Ce vendredi 7 juillet, il était demandé au conseil d’administration de l’Université Rouen Normandie de se prononcer sur la campagne d’emploi pour 2024. La présidence proposait 122 recrutements de titulaires répartis en 65 postes de BIATSS, et 57 postes d’enseignant.e.s-chercheur.e.s et enseignant.e.s.

Effectivement, on constate 12 postes supplémentaires par rapport à la campagne 2023. Il faut cependant mettre cela en perspective avec les besoins nécessaires et les départs. Le comparatif entre les années ne peut se faire qu’avec la connaissance de toutes les données et de leur évolution au fil du temps.

La demande correspondant aux réels besoins qui est remontée des services, laboratoires et départements se composait de 290 postes, soit 178 postes de plus ce qui est nettement supérieur. Elle pourrait être encore plus importante sans les pressions managériales exercées sur ces structures. Il est d’ailleurs étonnant que le taux d’encadrement, extrêmement bas pour plusieurs départements, ne soient pas mieux pris en considération. Nos collègues BIATSS, enseignant.e.s et enseignant.e.s-chercheur.e.s y travaillant, continueront à subir la surcharge. Toutes les responsabilités pédagogiques ou administratives n’y seront pas assurées à la rentrée.

Les sorties de titulaires dues essentiellement au départ en retraite sont aujourd’hui plus nombreuses qu’hier. En outre, le salaire d’un "sortant" est plus élevé que celui d’un "entrant" sur un même poste.

Face aux salaires et aux conditions de travail qui se dégradent, le nombre d’emplois non pourvus a tendance à croître.

La campagne 2024 voit aussi augmenter le nombre de postes d’attaché temporaire d’enseignement (ATEN). Ces postes sont occupés le plus souvent par des docteur.e.s qui, à la fois passionné.e.s par la recherche et voulant étoffer leur dossier pour accroître leur chance d’obtenir un emploi, mènent une activité non déclarée de chercheur. Nos collègues participent à la vie scientifique de notre établissement, souvent pendant plusieurs années, sans qu’il y ait une juste rémunération, et, même mieux, de postes au concours.

La CGT FERC Sup revendique la titularisation des personnels sous contrat pérenne pour résorber la précarité ainsi que la mise en oeuvre d’une véritable campagne d’emploi à la hauteur des missions de service public d’enseignement supérieur et de recherche à assurer.