"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"

Menu ☰

Accueil > Syndicats > Nord-Pas-de-Calais-Picardie > Université de Picardie Jules Verne (Amiens)

mardi 26 septembre 2023

Université de Picardie Jules Verne (Amiens)

Que la direction de l’Université de Picardie prenne enfin soin de ses agents !!!

Déclaration liminaire de la CGT de l’Université de Picardie au Comité Social d’Administration d’Etablissement du 26 septembre 2023.

Mesdames et messieurs les membres du CSAE,

La révolte des personnels et des étudiants qui s’est organisée la semaine dernière autour de la question du parking à la Citadelle est massive et déterminée.

Ce que les personnels et étudiants ont exprimé n’a cependant pas été entendu correctement. Nous avons eu des promesses, certes, dont nous attendons la traduction, au moins par écrit, car seuls les écrits restent. Des cartes de parking pour tous les agents dans un premier temps et très vite, et puis, le plus rapidement possible, le parking du CHU Nord, avec un accès sécurisé et le plus court possible, pour accéder au site de la Citadelle.

Reste que la question du parking étudiant n’est pas réglée… Nous n’accepterons pas que la direction se défausse sur d’autres acteurs institutionnels et nous dise d’aller manifester devant la mairie, comme le collègue Benlahssen a pu, jeudi dernier, vers 13h45, me le jeter au visage, sans me dire bonjour ni me serrer la main, et je vous parle du moment le plus calme de cette agression caractérisée sur la personne d’un élu représentant du personnel. J’en profite pour dire que cela n’en restera pas là, bien sûr, et que mon union nationale suit très attentivement le dossier et est prête à mettre tous les moyens nécessaires pour donner les suites qui conviennent à ce grave dysfonctionnement.

Mais, répétons-le, rien n’a été entendu. Le problème du parking mobilise bien au-delà des agents et étudiants de la citadelle. Il cristallise une colère qui monte depuis un certain temps déjà, qui porte sur la fatigue des agents de ne pas être reconnus, de stagner dans leurs carrières, sur l’impossibilité pour les syndicats d’obtenir la moindre audience de notre président jupitérien, sur la restriction des cadres partout sauf au château, sur les méthodes managériales intolérables qui se répandent, sur la réduction en peau-de-chagrin des personnels titulaires, et, bien sûr, sur des revenus du travail massacrés.

Vous le savez, la colère sociale est forte dans ce pays. Les classes laborieuses en ont marre. Marre de payer des impôts pour voir des services publics fonctionner en mode dégradé, comme c’est le cas pour notre université, et de voir les riches faire l’objet de toutes les faveurs fiscales et se gaver de champagne et de homard avec ces impôts, pendant qu’un tiers de la population déclare sauter au moins un repas par jour. Marre qu’on leur mente. Marre d’être pris pour une bande d’imbéciles. Cela éclate partout, et ce qui se passe en ce moment à l’université est un exemple, de quelque chose de gros qui va se généraliser. Et, nous, la CGT de l’Université de Picardie, on sera du côté des classes laborieuses, sans concessions.

Alors, membres de la direction, fonctionnaires titulaires pour la plupart, défendez le service public, protégez vos agents ! Cela doit être votre priorité. Si vous tenez au service public, si vous pensez que l’université est d’abord au service de la majorité de la population, défendez-la contre le programme de démantèlement des services publics mené depuis des années par une classe qui sert d’autres intérêts, et tout particulièrement avec ce gouvernement-là. Et commencez par tout faire pour que les agents de l’Université de Picardie aient des conditions de travail dignes de ce nom ! Et ne nous dites pas que vous ne pouvez rien faire, que ce n’est pas de votre faute, car, à ce compte-là, vos agents pourraient bien finir par se demander à quoi vous servez.

En attendant, la CGT de l’Université de Picardie continuera d’être dans les luttes des agents, pour une université publique et populaire, avec des conditions de travail et d’études dignes de ce nom, et ne cédera à aucune intimidation ou provocation.

Christophe Al-Saleh, pour la CGT de l’Université de Picardie