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vendredi 14 novembre 2014

Les infos du syndicat CGT FERC Sup de l’Université Toulouse - Jean Jaurès.

Élections 2014 • ComUE : machine à broyer budgets et emplois

La CGT FERC Sup syndique tous les personnels des établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Au sein des syndicats d’établissements de la CGT FERC Sup, personnels BIATSS, enseignants et enseignants-chercheurs, titulaires et contractuels, luttent côte à côte. Ce décloisement des corps et des métiers au sein des établissements, la multiplicité des situations qui se confrontent, permetent de s’approprier une représentation plus nette de l’institution, de la place que chacun y occupe et des missions publiques qu’elle réalise.

Tous les syndiqués, quels que soient leurs statuts, fonctions ou positions, pensent le service public ensemble, sans exclusive ni hiérarchie.

Cette absence de clivage entre les catégories de personnel rend possible le partage des points de vue et renforce la confiance entre les uns et les autre pour une meilleure efficacité sociale du service public.

Tous les personnels des établissements d’enseignement supérieur et de recherche sont touchés comme les autres salariés par la politique gouvernementale et les réformes qui visent au désengagement financier de l’État et à la marginalisation du service public.

Dans nos établissements, chacune et chacun, quelles que soient sa place et ses fonctions, peut d’ores et déjà mesurer les conséquences concrètes de cette politique sur sa carrière, ses conditions de travail, sur l’avenir de son laboratoire, de sa composante ou de son service.

Si, en 2007, Valérie Pécresse avait initié l’éclatement du service public d’enseignement supérieur et de recherche (ESR), puis avait engagé une première étape de recomposition territoriale de l’ESR en ouvrant la course à l’« excellence », aujourd’hui, Geneviève Fioraso et les gouvernements qu’elle représente forcent à la régionalisation et à la métropolisation de l’ESR.

Ce plan de restructuration d’ampleur nationale de l’ESR s’accompagne d’un plan social et du développement de l’emploi précaire et contractuel en lieu et place des postes de fonctionnaires. La question des budgets et de l’emploi, sévèrement mis à mal par la politique d’austérité imposée par le gouvernement, ne peut être dissociée de la mise en place des ComUE qui sont de véritables machines à broyer les budgets, les emplois, les formations et la recherche, les personnels et les étudiants.

Dans le même temps, le rapprochement confirmé entre le MEDEF et la conférence des présidents d’université (CPU) laisse entrevoir l’avenir que veulent construire les présidents d’université pour nos établissements d’enseignement supérieur et de recherche.

Jusqu’ici, c’est la résistance des personnels et de leurs organisations syndicales qui a empêché, en s’exprimant contre les ComUE dans la plupart des comités techniques, les directions d’établissements d’avancer comme le leur demandait le ministère.
C’est uniquement grâce à une « gouvernance » des ComUE, totalement opaque, et aux conseils d’administration d’établissements que les lois LRU-Pécresse et LRU-Fioraso ont mis sous la coupe des présidents d’université omnipotents, que des directions ont pu faire adopter les projets de statuts de leur ComUE afin de pouvoir les présenter au ministère.

Cette résistance principalement locale doit aujourd’hui déboucher sur une mobilisation nationale des personnels et des étudiants pour que la ministre et la secrétaire d’État entendent enfin leurs revendications et leur opposition farouche au démantèlement du service public national d’ESR et sa régionalisation.