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CGT - Université de Lille
Sommaire :
La date du premier janvier 2022 marque la création officielle de l’établissement expérimental Université de Lille. Nous y rejoignons donc nos nouveaux collègues de l’ENSAPL, de l’ENSAIT, de Sciences Po et de l’ESJ. Mais quel est exactement cet établissement ? Que change-t-il et que changera-t-il dans notre vie professionnelle ? Pour les personnels des établissements-composantes, les mêmes questions se posent.
Ce sont des questions qui n’ont à ce jour pas de réponse bien définie. En effet, le comité technique de l’Université de Lille sera-t-il saisi de sujets concernant les ’établissements composantes’ ? A quel(s) niveau(x) seront gérées les questions de santé et de sécurité au travail ? Comment se dérouleront les mobilités dorénavant ?
Des réponses sont urgentes.
Et après l’expérimentation, tout le monde dans le même bain, qu’il soit personnel d’un établissement composante ou d’une composante ?
Le nouveau règlement intérieur de l’établissement public expérimental prévoit, à propos des différents conseils, dans son article C4 ’les votes à mains levés ne peuvent être ni enregistrés ni publiés’ et dans son article C7 ’Les membres du conseils et les personnalités invitées sont tenus à une obligation de discrétion’. Peut-on croire que les rédacteurs de ce nouveau règlement méconnaissent un des principes de base de la démocratie : que les élus rendent compte de leur mandat auprès de leur électeurs ? Les électeurs (personnels administratifs, enseignants et étudiants) doivent pouvoir vérifier que leurs élus votent en conformité avec leurs engagements de campagnes et si les électeurs ne sont pas contents des choix de leurs élus, ils peuvent lors de l’élection suivante voter pour d’autres listes. C’est le principe de base de la démocratie représentative. Rappelons que tout élu peut demander un vote à bulletin secret. Dès lors, un vote à main levée n’est pas un vote à caractère confidentiel !
Lorsque nous avons évoqué ces points lors des comités techniques et du conseil d’administration, il nous a été répondu qu’ils faisaient comme à l’assemblée nationale. Nous laissons nos lecteurs vérifier qu’à une attitude anti-démocratique, les dirigeants de notre établissement ajoutent l’incompétence (A l’Assemblée Nationale on sait qui a voté et comment, comme ici,par exemple) !
La conception de la démocratie de la nouvelle direction, c’est que les personnels ne doivent surtout pas connaître les prises de position de la majorité des élus !
En cette fin d’année, nous récapitulons plusieurs textes ministériels ayant pour objectif affiché d’améliorer les carrières et les indemnités des BIATSS :
- Augmentation des possibilités de promotions de corps pour les ITRF (2022-2027) ;
- Augmentation des possibilités de promotions pour les BIATSS de catégorie B et C (2022-2024) ;
- Revalorisation de l’IFSE (2021) ;
- Ces mesures partielles semblent aller dans le sens des revendications CGT FERC Sup. Pour autant, faut-il s’en réjouir bruyamment en ce début d’année ? Ce ne sont que quelques miettes données aux pigeons en vue des élections. C’est un euphémisme de dire que nous restons loin du compte, comme vous pouvez le voirdans ce document.
Le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) se gargarise de mesures salariales et de carrière pour les personnels BIATSS (voir ci-dessus), enseignants et enseignants-chercheurs. Ceci dans un contexte de forte hausse des prix, alors qu’il ne s’est rien passé pendant 4 ans et que les élections politiques auront lieu dans quelques mois… Rappelons que le gouvernement refuse toute augmentation de la valeur du point d’indice, élément essentiel du statut qui unifie les fonctionnaires. Il a perdu 20 % de sa valeur en 20 ans ! L’État économise ainsi chaque année des milliards d’euros, dont il consent à redistribuer quelques miettes… Et encore, il le fait en imposant au passage l’individualisation des salaires, des carrières, la casse des statuts et des collectifs de travail.
Ces mesures sont liées à la LPR qui, répétons-le, précarise durablement les statuts des personnels et le financement de la recherche. Certaines sont positives et correspondent à des revendications (partielles) de la CGT : quoi qu’en disent certains, elles n’auraient jamais vu le jour sans les mobilisations importantes des personnels contre la LPR. D’autres sont franchement néfastes. Même si le ministère n’a pas pu aller aussi loin qu’il le voulait sur tous les sujets, les quelques avancées –partielles et limitées– cachent mal les vrais reculs.
Voir le détail en fonction des statuts.
On ne sait quel terme qualifie le mieux le rendez-vous salarial convoqué par la ministre le 9 décembre : caricature, farce, dédain, ...
Ce qui est certain, en revanche, c’est que le président de la République et le gouvernement ont confirmé le peu de cas qu’ils faisaient des plus de 5 millions d’agents qui œuvrent au quotidien dans les trois versants de la Fonction publique.
Ah certes, nos interlocuteurs ne sont pas économes de formules toutes faites et ressassées à l’infini, censées porter aux nues les personnels et leur engagement.
Il faut dire que, à part un peu de salive, cela ne coûte pas cher !
Mais, dès qu’il s’agit de traduire concrètement ces belles paroles, les masques tombent et le véritable visage du pouvoir exécutif apparaît au grand jour !
Alors que le SMIC va de nouveau être revalorisé du minimum légal au 1er janvier 2022, la ministre a refusé toute revalorisation du point d’indice, pourtant réclamée par l’ensemble des organisations syndicales.
Au-delà des arguties éculées et fallacieuses sur le coût d’une augmentation générale, on a même eu droit cette fois-ci à un scoop : il n’existe pas de consensus pour une telle mesure...
Mais, à qui fait donc allusion Amélie de Montchalin : à Joe Biden ? Au Vatican ? On se perd en conjectures.
Sur le fond, les conséquences de la décision gouvernementale sont catastrophiques et inacceptables.
Pour en savoir plus, lire le communiqué CGT Fonction publique.
Signez la pétition « La véritable reconnaissance des agentes et des agents de la Fonction publique passe par une augmentation générale de leur salaires ».
Dans un monde idéal, le SMIC ne serait pas le salaire versé à des millions de français et tout le monde bénéficierait d’un salaire correct pour vivre. Dans la réalité, nos collègues de la fonction publique sont très souvent en grande situation de précarité, soit par un contrat à durée déterminée, soit par un salaire qui met la famille dans le rouge à la fin du mois et très souvent, les deux situations se cumulent.
Pour pallier cette situation, l’Université de Lille a mis en place un système de primes qui, en plus de demander un surinvestissement des personnels (laissant entendre que faire son travail n’est pas suffisant pour obtenir une rémunération décente), est communiqué de manière extrêmement opaque. Comment ? C’est très simple : en envoyant au mieux le lancement d’une campagne de prime au responsable administratif de la composante, sans même savoir si ce dernier a relayé l’information auprès de ses équipes. Et au pire, en passant la fameuse prime « alternance & formation continue » sous silence. Mais de quoi parle-t-on exactement ? On vous fait le topo ci-dessous pour que vous ayez enfin les bonnes infos.
Il existe, entre autres, 2 primes que l’on confond souvent :
Bien entendu, ces 2 primes ne sont pas cumulables, tout est extrêmement réglementé en ce qui concerne les administratifs. Bien entendu, plus au monte dans la hiérarchie universitaire (en démarrant dès la prime de responsabilité d’année), moins il est difficile de justifier les montants exorbitants des primes qui leur sont octroyées. Je vous mets au défi de tenter de parler de la prime de formation professionnelle au Conseil de votre composante, via vos élus. Ambiance ’Reine des Neiges’ assurée, c’est-à-dire : glaciale !!!!
Plusieurs collègues nous remontent qu’il existe une énorme opacité sur les critères d’attributions des primes.
C’est un casse-tête si les chefs de services souhaitent garder des collectifs de travail soudés et s’ils veulent éviter démobiliser les agents. Le choix de créer une prime pour investissement exceptionnel par la direction de l’Université est souvent démobilisateur pour les personnels qui n’ont pas été choisis.
ce sont des agents qui font fonctionner notre institution chaque jour depuis qu’ils sont en poste. Ils méritent déjà un salaire plus élevé. Ils n’ont pas profité d’une place de VP ou de direction dont la position leur assure une énorme prime.
Ils doivent être choisis par leur responsable pour espérer avoir une prime, mais comment sont choisies ces personnes exceptionnelles ?
Tirage au sort ? Compétition de Chante-Sloubi ? Le Prix du Danger ? Vote ?
La Voix du Nord informait ses lecteurs, le 13 décembre dernier, des retards importants de paiement des moniteurs étudiants dans les bibliothèques. Il s’agit en fait de la partie émergée de l’iceberg. L’article évoque 12 dossiers en souffrance mais ce sont certainement des dizaines d’étudiants qui sont touchés. Nous avons également été informé que les étudiants recrutés en apprentissage par l’Université ont également connu ce même type de désagrément. Un comble dans une Université qui se vante de son action sociale vis-à-vis des étudiants !
L’Université fait le choix d’embaucher des étudiants pour certaines missions où la flexibilité des horaires est inversement proportionnelle aux salaires versés. Il est temps d’affecter des moyens humains suffisant pour que la gestion de ces contrats soit enfin possible dans des délais normaux.
Source : La Voix du Nord du 13 décembre
Saison 1, 1er épisode.
En ce temps là, les planètes universitaires vivaient sous le modèle unique de la concurrence interstellaire imposée par les Gibis. Ces derniers étaient arrivés à leurs fins en privant ces planètes de la quantité de combustible nécessaire à leur bon fonctionnement et en renvoyant la quantité livrée à la qualité de la réponse à une foultitude d’appels à projet.
Pour rappel, ce combustible provenait du cosmogol 999, extrait de l’atmosphère éthérée de l’excellence par les Gibis qui le raffinaient pour en faire le carburant-mirage alimentant les planètes universitaires.
Les Shadoks se sont donc lancés comme tout l’univers, dans la recherche du combustible et ont répondu aux appels à projet incessant créés par les Gibis.
Toute candidature imposait des fusions des planètes, toutes plus extravagantes que les précédentes. En résumé, celui qui avait « la plus grosse » remportait l’appel à projet !
Et les Gibis se moquaient de toutes les fusions extravagantes imaginées par les planètes candidates, la lecture des réponses à candidature occupait leurs loisirs agréablement, loisirs qu’ils avaient en grande quantité puisque n’étant eux-mêmes soumis à aucun appel à projet pour l’accès au combustible qu’ils produisaient !
Selon la maxime Shadok, « En essayant continuellement, on finit par réussir », donc « plus ça rate, plus on a de chance que cela marche », les Shadoks avaient successivement proposé une fusion en Planète Université de Lille, puis en planète Université Régionale, avant de revenir à une Planète Université de Lille sans les satellites Écoles. A la fin, comme ils avaient obtenu une avance de combustible, ils avaient surenchéri par la mise sur orbite de la nouvelle planète EPEX dans l’espoir d’obtenir un accès récurrent au combustible.
Cela ne plaisait pas à tous les Shadoks, loin de là. Il faut en effet savoir que sur la planète Shadok, tous les habitants n’avaient pas accès à la même quantité de combustible. Alors que tous devaient pomper pour actionner la pompe aspirante de cosmogol 999, seule une minorité en profitait, les Shadoks du haut de la planète. La planète Shadok était en effet plate. Les Shadoks du haut bénéficiaient de l’avantage d’avoir la tête en haut et les pattes en bas, ce qui est plus confortable pour pomper. Les Shadoks du bas, les plus nombreux, devaient non seulement supporter d’avoir la tête en bas mais aussi le poids des Shadoks du haut tout en pompant sans même profiter du fruit de leur pompage.
Un sentiment de révolte se répandait donc sur la planète Shadok alors qu’en ce début d’année 2022, une délégation choisie parmi les plus excellents Shadoks du haut devait accompagner le Professeur Shadoko le 20 janvier, sur la planète Gibi pour y subir la question par le grand jury.
Le jury des Gibis sera-t-il convaincu par l’exposé des Shadoks ?
Le carburant justifiant l’EPEX fera-t-il défaut ?
Les Shadoks du bas allaient-ils passer à la riposte ?
A suivre...
La CGT Université de Lille organise en janvier deux événements culturels à destination de l’ensemble des étudiants et personnels de l’Université.
Du 12 au 21 janvier, exposition sur Mai 68. Cette exposition revient sur le contexte politique et international qui a vu émerger ce mouvement social, sur son déroulement et sur ses conséquences toujours visibles pour la société et le monde du travail.
Le jeudi 20 janvier à 17h, projection-débat autour du film ’La Sociale’ de Gilles Perret. Ce film retrace le récit de cette belle histoire qu’est « la sécu ». D’où elle vient, comment elle a pu devenir possible, quels sont ses principes de base, qui en sont ses bâtisseurs et qu’est-elle devenue au fil des décennies ? Au final, se dresseront en parallèle le portrait d’un homme, l’histoire d’une longue lutte vers la dignité et le portrait d’une institution incarnée par ses acteurs du quotidien. En présence de Pierre Outteryck, Professeur agrégé d’Histoire et de Géographie, membre du comité honneur Ambroise Croizat.