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CGT - Université de Lille
En juillet dernier le gouvernement a revalorisé de 3,5% de la valeur du point d’indice qui sert au calcul des salaires de la fonction publique et des agents contractuels de l’Université. Après le gel du point d’indice entre 2010 et 2016, l’aumône de 0,6% en 2016 et 2017, et une inflation dépassant déjà les 6% dès juillet 2022 sur les 12 derniers mois, le compte n’y est pas !
Même avec les 3,5 % de revalorisation du point d’indice, suite à la revalorisation du SMIC, ce sont désormais 12 échelons de la fonction public qui sont sous le SMIC. Ainsi, les 7 premiers échelons du C1, les 3 premiers échelons de C2, les 2 premiers échelons de la catégorie B seront donc au même indice majoré 352, tous au SMIC ! La non indexation du point d’indice à l’inflation conduit au nivellement par le bas des perspectives d’avancement. SMICARD un jour, SMICARD toujours pour les basses catégories de la fonction publique !
La CGT maintient la revendication d’une première augmentation d’au moins 10 % de la valeur du point d’indice, avec effet rétroactif au 1er janvier 2022 et retour à l’indexation du point sur l’inflation.
Sur l’Université (et pas seulement), la variable d’ajustement budgétaire pour faire face à l’inflation et l’envolée du coût de l’énergie est la suppression d’emplois. Ainsi, sur l’Université de Lille, il est programmé le non renouvellement d’un poste vacant de personnel BIATSS sur deux sur 2023 et 2024.
En 10 ans le nombre d’étudiant·es dans les universités a bondi de 20 %. Cette année, il progresse encore de 2,5%. Face à cette évolution, faute de moyens financiers, les universités continuent de geler des postes vacants ! Par ailleurs, l’État n’a pas abondé sur 2022, les budgets des universités pour compenser la revalorisation du point d’indice. Il vit à crédit sur le dos de ses opérateurs (universités, EPST) déjà mal en point du point de vue budgétaire.
Mal payés avec des conditions de travail de plus en plus dégradées (surcharge de travail, réorganisation incessante des services, patrimoine en péril dans nombreux sites), ce n’est pas la course aux palmarès internationaux qui fait tourner l’université, mais bien l’engagement de personnels de plus en plus épuisés.
Battons nous pour faire vivre nos missions de service public et offrir des conditions de travail et d’étude dignes pour les personnels et usagers !
Dans le cadre de la mobilisation de cette rentrée, les organisations syndicales CGT, FSU et Sud éducation de l’Université de Lille ont lancé mercredi 7 septembre une pétition comprenant des revendications locales et nationales nécessaires pour regagner des conditions salariales et des conditions de travail décentes que nous vous proposons de soutenir par votre signature.
29 septembre : pour les salaires et le pouvoir d’achat
Ensemble, pour gagner des augmentations de salaires !
Vous êtes PRAG ou PRCE dans l’enseignement supérieur, vous voulez connaître vos droits, les textes réglementaires... et les revendications de la CGT vous concernant ? La CGT FERC-Sup vous donne toutes les infos dans un nouveau fascicule.
Au sommaire de cette brochure : Recrutement ; Statuts et carrières ; Obligations de services ; Droits ; Santé - médecine du travail - handicap - temps partiel thérapeutique ; transports et déplacements ; mutation, détachement et mise en disponibilité.
Le Conseil d’Administration de l’université a adopté le 30 juin dernier la lettre de cadrage du dialogue de gestion 2023 par 26 voix pour, 7 contre et 9 abstentions. La direction de l’Université annonce son intention de présenter un budget en déséquilibre (c’est-à-dire avec plus de dépenses que de recettes) afin de montrer à notre Ministère que notre établissement a besoin d’une dotation de fonctionnement plus importante pour pouvoir assurer ses missions. Nous reconnaissons le bien-fondé de cette démarche. Pour autant, rien ne dit à cette heure quel sera le budget adopté en décembre et si la pression rectorale n’aura pas eu raison de cette velléité de révolte. Si cette lettre de cadrage prévoit la mise au concours de tous les postes vacants d’enseignants et enseignants-chercheurs, elle acte le non renouvellement d’un poste vacant BIATSS sur deux pour les années 2023 et 2024 (pour cause de retraite, de mutation...). Alors que le nombre d’étudiants augmente chaque année, que les missions de l’Université s’élargissent sans cesse et que les multiples réorganisations (désorganisations ?) ont accru la charge de travail des personnels, il ne sera pas possible de continuer à exercer nos missions avec moins de personnels (alors que, rappelons-le, l’Université de Lille est déjà sous-dotée tant en personnel enseignant qu’en personnel BIATSS). Rappelons également qu’entre la fusion des trois universités, l’établissement expérimental et la crise du Covid, les BIATSS se sont déjà beaucoup investis ces dernières années pour maintenir un service public correct (loin de l’excellence que nous souhaiterions pouvoir offrir à nos publics) et toute nouvelle réduction d’effectif ne pourra qu’entraîner un risque accru de souffrance au travail. Comme à l’hôpital ou dans l’enseignement secondaire, la logique comptable de réduction des effectifs ne peut conduire qu’à une dégradation des conditions de travail et de la qualité du service rendu. À l’inverse, la CGT revendique une politique de ressources humaines orientée en fonction des missions et des besoins du service public, et notamment pour notre université, a minima le remplacement de tous les départs d’enseignants comme des personnels BIATSS !
Le CHSCT a émis l’avis suivant portant sur les conséquences en terme de conditions de travail des personnels suite à la mise en œuvre à partir de 2023 du non remplacement d’un poste BIATSS vacant sur deux.
« Le CHSCT de l’université - Lille considère que les restrictions budgétaires, les restructurations permanentes, les suppressions de postes dans un contexte d’augmentation du nombre d’étudiants et de projets de recherche, le développement de la précarité, la perte de sens du travail, sont porteurs d’une dégradation des conditions de travail et d’une augmentation des situations de souffrance au travail.
Dans ces circonstances, le CHSCT de l’université de Lille demande à l’employeur un plan de prévention spécifiquement dédié à la mise en œuvre à partir de 2023 du non remplacement d’un poste BIATSS vacant sur 2 incluant, a minima :
d’identifier les services dans lesquels un poste ne sera pas remplacé
de déterminer les règles et orientations données pour répondre aux problèmes suivants :
comment éviter que le surcroît de travail ne retentisse sur les autres agents ?
comment donc décider de la mission qui ne sera plus remplie ?
Comment seront opérés les redéploiements quand les lieux de vacance de poste ne sont pas ceux dans lesquels on peut se passer d’un agent ?
Le CHSCT rappelle à l’employeur que l’évaluation des risques et l’élaboration de mesures de prévention relèvent de ses obligations et responsabilités en matière de santé et sécurité des travailleurs ».
La Voix du Nord a publié ce 22 août un article intitulé ’Pas d’eau potable, des dégâts des eaux... Le cri d’alarme d’un chercheur du campus Cité scientifique à Villeneuve-d’Ascq’. Cet article reprend des éléments que nous évoquions déjà dans notre lettre du 29 juin,
Les promesses, réitérées d’année en année, de rénovation des campus ne peuvent plus nous convaincre. La perspective d’un écocampus abordée par notre direction dans l’article de la Voix du Nord peut même prêter à rire. Souvenez-vous du projet ’penser, agir, construire pour la transition écologique’.
Les fortes pluies du 24 juin dernier avaient, une fois de plus, trahi la fragilité du patrimoine. Réseau urbain submergé, remontée des eaux par les sous-sols, défaut d’étanchéité des fenêtres, carence dans le curage des évacuations d’eaux des toitures, chutes de faux-plafonds gorgés d’eau, etc.
À la veille des congés d’été, c’était l’hypothèse du passage d’enseignements en distanciel qui tenait la corde pour assurer la rentrée universitaire. Finalement, le choix a été de préserver l’ouverture des bâtiments et l’enseignement en présentiel. Pour autant, tout n’est pas rentré dans l’ordre ! On nous promet des travaux jusqu’en septembre 2023.
Le 1er septembre, les personnels de la FST ont été conviés à une Assemblée générale sur la question du patrimoine. La réponse à l’article de la Voix du Nord (voir ci-dessus) a visiblement commandé l’urgence de l’organisation de cette AG exceptionnelle. Autant le savoir, si vous voulez obtenir des retours, ab-usez des réseaux sociaux et des médias. L’image de marque de l’université est devenue une priorité dans ce monde de la communication et de l’apparence !
Suite aux inondations de juin, des travaux d’urgence ont été réalisés cet été. L’université réclame maintenant une rallonge budgétaire à l’État. La rentrée s’effectue donc avec la perte des salles de TD du Bâtiment B8 désormais intégrées dans les travaux de rapatriement des départements de l’IUT Recueil. Des salles de réunion ont été réquisitionnées pour y dispenser des cours. L’Université loue également des espaces à l’extérieur (Ascotel, groupe Alternance). Nul doute que les intitulés des salles de cours du groupe Alternance (Succès, Volonté, Avenir et Réussite) feront rêver nos étudiants ! Le bâtiment C1 se voit amputé de l’usage d’un amphi et de trois salles de TD, le bâtiment P1 de deux amphis et le C15 également de deux amphis.
Par ailleurs, au P1, le SSI (Système de Sécurité Incendie) n’a pas apprécié la douche de juin, l’asservissement de la fermeture des portes coupe-feu ne fonctionnant plus, elles resteront en position de fermeture. Une circulation interne au bâtiment est matérialisée pour limiter leurs ouvertures et fermetures.
Quant à la qualité de l’eau qui a fait couler beaucoup d’encre, une campagne de mesure de la qualité de l’eau débute en septembre sur le campus.
À noter que sur l’état général du patrimoine sur Cité Scientifique, le Président a précisé qu’il n’était pas responsable de décennies d’incurie de l’Université de Lille 1 et que si tout ne pourra pas être fait pendant son mandat, il entendait débuter les travaux. Inutile d’attendre un plan Marshall que l’on n’aura pas, il faut lancer des travaux mi-lourds pour remettre des salles et des espaces dans l’état a-t-il été précisé.
Tout récemment, l’entreprise Dalkia a entrepris des travaux de changement des calorifuges autour des conduites de chauffage sans se préoccuper du diagnostic amiante. En urgence, les travaux ont été interrompus, et les sous-sols des bâtiments concernés interdits en attendant les retours d’analyses de l’air. On ne sait plus s’il faut se satisfaire ou non du démarrage de travaux de rénovation !
Comme chaque année, la saison des entretiens individuels s’annonce. Retrouvez le guide de la FERC-Sup pour vous y préparer au mieux, Il revient ainsi sur les points qui doivent y être abordés, sur vos droits à connaître et sur les difficultés qui peuvent se poser à cette occasion.
Lors du Comité Technique du 22 septembre, la direction a présenté des taux de réalisation de 70 % pour les fiches de postes et de 65 % pour les comptes-rendus d’entretiens. On est loin du compte pour une obligation qui s’impose aux agents titulaires et contractuels en poste depuis au moins un an.
Cette année, l’université de Lille a présenté moins de candidatures classées que de possibilités de promotion.
C’est « ballot ». Et pourtant, la hausse du taux de promotion était publique depuis le 29 novembre 2021 (date de publication de l’arrêté). Ainsi, le taux de promotion ITRF (nombre de promus sur le nombre de promouvables) est passé de 12 à 28 % pour l’accès au grade P2, et de 7,5 à 16,5 % pour l’accès au grade P1 !
Promotions au tableau d’avancement au grade d’ATARF P1 : 51 promotions
28 dossiers ont été classés lors de la commission avancement de l’Université de Lille du 17 mai 2022. Les possibilités de promotion étaient supérieures cette année. Au final, 51 agents ont été promus
Promotions au tableau d’avancement au grade d’ATARF P2 : 45 promotions
Là encore, les possibilités de promotions offertes pour l’université de Lille étaient supérieures au nombre de candidats pour cette campagne. L’ensemble des agents ayant déposé un dossier ont été promus ainsi que quatre agents n’ayant pas déposé candidature, mais bénéficiant de l’ancienneté de grade la plus importante.
Beaucoup d’agents rencontrés n’ont pas compris la « manip ». C’est la première fois que des promus n’auront pas déposé de dossier de candidature. A l’inverse des candidats non classés n’ont pas été repêchés !
En réponse à notre questionnement sur la procédure qui a été suivie, la DRH nous a répondu que d’un commun accord avec le rectorat, l’université a pris la décision de piocher dans la liste des agents éligibles classés par ancienneté sans tenir compte de leur candidature ou non candidature à ces promotions.
Si l’on peut comprendre la nécessaire prise en compte de l’ancienneté dans les promotions, on ne peut que s’interroger à rebours sur l’avalanche de critères qui ont été appliqués à l’examen des candidatures lors des commissions d’avancement de l’université et du travail effectué par les « experts » rapporteurs des dossiers :
Acquis de l’expérience et diversités des missions, technicité et expertise, qualité du service rendu, investissement, ancienneté et grade, niveau de responsabilités ainsi que les critères d’avis au grade supérieur, avis extrêmement favorables voire très favorables.
Par ailleurs, le principe d’effet ’mémoire’ n’est plus pris en compte, des collègues non promus bien que classés dans les tableaux d’avancement l’année précédente, retournent à la case départ et repassent à la moulinette des critères définis ci-dessus. Que vaut l’avis du Responsable de service, du Directeur et du Doyen ?
Cela démontre que la « pénurie » de promotions entraîne une compétition délétère entre agents et la définition d’une foultitude de critères dont le jugement de leur valeur, celle de leur travail et de leur fonction pour justifier un classement alors qu’a contrario, « l’abondance » de promotions permet d’accorder des promotions sur le critère unique de l’ancienneté.
Sachant la faiblesse des rémunérations des ATRF, il est légitime que tout agent puisse bénéficier d’un avancement au cours de sa carrière. Pour rappel, la LPR fait obligation aux établissements d’assurer à tout agent, un avancement minimal sur deux grades pendant une carrière.
La CGT déplore l’imprévoyance de la DRH quant à une politique connue d’augmentation des taux de promotion et le recours dans l’urgence au seul critère de l’ancienneté, qui devrait trouver une place plus importante dès l’examen des dossiers de candidature.
Au cours de la réunion préparatoire du SCAS il a nous été dévoilé l’initiative suivante : la Direction accorde un cadeau départ pour nos collègues partant à la retraite. Initialement elle était nommée ’Box-Retraite’.
Chacun se dit avec ce nom qu’il va recevoir un abonnement au câble ! Erreur, il ne s’agit là que d’une boite cadeau presque vide. Car la Direction cette fois bat tous les records ! Voici le contenu de la ’Box-Retraite’ :
Nous recevons des offres de formation de la DRH en « développement personnel ». On est touché par une telle sollicitude. Mais de quoi s’agit-il ?
Si on regarde de plus près le « développement personnel » est tourné intégralement vers la productivité et l’efficacité au travail. Sous cet angle on trouve que c’est moins « personnel ». Exit nos rêves de bien-être...
Ces formations remettent en cause les compétences et les capacités de l’agent, le sommant ainsi habilement d’être une version améliorée de lui-même. Un moi-même 2.0 ! Fini de rêver !
Belle invention que ce « développement personnel » qui dédouane la Direction des suppressions de postes, des mauvaises conditions de travail, de la sous-formation technique ou même de la qualité des outils utilisés. Proposer de telles « formations », il fallait oser !
Dès septembre 2021, le CHSCT a alerté la direction de l’Université de Lille sur la situation de la restauration sur les sites de notre établissement, générant notamment des files d’attente interminables. La direction du CROUS a alors été contactée.
En Mai 2022, un CHSCT conjoint avec le Directeur du CROUS et des représentants des étudiants a été convoqué sur le sujet des opérations patrimoniales menées par l’Université et le CROUS (logements et restauration). L’objectif était d’analyser la stratégie suivie dans ces opérations, leur impact et, le cas échéant, pallier d’éventuels carences.
Le Directeur du CROUS a expliqué qu’un vaste chantier était engagé depuis plusieurs années afin d’améliorer les conditions de vie des étudiants. Ce plan devrait permettre le financement de projets de rénovation de résidences universitaires. Il a prévenu que les trois années à venir seraient difficiles et que le campus Cité Scientifique serait le plus impacté par ces travaux. Par ailleurs, il faisait aussi remarquer que la crise sanitaire et la guerre en Ukraine engendraient des pénuries qui auraient aussi un impact sur le planning prévisionnel.
Les travaux des bâtiments de la résidence Gallois ont commencé début 2021 pour une livraison prévue à la rentrée 2022 de 476 chambres. Cette première tranche de travaux devrait compenser la destruction du bâtiment E de cette même résidence. Un chantier proche du RU Pariselle est actuellement en cours, pour une construction de 300 logements supplémentaires.
Trois bâtiments de la résidence Bachelard L, K et N ont été réhabilités. Quant aux travaux des bâtiments M et O, ils débuteront prochainement pour une durée estimée de 12 à 18 mois.
La résidence Hélène Boucher, qui comprend 5 bâtiments, fait quant à elle l’objet d’un contentieux de garantie décennale. Trois bâtiments sur 5 sont en cours de fermeture, ce qui impacte la capacité d’accueil. Les deux bâtiments G et H seront réhabilités prochainement mais le bâtiment J fermera en fin d’année universitaire 2023.
Le président a précisé qu’une réflexion plus globale de reconfiguration de la cité scientifique offrant un plus grand périmètre géographique est en cours avec l’objectif, à terme, d’intégrer le campus à la ville de Villeneuve d’ Ascq.
En ce qui concerne la restauration, le Directeur du CROUS a répondu que la situation a été lourdement impactée par les confinements, les protocoles sanitaires, les repas à 1 euro ainsi qu’en raison de la difficulté de recrutement de personnels dans le domaine de la restauration. Cela a engendré des files d’attente interminables. Par ailleurs, tous les bâtiments ont été construits en même temps dans les années 70 et ils ne correspondent plus aux besoins actuels des étudiants.
Le restaurant Pariselle a été le premier projet du programme de réhabilitation. Il est destiné à assurer 3 fonctions :
Dans l’attente de la fin des travaux, des points de vente seront ouverts mais ils ne compenseront pas la totalité des impacts liés à la fermeture du RU.
La CGT a demandé que les représentants des étudiants soient informés de leurs droits en participant au CHSCT. Elle a déploré l’inaction du CROUS depuis 20 ans, ce qui a provoqué une dégradation importante des logements renvoyant une image très négative de l’Université auprès des usagers. Nous dénonçons également l’accueil dans des conditions scandaleuses (notamment pour les étudiants étrangers), les files d’attentes devant les points de restaurations ainsi que le recours aux « Food trucks » aux tarifs bien plus élevés que ceux du CROUS, tant pour les personnels que pour les étudiants.
La CGT espère des solutions concrètes afin de palier ces situations provisoires et, plus largement, toutes les difficultés auxquelles font face les étudiants en terme de précarité, de droit au logement, de coût des études mais aussi en ce qui concerne l’exonération des frais d’inscription des étudiants extra-communautaires.
Si vous ne faites pas encore partie de nos lecteurs et lectrices assidus ou si les chaleurs ou l’exil estival vous ont fait perdre le fil, la rédaction vous offre, comme à l’accoutumée, un rappel des épisodes précédents.
Si le Professeur Shadoko était revenu victorieux de sa campagne en faveur de la candidature de la Planète Shadok au concours d’excellence organisé par les Gibis et s’il avait ramené une promesse de fourniture garantie de cosmogol 999, il restait inquiet.
En effet, le cosmogol était entreposé dans la citerne de la grande Masse Salariale qui à cette époque, fuyait de toutes parts. De plus ses nouveaux ministres fabriqués par la machine à fabriquer des Shadoks et des ministres, donnaient déjà des signes de fatigue. Son ministre en charge des ressources en « shadoks pompeurs » avait démissionné. Il avait bien confié provisoirement ce ministère à sa ministre en charge de la « Formation des shadoks pompeurs », mais apprendre aux Shadoks à pomper tout en leur disant qu’ils devraient se passer de primes et être de moins en moins à pomper n’étaient guère tenable.
Autrefois, la « terrible maladie » avait permis de réaliser des économies de déplacement et de chauffage puisque les Shadoks confinés pompaient chez eux, ce qui les réchauffait. Mais, maintenant, l’heure était à la crise interstellaire et à la hausse continue de l’inflation.
Pourtant, ce n’était pas sur le développement durable (de lapin) et sur la sobriété énergétique que lésinaient les Shadoks. Ainsi, par exemple, les bâtiments avaient été pensés par le Devin Plombier, sur le modèle de la passoire universelle. Lorsqu’il pleuvait, les toitures laissaient passer l’eau alors que les fondations la retenaient dans les sous-sols. Cela permettait non seulement aux jeunes Shadoks d’apprendre à pomper en pédalo, mais cela constituait aussi une réserve d’eau de pluie appréciable. Les murs et fenêtres étaient perméables aux calories. Ainsi, les Shadoks ne souffraient jamais de trop de chaleur en hiver et l’été, se régalaient des calories pénétrantes en période de canicule.
Mais voilà, malgré toutes ces inventions, le cosmogol disponible ne suffisait plus. Sous les conseils de la Grande Trésorière, le Professeur Shadoko a dû faire adopter en grandes pompes, par son Conseil d’Administration Plénier, une lettre de cadrage budgétaire actant le non remplacement d’un poste de Shadok pompeur sur deux vacants. Des élus s’étaient alarmés des conséquences de cette décision. Comment supprimer un Shadok sur deux alors que les pompes Shadoks ne pouvaient fonctionner qu’en binôme ? Personne, ni même le Devin Plombier, ne pouvait évaluer l’impact d’une telle mesure ! D’autant que cette nouvelle disposition était contraire au premier principe Shadok, à savoir qu’il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien, plutôt que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Dans l’épisode précédent, nous avions laissé le Shadok Marin, qui sous l’étendard du Nouvel Établissement Expérimental et Provisoire, devait gagner la planète Gibi. En effet le Professeur Shadoko avait décidé de mandater le Shadok Marin pour faire parvenir à la nouvelle Ministre Gibi, une vigoureuse missive afin de réclamer le cosmogol qui lui manquait. Il souhaitait ainsi donner des gages de son extrême combativité aux élus de son Conseil d’Administration Plénier. Il restait au Shadok Marin à réunir un équipage. Or, il faut savoir que le navire amiral dépendait lui-même de Shadoks pompeurs, dénommés Shadoks rameurs. La décision du Professeur Shadoko avait d’emblée réduit le nombre de rameurs de moitié. Le Shadok Marin pensait cependant optimiser le cosmogol-masse salariale en déversant devant la proue du navire, le cosmogol-masse salariale nécessaire pour faire ramer les Shadoks de l’équipage ; ce même cosmogol étant puisé à la poupe du navire dans les rejets de masse salariale libérée par les rameurs non reconduits et jetés dans la mer cosmique. Certains Shadoks lui avaient objecté qu’il prenait le risque, qu’au fil du trajet avec l’élimination de plus en plus de rameurs-pompeurs que, non seulement, l’arrivée sur la planète Gibi avant le prochain changement de ministre, mais aussi le simple retour sur la planète Shadok ne soient pas assurés.
Le Shadok Marin comptait que l’Élan conféré par un départ avec plus de rameurs permettrait de gagner la Planète Gibi. Ensuite, il aviserait. Et quand bien même cela restait bien incertain, il répliqua par sa devise : « Fluctuat nec mergitur ! » (Il est battu par les flots mais ne sombre pas !). C’est curieux chez les marins (même Shadoks), ce besoin de faire des phrases ! (d’après Michel Audiard, Les tontons flingueurs)
À suivre.