions de travail contre les attaques libérales.