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Blog du syndicat CGT FERC SUP université & INSA Rouen
M. le Préfet de Seine-Maritime,
Depuis le Jeudi 28 Avril 2022, neuf salariés, livreurs de colis de la société Lumina Services, société sous-traitante d’Amazon, se mobilisent en tenant un piquet de grève à proximité de l’entrepôt Amazon de Saint-Etienne-du-Rouvray, avec l’aide de toutes les organisations de la CGT, pour faire valoir leurs légitimes droits, notamment le paiement de la rémunération qui leur est due (heures supplémentaires, salaire minimal…) et des papiers administratifs en règle.
Travailleurs sans-papiers pour 8 d’entre eux, ils ont été embauchés en toute connaissance de cause, en CDI pour économiser la prime de précarité et ont été renvoyés sans formalité quand ils ont voulu faire valoir leurs droits. La société Lumina Services ne leur a pas payé ce qui leur était dû et les a licenciés du jour au lendemain par voie de message vocal et de SMS.
Pire, ce dimanche 1er mai, l’entreprise Lumina Services, mise en difficulté médiatiquement, informait tous ses salariés par messagerie « WhatsApp » qu’elle mettait la « clé sous la porte », qu’ils étaient licenciés et qu’ils ne devaient pas se présenter le lendemain au travail. Une trentaine de salariés mis à la porte, en plus de nos 9 salariés en lutte…
Lundi matin, accompagnés par la CGT, ils se sont présentés à leur heure de prise de service, ils ont pu pénétrer dans l’entrepôt mais aucun travail ne leur a été donné.
Ce licenciement est illégal ! C’est intolérable. Alors que d’aucun prône la tolérance zéro, d’autres bafouent en toute impunité le droit du travail français.
Leurs contrats de travail sont donc toujours en cours. La loi tient Amazon, donneur d’ordre, juridiquement responsable des manquements de ses sous-traitants.
Face aux patrons voyous de Lumina Services, et face à la surdité de l’entreprise AMAZON, nous demandons l’intervention immédiate des services de l’Etat pour faire cesser ce mépris du code du travail. Notre syndicat exige donc une rencontre avec la direction d’Amazon et les représentants de l’Etat pour discuter :
• du paiement des salaires dus ;
• du transfert des contrats de travail à une autre entreprise ;
• de l’établissement des documents permettant la régularisation par la préfecture de Seine-Maritime des livreurs sans-papiers.
En pleine expansion, notamment dans certains domaines comme le e-commerce, les transports, le secteur de la livraison, les conditions de vie au travail sont devenues une jungle pour les travailleurs. Les employeurs se livrent à une concurrence féroce tirant les salaires et les conditions de travail vers le bas pour gaver des donneurs d’ordres sans scrupule.
Contrats illégaux, horaires de travail à rallonge, droit aux repos non respecté, pauses impossibles à prendre, heures supplémentaires non payées, la liste est longue de ce que nous pouvons subir et chacun pourra en ajouter…
Cette régression sociale devient aujourd’hui la référence pour le patronat pour casser toujours plus les conditions sociales de l’ensemble des salariés !
La CGT ne laissera pas s’installer la régression sociale et défendra toujours à toute force les salariés attaqués par des patrons voyous !