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Blog de la CGT FERC Sup Paris3
Nous arrivons à mi-mandat d’une présidence qui avait dénoncé avec vigueur le manque de concertation de la communauté universitaire lors de la précédente mandature. Les instances devaient être des lieux de délibération, pas des chambres d’enregistrement ; la politique sociale devait être ambitieuse, tournée vers la diminution de la précarité et une revalorisation des rémunérations.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Pour la première fois, l’université va mettre au chômage des collègues, et ce, en pleine période de crise sanitaire et sociale. Pourtant, concernant le renouvellement de nos collègues, le principe en vigueur à Paris 3 depuis des années est simple : les ministères qui se sont succédé, ne créent pas suffisamment de postes de titulaires pour assurer les missions pérennes des universités. Donc, pour répondre aux besoins, les seul·e·s titulaires ne suffisant pas, on a recours à des personnels précaires sans lesquels l’université ne fonctionnerait pas. Jusque-là , ces collègues étaient renouvelé·e·s systématiquement chaque année puis cdisé·e·s . Récemment, sans que cela soit discuté avec les organisations syndicales ou dans les instances, la direction a changé de politique et a commencé à ne pas renouveler nos collègues. Cela n’a aucun sens, d’autant plus que le chômage de ces collègues sera de toute façon payé par l’université, sur sa masse salariale.
Nous demandons la mise en place d’une véritable politique de CDIsation à 4 ans (et sans rite de passage) comme annoncé il y a quelques mois ainsi que le renouvellement de l’ensemble de nos collègues.
La politique menée ce jour qui a pour but de réduire les effectifs BIATSS pour faire des économies sur la masse salariale, affaiblit notre Université et reporte des charges de travail sur les enseignants/chercheurs… Les personnels ne sont pas une variable d’ajustement.
Nous assistons à une restructuration d’ampleur de l’ensemble de l’organisation du travail. Tous les services sont touchés. Partout des collègues sont dans la ligne de mire d’un non renouvellement avec le chômage à la clef.
Tout se fait dans le secret, il est demandé aux chefs de services ou aux collègues concerné·e·s de se taire. Les collègues apprennent tout au dernier moment, sans concertation, parfois même par les organisations syndicales quand les organigrammes arrivent en instances.
Rien n’est anticipé et discuté en amont, car de toute évidence la Présidence n’a pas de projet si ce n’est une logique financière de respect des grands équilibres comptables. Les restructurations à l’aveugle et à marche forcée décidées par l’actuelle présidence, se font sans concertation, sans prendre la peine de consulter les actrices et acteurs de la communauté et les instances représentatives.
Les enseignante.s-chercheur.e.s et personnels administratifs doivent être au cœur du projet universitaire : ce sont eux qui sont cette université, la font fonctionner, avancer, vivre… Le Conseil d’Administration n’est pas consulté en amont sur ces orientations politiques, pas plus que la communauté. On lui demande seulement d’entériner les changements en bout de chaîne.
Restructurations en cours :
La revalorisation des primes des personnels prochainement mise en place et qui est depuis des années une des revendications, notamment, de la CGT FERC SUP – Sorbonne Nouvelle, si elle est une avancée ne saurait, à elle seule, être un gage d’avancée sociale.
La politique menée actuellement fragilise la communauté universitaire (déjà suffisamment éprouvée par le travail en mode dégradé qu’elle connaît depuis plus d’un an et la perspective du déménagement à Nation) et donc l’Université.
Nous demandons :