"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Les infos du syndicat CGT FERC Sup de l’Université Toulouse - Jean Jaurès.
Madame la présidente,
En conclusion de leur déclaration liminaire lors de la séance du Comité technique du 7 juin 2019, les représentant·es de la CGT vous interpellaient sur les récentes prises de position de la Conférence des présidents d’université (CPU), notamment son communiqué du 21 mai 2019 « La CPU pour une approche proactive de l’autonomie ».
Voir ► La CPU pour une approche proactive de l’autonomie
Après s’être félicitée de l’accession à l’« autonomie » et aux « responsabilités et compétences élargies » il y a une dizaine d’années, la CPU y fait état d’une série exigences, parmi lesquelles :
Toutes ces demandes vont bien au-delà des réformes en cours telles que le projet de loi de transformation de la Fonction publique contesté par l’ensemble des organisations syndicales de la Fonction publique, et accélèreraient dramatiquement le processus de démantèlement du service public national d’enseignement supérieur et de recherche (ESR) pour lequel le plus grand nombre d’entre nous est engagé.
La CGT dénonce depuis plusieurs années le rôle de la CPU dans ce processus de démantèlement. Voir ► Derrière les réformes dévastatrices : la CPU
Son colloque de 2007 et l’action de ses représentant·es d’alors ont largement inspiré la loi LRU de la ministre Valérie Pécresse qui, en donnant l’« autonomie » aux établissements a provoqué l’éclatement du service public national d’ESR.
La CGT ne reconnaît pas à la CPU le rôle de représentation des universités qu’elle s’arroge abusivement avec la complicité des ministères successifs depuis plusieurs années. Notre Union nationale CGT FERC Sup réclame notamment qu’on lui retire l’agrément d’association d’utilité publique que lui a opportunément attribué Valérie Pécresse en 2008. Voir ► www.cpu.cgt.fercsup.net.
Antichambre du ministère, la CPU sert principalement les intérêts particuliers de celles et ceux que l’on retrouve ensuite en poste au ministère ou dans l’entourage du pouvoir pour mettre en œuvre les transformations qu’ils ont imaginées et promues au sein de la CPU ou avec elle.
Compte tenu de la gravité des déclarations de la CPU, des conséquences néfastes que ces mesures auraient sur notre service public national d’ESR et sur les carrières des personnels qui en assurent le fonctionnement quotidien si elles étaient mises en œuvre, notre syndicat CGT vous demande, madame la présidente, de dire publiquement si vous êtes solidaire de cette déclaration de la CPU, si vous adhérez à ces revendications et si ces dernières résultent d’un débat qui aurait rassemblé un large consensus au sein de l’assemblée des président·es d’université.
Dans l’hypothèse d’un désaccord avec les orientations portées par la CPU, la CGT de l’UT2J considère que la présidente de l’université Toulouse Jean Jaurès devrait quitter la CPU et que notre établissement devrait mettre fin dans les meilleurs délais à la cotisation qu’il verse à la CPU pour que vous puissiez y siéger.
Comptant sur votre réponse, soyez assurée, Madame la présidente, de notre attachement indéfectible aux vertus du service public et aux valeurs de la Fonction publique.