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vendredi 7 mai 2010

CGT - Université de Lille

Non aux RCE à Lille1 ! Face à la casse des services publics, nous sommes tous des fonctionnaires grecs !

Nous serons bref. L’université Lille1 souhaite passer aux Responsabilités et Compétences Elargies au 1er janvier 2011. C’est une obligation légale (à un an près). C’est le début de la privatisation du service public d’enseignement supérieur et de recherche. Nous avons combattu cette privatisation. Nous la combattons. Nous la combattrons...

Ceci étant dit, et plutôt que de se demander si le Système d’Information a besoin d’un Directeur Général, d’un Directeur Technique, ou des deux, ou d’aucun, nous préférons, pour garder le cap, garder en ligne de mire l’intérêt général des personnels d’une part, et le rôle de la LRU dans la politique antisociale du gouvernement d’autre part.

Nous participerons aux débats car ils engagent les personnels. L’action sociale, la politique indemnitaire, l’évolution des bâtiments, qu’ils soient dévolués ou non, nous concernent tous. Des points sont également à clarifier, par exemple : l’objectif affiché de titulariser les contractuels est-il vraiment abandonné ? Mais nous refusons de nous perdre dans des ergoteries sur la couleur des voiles alors que la tempête approche.

Car la Loi sur la Responsabilité des Universités a un prix. Dans leur cynisme, les inspecteurs généraux ne cherchent pas même à le cacher puisqu’ils écrivent tranquillement qu’il faudra mettre une pression de tous les diables sur les personnels. Dans la novlangue euphémisante de la techno-structure, cela s’écrit : «  L’université de Lille1 devra fortement mobiliser ses services administratifs  ». En fait de mobilisations, nous n’en connaissons que de Générales, préambules ordinaires aux boucheries guerrières.

Bien sur, nous serons taxés d’extrémisme, de mammouth de l’époque glacière, hermétique à toute évolution et à tout réchauffement des relations sociales. Un célèbre quotidien économique (Les Echos, 12 avril 2010) a même écrit « Quant à la CGT, son refus de « toper » avec un gouvernement est inscrit dans son code génétique ». Nous laissons bien volontiers à ce journal son eugénisme social.

Mais nous conclurons simplement qu’aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain :

Nous sommes tous des fonctionnaires grecs !