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Les infos du syndicat CGT FERC Sup de l’Université Toulouse - Jean Jaurès.
La direction de l’université prépare un dispositif autour de l’emploi contractuel qui a été présenté au CSA le 06 mars 2025. Si la CGT salue la démarche entreprise à l’égard des personnels contractuels de l’établissement, elle ne peut que déplorer sa dimension minimale et peu ancrée dans le réel des travailleur·ses qui vivent dans leur grande majorité des situations insupportables de précarité.
En effet, le dispositif crée des divisions au sein du groupe des plus précaires. Il fait croire que certains personnels seront CDIsés au bout du premier contrat (entre un an et trois ans) alors qu’en réalité de nombreux personnels ont appris qu’ils ne sont pas renouvelés et d’autres sont mis à la porte après 5 ans de bons et loyaux services.
C’est le paroxysme de la gestion macroniste de la direction, qui veut nous fait croire qu’elle s’intéresse à son personnel précaire alors même alors qu’on a annoncé dans des conditions honteuses ("entre deux portes") que plusieurs contractuel·les ne seront pas renouvelé·es à la rentrée et que d’autres ne seront pas CDIsés alors qu’ils remplissent toutes les conditions !
Il serait aussi question d’une amélioration de la rémunération au bout de trois ans, mais uniquement pour les CDI. Cette augmentation, très en dessous de ce qui est demandé par la CGT (10 pour les C et le B contre 5 points pour les C et 8 points pour les B minimum proposés par l’administration), dépendra de l’EPI et du N+1, qui devra juger, seul, si « les objectifs ont été atteints » (nous rejetons le langage managérial abject utilisé par la direction).
La CGT est opposée à ce système, qui ne garantit pas le principe d’impartialité et met sous pression tous les travailleur∙ses et les N+1. En outre, leur rémunération sera largement inférieure à celle des titulaires qui perçoivent le RIFSEEP .
Nous avons également posé un ensemble de questions visant à permettre à la présidence d’améliorer sa proposition mais celles-ci ont été refusées en bloc.
Le projet présenté par la présidence ne prend pas en compte la réalité matérielle vécue par l’ensemble des personnels de l’université et ne résout en rien la précarité des agent∙es. La rémunération et la carrière ne constituent pas à elles seules le statut de la Fonction publique.
La CGT-UT2J rappelle que le statut de fonctionnaire est régi selon trois principes : principe d’égalité, principe d’indépendance du fonctionnaire et principe de responsabilité du fonctionnaire. Instaurer la concurrence entre les personnels titulaires et les personnels contractuels au sein de notre établissement remet en cause les grands principes attachés au statut de la fonction publique : égalité, neutralité, impartialité et probité.
La CGT-UT2J reste attachée à un service public avec un statut de fonctionnaire auquel tous les personnels contractuels ont le droit.
La CGT attend que le projet présenté par la direction propose une vision plus large et plus ambitieuse avec un programme sérieux de prise en compte de la précarité dans l’établissement et de sa résorption au plus tôt :
Dans l’intervalle, pour l’ensemble des personnels contractuels de l’établissement, la CGT exige que :
Sans un engagement clair de la direction sur un tel projet, la CGT s’est abstenue face au projet actuel de la direction, très réducteur, qui n’a d’autre ambition que de créer les conditions d’une concurrence entre les deux statuts de fonctionnaire et de contractuel·le, remettant en cause les fondements mêmes du service public et de la fonction publique.
Publications précédentes de la CGT :
► www.personnels-contractuels-et-vacataires-ut2j.cgt-utm.net