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jeudi 1er avril 2021

CGT - Université de Lille

Journal de la CGT Université de Lille n°33

Sommaire :

Élection partielle au Conseil d’administration

Un siège en collège B était devenu vacant au Conseil d’Administration de l’Université de Lille. Suite à une élection partielle, Thomas Alam, issu de la liste Alternative CGT-FSU, a été élu. Nous nous en félicitons et nous espérons que le message lancé par les électeurs sera entendu par le Président Camart qui, de sa tour d’ivoire, refuse tout dialogue.

Elections à la FST

L’élection des représentants au conseil de faculté se déroulera par voie électronique, du mercredi 7 avril 2021 à 9h au jeudi 8 avril 2021 à 16h sans interruption. Une permanence aura lieu au local syndical CGT au P7 sur Cité scientifique durant les 2 jours de votes pour ceux et celles ayant un problème pour voter.

Participez au référendum sur l’EPE(X)

Le direction de l’Université de Lille a décidé de la mise en place d’un établissement expérimental sans en avoir le mandat de la communauté universitaire. Depuis plusieurs mois, des organisations syndicales dont la CGT Université de Lille et un collectif de personnels de l’établissement demandent au Président plus de démocratie dans ce processus. En vain...
Nous annonçons donc officiellement la tenue des référendums des personnels (et des étudiants, comptage séparé des votes) sur l’EPEx du 25 Mars au 7 Avril 2021 (le 7 avril étant la veille du vote sur l’EPE en Conseil Technique).

Pour voter (vote secret, y compris pour les organisateurs du scrutin) au référendum des personnels (cela prend 1 min, l’outil utilisé est le même que celui de l’ENT de l’UdL), rendez-vous à l’adresse suivante : http://sondage-snesup.ouvaton.org/limesurvey/index.php/745463/lang-fr

Le lien vers le site wiki ULille en lutte pour faire apparaître toutes les infos importantes et permettre à chacun de s’informer avant de voter.
N’oubliez pas non plus notre compte Twitter EPEXIT pour suivre les actualités.

Universitaires jetés en pâture à la vindicte publique

Suite aux déclarations provocatrices et menaçantes sur le prétendu « islamo-gauchisme » de la ministre de l’ESR, la pétition« Nous, universitaires et chercheurs, demandons avec force la démission de Frédérique Vidal » a été signée par plus de 22.000 collègues en quelques semaines.
Or, un blog assez misérable a repris les noms de plusieurs milliers de signataires de la pétition et les a publiés sur un site web, sous le titre « Liste des 600 gauchistes complices de l’islam radicale (sic) qui pourrissent l’université et la France. » (La liste contient en réalité plusieurs milliers de noms avec mention, le plus souvent, des établissements d’appartenance).
Le blog jette ainsi en pâture les signataires en tant que « personnes, toutes payées par l’état donc par l’impôt des français, souvent fonctionnaires ». Ce sont donc bien les agent·es publics qui sont explicitement visé·es. Ce blog, en ligne depuis plusieurs jours, est toujours accessible.
La CGT FERC Sup constate que des individus mal-intentionnés, manifestement encouragés par l’inaction, voire les provocations, de la ministre, peuvent ainsi sans vergogne menacer des universitaires. C’est pourquoi la CGT FERC Sup rappelle la ministre à ses obligations de garantir la sécurité des travailleurs dans tous les aspects liés au travail et exige qu’elle agisse sans délai et efficacement afin :

  • d’obtenir la suppression de cette page web menaçante ;
  • de diligenter une enquête pour identifier le ou les auteurs de cette mise en ligne et les faire condamner ;
  • de présenter ses excuses aux agent·es de son ministère- pour ses propos inconséquents.

Elle pourra ensuite démissionner...
La CGT FERC Sup exige par ailleurs que les directions de tous les établissements accordent la protection fonctionnelle à tous leurs personnels ciblés par cette mise en ligne qui en feront la demande. C’est ce que le Président de l’Université de Lille a proposé dans un mail envoyé à l’ensemble des personnels. De plus, les établissements doivent faire des signalements ou porter plainte auprès du Procureur de la République. Plusieurs établissements et organismes ont d’ores et déjà annoncé des mesures de cet ordre. A Lille, le Président Camart n’a pas approuvé cette possibilité lorsque nous l’avons interpelé en CA.
La CGT FERC Sup invite les collègues concernés à demander la protection fonctionnelle à leur employeur (https://www.legifrance.gouv.fr/download/pdf/circ?id=45074), et d’obtenir de sa part un signalement auprès du procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.

En effet, la situation d’aujourd’hui a conduit à la rupture entre la ministre et les personnels de l’enseignements supérieurs ; elle est l’aboutissement d’une politique contestée (loi ORE et ParcourSup, loi Fonction publique, LPR…), menée sans les agent·es, leurs organisations ou leurs représentants. Ainsi, la ministre n’a jamais siégé au Comité Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail du ministère (CHSCT MESR), elle a imposé un séance de 21h au CNESER en juin 2020. Puis, ce fut l’inaction face à la pandémie. Aujourd’hui, ce sont des propos indignes repris à leurs comptes par toute une frange de la droite et de l’extrême droite.
Pour la CGT FERC Sup, c’est la ministre qui est entièrement responsable de la situation.
Elle a créé les conditions pour que le travail, la recherche universitaires soient stigmatisés, pour que des personnels de son ministère soient montrés du doigt, dénoncés et leurs noms jetés en pâture sur la place publique. Par ses attaques publiques, elle a mis en danger des personnels de son ministère, malgré les alertes et les courriers de la CGT FERC Sup
Elle a ainsi engagé sa responsabilité pénale.

Loi de Programmation de la Recherche : décrets à venir !

Le ministère de l’ESR a fait un joli cadeau de Noël à l’ensemble des personnels des universités et de la recherche en promulguant sa Loi de programmation de la recherche (LPR, loi n°2020-1674) le 24 décembre 2020, contestée depuis plus d’un an. Rappelons que la LPR précarise les financements de la recherche et attaque le statut de ses personnels.
Pour faire passer la pilule empoisonnée, le ministère peut compter sur certaines organisations (SNPTES en tête qui a voté contre une motion de la FERC exigeant l’abrogation de la LPR !), qui ont signé un protocole avalisant la LPR, modulo des mesures de salaire et de carrière (primes individuelles, « repyramidage », etc.). La FERC CGT avait dénoncé certains points (individualisation) et refusé ce chantage.
Et à présent, le gouvernement veut aller extrêmement vite dans l’application de la LPR. Il veut faire passer 22 textes en 2021, dont 14 avant l’été. Au menu : CDI de mission, « tenure tracks », expérimentation pour le recrutement des enseignant·es-chercheur·ses, « post-docs » de droit privé qui constitue une attaque contre le CDI dans le secteur privé, dispositifs « d’intéressement », « éméritat » (permettant aux Directeur·trices de Recherche (DR) et professeur·ses d’université (PU) de travailler gratuitement tout en étant pensionnés) repoussé jusqu’à 72 ans…
Alors que les personnels refusent toujours la LPR, alors que les universités n’ont pas de moyens pour surmonter la crise et que les étudiant·es subissent des conditions d’études et de vie catastrophiques, alors que la recherche privée (Sanofi) montre son incapacité à produire un vaccin - bien trop occupée à brader la R&D sur l’autel du profit - tandis que la recherche publique reste exsangue, le gouvernement choisit sa priorité… Les personnels et usager·ères apprécieront.
La FERC CGT rappelle son opposition à la LPR et continuera à combattre chacune des mesures rétrogrades qu’elle contient.

Le CA confirme un gros cadeau aux agents comptables

Les agents comptables de Lille 1 et Lille 3 avaient été condamnés par la cour des comptes et étaient mis en débet pour une somme totale d’environ 225000 euros. A la rentrée 2019, le CA avait approuvé la demande de remise gracieuse de ces 3 personnes. Nous avions pourtant appris lors de cette séance que ces agents s’étaient versés des primes indues ainsi qu’à certaines personnes des directions des établissements.
Mais cette première décision du CA était prise dans l’amateurisme le plus complet du Président qui multipliait le votes sur le PV. Il aurait dû faire 3 votes distincts (un par agent) mais en avait fait un seul. C’est pourquoi la CGT Université de Lille a alerté Madame la Rectrice - qui n’a pas donné suite - et le Procureur qui s’est intéressé à la question.
C’est pourquoi le Président a été contraint de remettre cette question au vote lors du CA du 11 mars dernier. Malheureusement, ce cadeau a été confirmé par de nouveaux votes sans que nous ne puissions obtenir la transparence sur les personnes qui ont touché des sommes indues.

Résultats du compte financier 2020

Lors du CA du 11 mars et dans un mail envoyé à tous les personnels de l’établissement, le Président Camart se félicitait d’un résultat positif de 3.6 millions d’euros du compte financier. Dans ce courriel, il est passé très rapidement sur la situation sanitaire qui a contraint de nombreuses activités et missions de l’Université à s’arrêter.
Croire que l’austérité permet de tracer une "trajectoire budgétaire vertueuse" est un leurre. C’est en effet l’austérité qui va pénaliser l’attractivité des filières d’enseignement universitaire et des carrières dédiées à la recherche. A long terme, accepter l’austérité, c’est nous tirer une balle dans le pied.

CA - Appel d’offre sur la subsidiarité

La CGT a demandé en Conseil d’administration (CA) quelles sont les ressources attribuées au cabinet conseil, recruté par appel d’offres, dans le cadre de la construction de l’EPE. Le Président de l’Université de Lille a précisé que l’engagement de la fondation de l’ISITE est à hauteur de 167 000€ sur 4 ans. La Directrice générale des services a expliqué qu’un appel à candidature pour être accompagné par un cabinet sur deux phases a été lancé. La première phase concerne un état des lieux, et la deuxième, optionnelle, porte sur l’installation d’un accompagnement sur les montées en compétences et le programme RH de montées en compétences. Elle indique qu’il s’agit d’environ 200 000€ pour la totalité du processus jusqu’en 2024. Elle précise qu’un appui du fonds de la transformation de l’action publique a également été demandé.

DGI/CHSCT

Le lundi 15 mars 2021, les représentants du personnel de la CGT au CHSCT ont déposé une alerte dans le registre d’un danger grave et imminent pour tous les agents compte-tenu du manque critique de médecins du travail et des conséquences graves de cette carence, accentuées par la situation particulière de l’université de Lille (un site technologique rassemblant près de 3000 travailleurs et présentant la totalité des risques professionnels répertoriés, et plus généralement d’un établissement de plus de 7000 agents), en raison de la crise sanitaire (risque de contamination, d’isolement au travail, …) et en raison des restructurations subies ou en cours (épuisement au travail, perte de sens et de repères au travail, ...).
Suite à la tenue du CHSCT en urgence du 19 mars 2021, et conformément à l’article 5-5 du décret n°82-453, un représentant des personnels mandaté par la CGT au CHSCT a informé l’Inspecteur santé et sécurité au travail (ISST) du MESR et l’Inspection du travail que le CHSCT de l’Université de Lille a constaté un désaccord sérieux et persistant, voté à l’unanimité, avec l’employeur sur la réalité du danger grave et imminent - DGI.

A quoi sert la CGT ?

La CGT renseigne et accompagne si besoin les agents pour faire respecter leurs droits. Il est inacceptable de subir les conséquences d’une faute ou d’un manquement de l’employeur (volontaire ou pas) par peur ! Nous accompagnons plusieurs dizaines d’agents de toutes catégories (BIATSS, enseignants-chercheurs, PRAG, PRCE, enseignants contractuels, doctorants, ATER, vacataires) chaque année, à titre individuel, parfois collectif. Fréquemment, la seule mention d’une présence syndicale suffit à régler le problème. En effet, certain-e-s chefs se croient toutes puissant- e-s, et la présence syndicale leur rappelle qu’il n’est pas possible de faire n’importe quoi, n’importe comment.
Comment fait la CGT ? Le syndicat est là pour faire appliquer le droit, pour tou-te-s les agents, à titre individuel ou collectif, syndiqué-e-s ou pas. Tout personnel a le droit de se faire accompagner d’un-e représentant-e syndical-e, à n’importe quel entretien (sauf à l’Entretien Professionnel Individuel (EPI) mais peut être accompagné, s’il a demandé un entretien en vue de demander des modifications à apporter à son compte-rendu EPI). Le syndicat n’a pas l’obligation de respecter l’ordre hiérarchique, surtout quand le problème vient de la hiérarchie. Si besoin, nous nous adressons au directeur-trice d’UFR, à la DRH, à la DGS, ou même au Président.
La CGT est le plus ancien syndicat français, et défend l’ensemble des salarié-e-s. Nous avons donc une force importante derrière nous, que ce soit localement, ou au niveau national, à la CGT FERC Sup.
Ce que ne fait pas le syndicat
Le syndicat accompagne les agents, il ne fait pas à leur place, il ne fait rien sans elles/eux. Le syndicat ne peut rien faire de façon anonyme. Il est indispensable de nous communiquer tous les éléments dès le début. Le syndicat ne fait pas de miracle.
Qui sommes nous ?
Nous sommes des militant-e-s, bénéficiant de décharges horaires certes (en fonction de nos résultats aux élections professionnelles), mais nous n’avons ni formation professionnelle juridique, ni DRH, ni médicale, ni psychologique, ni sociale et nous avons bien sûr un travail à l’université. Notre force vient de notre expérience accumulée et collective, des formations que nous recevons en interne du syndicat et de celles que nous sommes amené-e-s à proposer aux agents. Les représentant-e-s des personnels au CHSCT reçoivent en plus des formations au titre de leur mandat, ce qui est une force supplémentaire. Le renforcement de notre syndicat c’est la garantie de pouvoir défendre plus et mieux les agents de notre université !
Formation d’accueil CGT d’une journée en mai et en juillet
Chaque collègue (titulaire ou contractuel) a le droit à 12 jours de formation syndicale qu’il soit syndiqué ou non. La CGT organise régulièrement des formations syndicales d’accueil d’une journée. La CGT Université de Lille ouvre cette formation à tous nos collègues (syndiqués et non-syndiqués). Cette journée de formation syndicale rappelle quelques éléments sur les droits des travailleurs de la fonction publique, qu’ils soient fonctionnaires ou contractuels. Elle se déroule sur le temps de travail. La CGT vous remettra un certificat de présence à l’issue de la journée.
Les prochaines formations sont prévues le vendredi 21 mai 2021 et le vendredi 2 juillet 2021.
Pour y participer, écrivez-nous à cgt@univ-lille.fr afin que nous puissions vous inscrire et vous transmettre un modèle de lettre destiné à votre supérieur hiérarchique à adresser au plus tard un mois avant.

Nous pouvons avoir des traducteurs. en langue des signes pour les collègues malentendant.es lors des 2 formations CGT. N'hésitez pas à nous prévenir si vous êtes intéressé afin que nous puissions organiser la présence de traducteurs. Contactez-nous : cgt@univ-lille.fr

Liste d’aptitude pour l’accès au corps des agrégés - Classement 2021

La CGT a été conviée mercredi 10 mars à 15h30 à la réunion de travail relative à la liste d’aptitude pour l’accès au corps des agrégés qui se tenait le lundi 15 mars à 8h30.
La CGT fut la seule organisation syndicale présente et a dénoncé que laisser deux jours aux organisations syndicales qui n’avaient pas été prévenues avant, ne permettait pas une étude attentive des dossiers, ce qui n’est ni sérieux, ni respectueux aussi bien pour les représentants des personnels, que pour les collègues qui ont déposé leur dossier.
En guise d’introduction à la réunion, la CGT a demandé que soit communiqué les critères de l’administration pour classer les candidats, et que nous soit communiqué également une note pour chaque critère. Enfin, nous avons demandé à ce que tous les candidats puissent être classés.
Ce n’est pas la manière de travailler de la Direction de l’Université, représentée par Mme la Vice-présidente RH, qui a précisé que les chances d’être promu étaient très faibles. Elle a rappelé que l’an dernier, il y avait eu 325 promotions à l’échelle nationale, avec un seul collègue (à Polytech) qui avait été promu.
Il y avait 60 candidats pour cette liste d’aptitude 2021 dont 46 déjà candidats l’an dernier.
51 collègues ont reçu un avis très favorable, 9 un avis favorable

Après insistance de la CGT, Mme la Vice-présidente RH a précisé que parmi les critères retenus, il y avait :

  1. avoir un avis très favorable à son dossier
  2. ne pas déclasser les collègues qui avaient été classés à un rang supérieur l’année précédente
  3. l’ancienneté, les échelons
  4. la valeur du collègue

Mme la Vice-présidente RH a aussi indiqué que seuls les 15 premiers dossiers seraient classés avec l’accord des doyens et directeurs de composantes présents
Mme la Vice-présidente RH a proposé qu’à moins de 5 ans de la retraite, il n’était pas pertinent de classer les collègues car cela ne profite pas aux collègues financièrement et qu’être promu ne serait qu’une reconnaissance symbolique.

La CGT est alors intervenue pour dire qu’elle n’était pas d’accord, qu’à partir du moment où les collègues avaient déposé leur dossier, ce dernier devait être pris en compte, et que ce n’était pas à l’administration de juger à la place de l’agent s’il souhaite une reconnaissance financière et/ou symbolique. Et que « rejeter » ces dossiers, serait de la discrimination à l’âge. Un responsable de composante est intervenu dans le même sens. Cette proposition n’a donc pas été retenue.
La CGT a aussi proposé qu’à l’avenir, un simulateur puisse être mis en place par les ressources humaines de manière à ce que les collègues puissent évaluer la pertinence financière de candidater à la liste d’aptitude et ainsi postuler en connaissance de cause. Mme la Vice-présidente a accepté cette proposition et va étudier avec les services RH la possibilité de sa mise en œuvre.
La CGT a demandé si la tentative de passage de l’agrégation en interne pouvait aussi être prise en compte mais Mme la Vice-présidente RH a dit que l’administration n’était pas en possession de cette information.
La CGT a également pointé que certains collègues ont d’importantes responsabilités administratives dans certaines composantes, alors que d’autres ne peuvent en revanche pas y prétendre, car dans d’autres composantes on ne délègue pas à un PRCE ces responsabilités ce qui de fait, conduit à des dossiers inégaux.
La CGT a également évoqué les synthèses des avis des composantes qui peuvent aller de 2 lignes à près d’une page selon les candidatures et que certains responsables de composantes n’avaient pas joué le jeu en apportant une appréciation plus fine.
Malgré les impératifs professionnels et syndicaux déjà prévus, la CGT a fait son possible pour lire tous les avis des composantes et une partie des 60 dossiers des collègues (dossiers de plusieurs pages, des collègues ayant rédigés des lettres d’1 à 3 pages) le vendredi et exceptionnellement une partie du week-end pour être en mesure de suivre les échanges. N’ayant pas pu finir la lecture de tous les dossiers, la CGT a indiqué qu’elle ne participerait pas au classement, mais qu’elle ferait si besoin des remarques.
La CGT n’a pu que constater avec consternation que les dossiers de l’ensemble des collègues bien qu’envoyés n’avaient pas été étudiés un par un par les personnes présentes. Une personne représentant une composante a eu au moins la franchise de signaler qu’elle n’avait pas lu les dossiers et donc que c’était difficile de faire valoir un collègue quand on ne sait pas ce que font les autres.
Exemple d’échanges :

  • « notre collègue a pris de lourdes responsabilités administratives depuis près d’un an et donc nous aimerions qu’il soit classé » exprime une composante, la CGT a interpellé à nouveau en disant qu’il y avait parmi les dossiers des candidats qui ont, ou ont eu, des responsabilités (exemple chef de département, ou autres responsabilités administratives) pendant plusieurs années. Donc qu’il fallait être clair, si c’est un critère, il doit aussi pris en compte pour les autres collègues.
  • « notre collègue a un doctorat » explique une autre composante qui appuie pour son classement, la CGT a rebondi en précisant qu’il y avait d’autres collègues qui avait un doctorat, parfois publiant, et qu’il fallait donc précisé si le doctorat était un critère d’appréciation alors l’appliqué à toutes les candidatures.

Mme la Vice-présidente RH a commenté que c’était aux directeurs de composantes de défendre leur candidat, ce que n’ont pas manqué de faire certains directeurs.
Un dernier point est que Mme la Vice-présidente RH a aussi proposé de faire remonter un candidat dont la discipline n’était pas représentée parmi les 15 premiers dossiers. Donc de fait, la discipline semble avoir été un critère pris en compte.
C’est la première fois, depuis la fusion des trois ex. universités lilloises, que les organisations syndicales sont invitées à participer à la liste d’aptitude pour l’accès au corps des agrégés. La logique aurait été que l’Université de Lille, nous donne les moyens de participer à une réunion avec un équilibre entre toutes les parties et non une réunion où ne sommes présents que pour cautionner un semblant de concertation. Néanmoins, nous devons souligner, qu’il n’y a pas d’obligation règlementaire de réunir les doyens et directeurs de composantes ainsi que les organisations syndicales.
La direction de l’Université joue donc la transparence en nous permettant d’être présents.
Par ailleurs, l’administration s’est justifiée en précisant que le calendrier imposé par le Rectorat était contraint. Le retour des composantes a été effectué le 10 mars et le retour au Rectorat du classement était pour le 18 mars 2021 (15 collègues classés).

Enfin, sur la forme des dossiers, n’oubliez pas de soigner votre lettre de motivation (justifier le texte, éviter les fautes d’orthographe) et d’y indiquer les informations les plus pertinentes.
N’hésitez pas à vous rapprochez de votre composante pour recevoir si besoin des informations complémentaires.

Comité technique 25/03/2021

Astreintes
CGT : Quelles sont les mesures de compensation (récupération du temps ou paiement) si astreinte le samedi matin ?
DRH : Une astreinte est définie comme une période pendant laquelle l’agent, sans être à l’entière disposition et immédiate de son employeur, a l’obligation de demeurer à son domicile ou à proximité afin d’être en mesure d’intervenir. Les astreintes ne sont pas rémunérées, mais récupérées. Une astreinte réalisée le samedi matin donnera lieu à une récupération d’1 heure. Si l’agent doit intervenir pendant son astreinte, le temps d’intervention ainsi que le temps de trajet seront comptabilisés comme temps de travail effectif, majoré d’un coefficient de 1,5 et donneront lieu à compensation :
− soit récupération dans les semaines qui suivent ;
− soit rémunération dans le cadre du dispositif intéressement, hormis pour les agents logés pour les interventions justifiées par l’attribution de leur logement de fonction.

Entretiens professionnels/Entract
CGT : Pourquoi les compte-rendu d’entretiens professionnels des années précédentes ne figurent-ils pas dans Entract ?
DRH : Entract est l’outil qui a été généralisé lors de la dernière campagne des entretiens professionnels après la mise en œuvre des rattachements des agents titulaires et contractuels aux emplois-type ULille. Les campagnes d’entretiens professionnels 2017-2018 et 2018-2019 ont été réalisées hors de l’application avec les modèles de documents fournis par la DGDRH (fiche de poste et CREP). Le bureau de la GPEEC a accès aux anciens outils. Une historisation dans Entract supposerait que les N+1 ressaisissent les informations des entretiens précédents, ce qui est possible mais fastidieux. Les FP et CREP sont versés aux dossiers administratifs des agents. La DGD Num a été saisie pour étudier la possibilité d’intégrer dans Entract les CREP saisis dans les anciens outils des 3 universités. Néanmoins, il semble techniquement difficile de procéder ainsi.

Subsidiarité
La CGT : Dans les marchés publics d’ULILLE, il y a eu un appel d’offres "étude et mise en œuvre de la subsidiarité" ? Pour quoi faire ? A quels coûts ?
La DRH : Un appel d’offre a bien été publié conformément à ce qui a été annoncé dans la fiche projet et à chaque présentation qui a été faite du projet (CA, Codir thématique, CT/CHSCT, équipes projet, réunion de lancement...). Il s’agit de sélectionner un prestataire dans la mise en œuvre opérationnelle du projet, tant sur le plan de l’expertise que de la méthodologie. Cet accompagnement est souhaité pour apporter un soutien aux agents de l’Université qui sont impliqués dans ce projet. La procédure de sélection est actuellement en cours. Le marché sera attribué à l’occasion de la commission d’attribution des marchés programmée le 30 mars 2021. Le coût n’est pas encore connu. A noter que parallèlement à cette publication, des pistes de co-financement sont actuellement à l’étude pour une prise en charge des frais inhérents à la prestation.

Prime informatique
La CGT : Pour les collègues PRCE et PRAG, pouvez-vous nous confirmer qu’ils peuvent bien disposer de la prise en charge d’un ordinateur portable et de petits matériels informatiques par leur composante de rattachement pour effectuer leur travail ? Car l’interpellation de collègues nous laisse à penser que certains assument eux-mêmes les frais d’achat de leur ordinateur et petits matériels informatiques (disque dur, clé USB) et nous demande comment recevoir à l’Université de Lille, la prime de 150 euros de "frais informatique" existant dans le secondaire.
La DRH : Après renseignement pris auprès de la Direction des affaires financières du MESRI, les enseignants du second degré affectés dans les établissements d’enseignement supérieur ne sont pas éligibles à la prime d’équipement informatique.

Contractuels

Le projet de la nouvelle charte de gestion des contractuels nous a été présentée en mars lors du groupe de travail du comité technique consacré aux contractuels BIATSS. Celle-ci prévoit à l’article 2-1-2 Durée des contrats :
" a- Recrutement sur besoin temporaire
La durée du contrat correspond à la durée du remplacement, de l’accroissement de l’activité ou du financement.
b- Recrutement sur besoin permanent
- Cadre général (l’ensemble des recrutements hormis ceux des métiers rares ou en tension) : recrutement en CDD d’une durée de 3 ans renouvelable une fois.
- Pour les métiers rares et en tension : recrutement en CDD d’une durée de 3 ans renouvelable une fois ou possibilité de recrutement direct en CDI. La possibilité de recruter directement en CDI est ouverte aux agents de catégorie A - B ou C".

Le projet de charte doit être soumis dans les prochaines semaines au comité technique, puis au Conseil d’administration de l’Université de Lille pour une application effective à partir du 1er septembre 2021. La CGT félicite la Direction des Ressources Humaines (DRH) d’avoir entendu et pris en compte sa proposition de mise en place de contrats de 3 ans, applicable pour pour les contractuels sur besoin permanents qui représentent environ 70 % de l’effectif des contractuels. Nous espérons que la mise en œuvre prochaine de cette disposition si elle est validée en conseil d’administration facilitera la vie au quotidien des collègues concernés (aussi bien pour les démarches personnelles que pour les projections professionnelles).

Par ailleurs, si un collègue contractuel a postulé les années antérieures sur un poste en mobilité interne supérieur au poste pour lequel il a signé son contrat et qu’il a refusé le rehaussement de la catégorie supérieure afin de ne pas perdre son ancienneté, il peut demander à la DRH le rehaussement lors de son CDI sous réserve de démontrer que la fiche de poste et les missions afférentes relèvent bien d’une catégorie supérieure. Ceci concerne tous les collègues :
- Un collègue en catégorie C ayant postulé sur un poste en catégorie B mais resté en C.
- Un collègue en catégorie B ayant postulé sur un poste en catégorie ASI mais resté en B.
- Un collègue en catégorie ASI ayant postulé sur un poste en catégorie IGE mais resté en ASI.

Enfin, la CGT a demandé s’il pouvait y avoir un groupe de travail "enseignants contractuels". La DRH a répondu que la Vice-présidente RH avait en projet de définir une charte enseignants contractuels. Un groupe de travail devrait y être consacré. La CGT espère contribuer afin de permettre aux collègues enseignants contractuels de bénéficier d’amélioration dans leurs contrats et rémunérations.

Nécessités pédagogiques ?

Après avoir expliqué pendant tout le premier confinement que l’enseignement à distance ne posait pas de problème de la maternelle au lycée, Jean-Michel Blanquer maintient dans le secondaire l’enseignement en présentiel par « nécessité » pédagogique. D’un point de vue sanitaire, le gouvernement explique qu’on se contamine peu à l’École et que, de toutes façons, les adolescents ne développent pas de forme grave du coronavirus – leurs familles et les collègues enseignants et administratifs apprécieront au passage le peu d’intérêt que suscite leur santé. Par ailleurs, il faut savoir que l’ARS (Agence régionale de santé) ne communique pas aux établissements les cas positifs ; les chiffres que l’on nous communique reposent donc uniquement sur du « déclaratif » et sont donc vraisemblablement très sous-estimés.
Dans le même temps, les universités ont connu successivement cette année 4 modalités de présence des étudiants (demi-jauge, fermeture totale, les carnavalesques groupes de 10 puis les jauges à 20% des capacités des salles sur la journée...), dont toutes ont en commun d’avoir une majorité d’enseignement à distance. Il faut donc comprendre que l’enseignement à distance serait catastrophique pour les lycéens, mais sans conséquence pour les étudiants ? (rappelons que les étudiants de 1ère année, qui représentent une part importante de nos effectifs, n’ont qu’un an de plus que les lycéens de terminal !).
Nous ne sommes pas épidémiologistes et il est bien difficile de savoir d’un point de vue sanitaire qu’elle est la bonne attitude, mais soyons clair, la différence de traitement entre le secondaire et le supérieur ne s’explique pas par des nécessités pédagogiques. Elle semble de moins en moins s’expliquer par des raisons sanitaires. La différence est que, contrairement au secondaire ou au primaire, la fermeture – complète ou partielle – des universités n’a pas d’influence sur la possibilité pour les parents de se rendre à leur travail ; elle n’est donc que purement économique.
Cela signifie que notre système économique et le gouvernement qui le défend s’accommode plus facilement de 300 morts par jour que de 300 jours non travaillés.

Thé 1336

La CGT Université de Lille soutient la SCOP’TI, la Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions, créée en 2014. Elle regroupe une soixantaine de travailleurs, ex- Fralib, qui ont lutté pendant plusieurs années contre Unilever - Lipton qui voulait délocaliser la production en Pologne. Depuis la reprise par les travailleurs eux-mêmes, la SCOP’TI a choisi une production basée exclusivement sur des produits naturels, sans arômes de synthèse, contrairement à 90% des infusions issues des multinationales. Vous pouvez en commander en nous transmettant la fiche de commande complète et en venant récupérer le thé à nos permanences du Campus Sciences et Technologies au bâtiment P7.

Pour une énergie publique

L’énergie est un bien commun vital pour les citoyens et l’économie, déterminant pour la transition énergétique. Comme en 1946, l’Etat doit reprendre la main sur ce secteur pour le préserver. Hier pour reconstruire le pays, aujourd’hui pour sauver le climat.
Signez la pétition !

Un 8 mars dynamique et offensif

À l’occasion du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, plus de 150 actions de toutes natures ont été recensées sur tout le territoire rassemblant des dizaines de milliers de personnes : 30 000 à Paris, 8000 à Toulouse, 5000 à Bordeaux, 2000 à Grenoble et à Montpellier, 800 à Lille, etc. Parmi elles : sages-femmes, infirmières, aides-soignantes, caissières, aide à domiciles, enseignantes… les premières de corvées se sont mobilisées pour exiger reconnaissance et augmentation salariale alors que la crise a démontré leur rôle essentiel. Pour pallier aux dysfonctionnements des crèches et des écoles, ce sont encore les premières de corvées qui sont sommées de s’adapter au mépris de leur santé et de leur carrière professionnelle. Enfin, la journée a été, une nouvelle fois, l’occasion de dénoncer les violences sexistes et sexuelles et l’impunité des agresseurs.
Pour en savoir plus...

La France ne peut continuer à sacrifier ses capacités de production, de recherche et d’innovation

De nombreuses organisations de la CGT liées à la Recherche, dont la CGT FERC-Sup et le SNTRS CGT ont publié une lettre ouverte au Président de la République pour dénoncer la logique d’attribution des financements, en particulier dans la recherche médicale ainsi que pour revendiquer un investissements massif dans la recherche publique et la reconstruction d’un outil industriel stratégique.
Lire la lettre.

Poésie

Les Baumettes
Expulsé hors du monde, la lune Phobos m’aura accueilli.
Lové dans un des cratères, je découvre des scarifications.
Du régolithe absorbe le mal.
Hélas, je suis arrivé à la fin, le satellite trop chargé de haine sidérale amorce peu à peu son crash sur Mars.
De gigantesques morceaux de glace décident de quitter la trajectoire fatale.
Entrainé par une moraine, je flotte dans l’espace.
Yeux fermés, je rêve de photons.
Au loin, des signaux électriques m’excitent, futurs amours galactiques.
Mais les vents solaires me ramènent vers la terre.
100 000 ans suffiront-ils à me faire pardonner ?

PX, 2021

"Les Baumettes" est une prison à Marseille. Archaïsme de l’enferment qui ne soigne pas. D’après une lecture de Catherine BAKER "pourquoi faudrait-il punir" ?
Phobos satellite de la planète Mars, le régolithe est la poussière recouvrant la lune ou Mars