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jeudi 11 juin 2020

CGT - Université de Lille

Journal de la CGT Université de Lille n° 24

Comité technique (CT) du 9 juin 2020

Bénéficiaires de l’obligation d’emploi (BOE) : recrutement 2020
La CGT avait demandé, dans un CT ultérieur, de prolonger la période de candidature à un mois. Toutefois, dans l’ActuLille ( 4 juin 2020 - édition spéciale), il a été annoncé la période du 8 juin au 26 juin 2020. La CGT a donc demandé à l’employeur de respecter son engagement. La période de candidature va donc être prolongée.

Campagne de télétravail 2020/2021
La DRH confirme que la campagne va être lancée prochainement. La CGT a demandé à ce que l’Université de Lille applique le décret donnant la possibilité de télétravailler jusqu’à 3 jours. L’employeur explique son choix des 2 jours en précisant que sur les 174 demandes faites l’an dernier, seul 1 agent a souhaité télétravailler 3 jours. Il exprime également sa réserve face aux risques psycho-sociaux, en particulier les risques d’isolement des agents. L’employeur se justifie : "pour déroger à la règle actuelle des 2 jours, il faudrait qu’il y ait des demandes formulées de 3 jours".
Aussi, nous invitons les collègues qui voudraient télétravailler 3 jours à partir de la rentrée de l’indiquer sur le formulaire de demande afin que les modalités changent à l’Université de Lille.
Par ailleurs, l’employeur rappelle qu’un agent actuellement en télétravail peut pour des raisons de santé obtenir 3 jours, s’il obtient une dérogation médicale en se rapprochant du médecin de prévention.Les agents qui se voient refuser leur demande de télétravail peuvent aussi exercer un recours gracieux avec les voies et délais de recours.
Vous trouverez ci-joint l’avis du CHSCT sur la mise en place du télétravail et du télétravail ponctuel (20 jours flottants par année universitaire pour des situations prévisibles).

Référentiel des équivalences horaires pour les formations à distance ou hybrides
Le texte soumis aux élus du CT a pour mérite de statuer un cadre pour la mise en place d’un enseignement qui se fera en partie en distance et en partie en présentiel. Le taux de la répartition en distance et en présentiel n’est pas fixé par le texte. Une heure à distance équivaut à 1 heure présentiel. La CGT a souligné l’invisibilité de la charge administrative de l’accompagnement personnalisé des apprenants qui dépend du niveau d’études des étudiants, du nombre d’étudiants dans la promotion, de leur autonomie...L’employeur a soutenu néanmoins que ce suivi se fait déjà au quotidien (via moodle, réponses individuelles, animation de forum). Le suivi individuel étant très chronophage, nous savons pertinemment que ce travail quotidien change d’une formation à l’autre, d’un enseignant-chercheur à l’autre.La CGT a aussi insisté sur la difficulté d’atteindre le même objectif pour un même nombre d’heures. L’employeur demande aux collègues enseignants de s’adapter en atteignant les mêmes objectifs à distance avec le même temps, et rappelle le cadre contraint du « budget de l’université » et de « la soutenabilité des formations ».
La CGT s’est abstenue.

Loi Orientation et réussite étudiante (ORE)
L’Etat a dédié une enveloppe pour l’étude des dossiers de candidatures en première année de Licence. Elle permet de rémunérer (enveloppe de 110 000 euros) les enseignants-chercheurs et également les Biatss depuis le vote sur le dispositif d’intéressement des Biatss sur lequel la CGT a voté contre (voir notre lettre du 13 février 2020). L’employeur a expliqué que l’étude de ces dossiers dépend de chaque composante. Ce travail peut être effectué exclusivement par des enseignants-chercheurs ou avec le soutien de collègues administratifs. La CGT a exprimé son souhait que les personnels (Biatss et Enseignants-chercheurs) aient un temps approprié pour réaliser le travail demandé. Et que si ce n’est pas le cas, qu’il faille créer des postes Biatss et Enseignants-chercheurs pour que chacun puisse réaliser son travail dans de bonnes conditions.

Questions diverses
- La phase 2 du Plan de Reprise d’Activité (PRA2) privilégie le télétravail. L’employeur a annoncé que les agents qui souhaiteraient reprendre en présentiel tous les jours pourraient le faire en juillet. Un retour à organiser avec le chef de service.
- Recours rattachement à la cartographie des fonctions : les commissions d’études des recours composées par des experts du domaine et des représentants des RH se réuniront en juin. Une réponse sera adressée à chaque agent avant la fermeture estivale de l’Université de Lille.

Mobilisons-nous pour obtenir le retrait du projet LPPR

Le Ministère et le gouvernement veulent passer en force malgré l’opposition unanime des organisations représentatives du personnel et des étudiant·e·s de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR).
Mme Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) impose son agenda. Elle veut faire voter les avis sur la LPPR :

  • le 12 juin au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER),
  • le 17 au Comité Technique ministériel de l’Enseignement supérieur et de la recherche (CT-MESR)
  • et le 22 au Comité Technique des personnels de statut universitaire (CT-U).
    Tout cela visant à ce que le texte soit présenté en Conseil des Ministres le 8 juillet.
    Ils profitent que les universités et centres de recherches soient fermés, et que la crise sanitaire impose des mesures de restriction des libertés notamment sur le droit de manifester. Ils veulent empêcher les personnels et les étudiant·e·s de prendre pleinement connaissance des conséquences néfastes de ce projet de loi qui modifiera durablement leurs conditions de travail. C’est inacceptable !
  • Les organisations syndicales signataires avec le personnel et les étudiant·e·s de l’ESR ont dénoncé le contenu de cette loi qui a été annoncée à des nombreuses reprises par Mme Vidal avant le début du confinement. Le texte contient tout ce Liquidation des statuts avec la mise en place de « tenure tracks », contrats de 3 à 6 ans pouvant concerner jusqu’à 25 % des recrutements de directeurs de recherche et de professeurs ;
  • Explosion de la précarité avec la mise en place des « CDI » de mission scientifique pour la durée des projets ;
  • Renforcement de la recherche sur projets avec une part croissante du financement des besoins pérennes passant par l’ANR et ses appels à projets ;
  • Renforcement du rôle du HCERES avec l’extension de l’évaluation à la totalité des missions des établissements.
  • Quant aux fameux « engagements » budgétaires sur 10 ans que la ministre ne cesse de mettre en avant, ils n’engagent en rien les gouvernements à venir. L’augmentation prévue en 2021, + 224 millions pour programme 172 (ANR et EPST) et + 165 millions pour le programme 150 (université), correspond en fait à une diminution de - 285 millions pour le programme 193 (spatial). Ainsi seuls 104 M€ sont abondés pour 2021, ce qui est bien loin du compte ! (Article 2 du projet de loi : pour 2021, il est prévu au programme 172 +224 M€, au programme 193 -285 M€, au programme 150 +165 M€ = 104 M€).

Les établissements de l’enseignement supérieur et la recherche ont besoin tout de suite de financements pour :

  • prolonger immédiatement les contrats doctoraux, les CDD et les stages des étudiants ;
  • assumer les dépenses faites dans le cadre de la crise sanitaire (achat de masques, fournitures...) ;
  • redémarrer les expériences en laboratoire : des matériels ont été donnés aux hôpitaux.

Nos organisations invitent d’ores et déjà les personnels et les étudiant-e-s à débattre et à se prononcer sous toutes les formes possibles, en présence ou à distance, pour dénoncer ce passage en force, exiger le retrait de ce texte et obtenir l’ouverture de véritables négociations pour un véritable service public national de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

Nos organisations appellent à multiplier les initiatives dans tout le pays le 12 juin au moment où le CNESER « virtuel » est censé se tenir, ainsi que les 17 et 22 juin, jours de tenue des CTMESR et CTU. A Paris, les organisations et la coordination des facs et labos en lutte invitent personnels et étudiant-e-s à se rassembler, avec toutes les précautions sanitaires requises, place de la Sorbonne le 12 Juin à 13h30.
Nous appelons également les personnels de l’ESR et étudiant-e-s à rejoindre les manifestations des personnels de santé prévues le 16 Juin.

Signataires : CGT-INRAE, SNTRS-CGT, CGT- FERCSup, FO ESR, SUD Recherche-EPST, SUD Education, SNESUP-FSU, SNEP-FSU, SNCS-FSU, SNASUB-FSU, UNEF

Manifestation mardi 16 juin


Vous avez été nombreux à applaudir et encourager les personnels soignants pendant le confinement.
Soyez à nouveau nombreux dans la rue pour être aux côtés des personnels soignants durement éprouvés lors des dernières semaines.
Nous mesurons tous la difficulté du travail effectué dans des conditions difficiles avec un dramatique manque de moyens. Ces difficultés pré-existaient à la crise sanitaire. Les personnels hospitaliers l’ont dit, ont revendiqué et manifesté pendant de nombreux mois sans être entendus.
Aujourd’hui, il faut que nos hôpitaux reviennent à un fonctionnement sain, tant pour les personnels que pour les malades. Les financements nécessaires à son fonctionnement doivent être assurés.
C’est pourquoi l’Union des Syndicats de la Santé du Nord appelle les citoyens à se mobiliser et à manifester le

Mardi 16 juin à 14h30, Place de la République à Lille.

L’Union Départementale CGT appelle à la grève ce même jour, en soutien aux soignants et en rappelant que cette crise sanitaire ne doit pas être payée par les travailleurs par des conditions de travail détériorées ou par des licenciements. La loi dite d’urgence sanitaire n’a pas permis hier d’enrayer l’épidémie mais elle permet aujourd’hui de casser les conquis sociaux et les droits des travailleurs.
Nous rappelons que, plus encore aujourd’hui qu’hier, la CGT revendique :

  • l’augmentation générale des salaires, des pensions et des minima sociaux
  • la réduction du temps de travail à 32 heures, avec embauche,
  • l’interdiction des licenciements,
  • la relocalisation de la production,
  • la nationalisation sous contrôle des salariés et des usagers de la filière santé (production de médicaments, soins, recherche) dans le cadre d’une prise en charge à 100% par la Sécurité sociale,
  • le rétablissement de l’ISF,
  • la récupération des milliards de la fraude fiscale,
  • la réquisition des dividendes,
  • l’abandon de la reforme des retraites,
  • l’abandon de la réforme de l’assurance chômage.

Boycott des réunions de l’agenda social lies à l’application de la loi de transformation de la Fonction Publique

Le Ministre chargé de la Fonction Publique avait souhaité recevoir les organisations syndicales pour l’application de la loi de transformation de la Fonction Publique. Ce rendez-vous a été refusé par la CGT, FA-FP, FO et FSU. En effet, débuter le dialogue avec la suppression des CHSCT, qui ont été et qui sont toujours des instances centrales dans la crise sanitaire, et reporter à nouveau les négociations salariales ne sont pas des signes d’ouverture et de dialogue de la part du gouvernement.
Vous trouverez ici le courrier envoyé à Olivier Dussopt (Ministre chargé de la Fonction Public) par la CGT.

Stop aux poursuites contre Anthony

Les organisations syndicales de la Fonction publique - CGT, FAFP, FO, FSU et Solidaires - expriment leur complète solidarité avec Anthony Smith, inspecteur du travail, injustement suspendu de ses fonctions depuis plus d’un mois par sa hiérarchie. Elles exigent la levée immédiate de la suspension d’Anthony et l’abandon de toutes les procédures envisagées à son encontre.

Signez la pétition de soutien.

Permanences CGT Université de Lille

Les permanences CGT reprennent, pour le moment, toute la journée les jeudis, au bâtiment P7 de la Cité Scientifique, (Métro Cité Scientifique).
Pour nous joindre : cgt@univ-lille.fr ou 03 20 33 61 43.