CGT - Université de Lille
Cinq ans après #METOO et à l’approche de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous sommes à l’heure des comptes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- 80 % de femmes se disent victimes de sexisme au travail ;
- 32 % de femmes déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuel ;
- 97% des faits communiqués aux cellules de signalement de la Fonction Publique d’État sont sans suite ;
- 10 viols ou tentatives de viol se produisent chaque jour sur un lieu de travail ;
- 0,6 % des auteurs de viol sont condamnés ;
- 1 étudiante sur 20 a été victime de viol ;
- 1 étudiante sur 10 victime d’agression sexuelle ;
- 1 étudiant ou étudiante sur 5 ne connait pas la distinction entre agression sexuelle et harcèlement sexuel ;
- seuls 3 cas de violences sur 10 sont rapportés à l’employeur ;
- dans 40 % des cas la résolution s’est faite au détriment de la victime ;
- seulement 40 % des agresseurs présumés ont été sanctionnés ;
- 213 000 femmes sont victimes de violences conjugales. 80 % des plaintes sont classées sans suite.
La CGT appelle à renforcer les dispositifs :
- la mise en place de sanctions pour toutes les entreprises qui n’ont pas de plan de prévention et l’obligation de négocier sur le sujet ;
- la mise en place réelle des plans égalité avec des moyens dans la Fonction publique d’État ;
- des droits pour protéger les victimes de violences conjugales : interdiction de licenciement, droit à absences rémunérées pour faire ses démarches, droit à la mobilité géographique et fonctionnelle ;
- des droits pour que les salariés présents dans des entreprises et services sans organisation syndicale puissent être défendus et accompagnés face aux violences sexistes et sexuelles ;
- l’obligation de formation des professionnels, RH, managers, IRP et de sensibilisation de tous les salariés ;
- l’obligation de mise en place de dispositifs de prévention pour les salariés les plus vulnérables et notamment les jeunes, les personnels en situation de précarité, les travailleurs de nuit ou en milieu non mixte, les personnes LGBTIQ+… ;
- dans toute la Fonction publique, le renforcement et le développement de la formation de tous et toutes les professionnels et des équipes pluridisciplinaires permettant le repérage de ces situations, en particulier par le renforcement des moyens dédiés au service social et à la consultation des personnels médicaux, notamment les infirmiers dans les établissements scolaires ;
- des procédures rigoureuses et claires doivent être déployées pour que chaque parole libérée puisse trouver écho dans les actes.
- prévenir les violences, c’est aussi éduquer à l’École de l’égalité : l’éducation à la santé, à la vie sexuelle et affective doit devenir enfin effective ;
- le déploiement à l’École d’une campagne de sensibilisation à ces violences à destination des élèves et des étudiants.
La CGT rappelle son engagement pour l’éradication des violences sexistes et sexuelles dans le monde du travail et appelle à se mobiliser.
Rassemblement contre les violences faites aux femmes
Samedi 19 novembre 14h
Place du Théâtre à Lille