Au dernier Conseil d’administration, vendredi 26 novembre, la campagne d’emploi pour l’année prochaine a été votée (19 pour, 7 contre, 4 abstentions).

un changement qualitatif attendu

La nouvelle direction de l’université a affiché une rupture nette avec la politique précédente (gels de postes et atérisations pour les postes enseignants/chercheurs ; suppressions de postes de biatss, pas d’ouverture de concours, etc.). La CGT se félicite de ce changement de politique.

un changement quantitatif insuffisant

Le budget rectificatif 2023 acte un budget du personnel de près de 100 millions alors qu’il était de 91 millions dans le compte financier 2022. Une augmentation de près de 10%. Et avec un bénéfice budgétaire global prévu positif comme la direction en a convenu en séance. La différence vient d’un problème comptable, les salaires de décembre 2022 sont passés en année comptable 2023. On a donc plus de 8% d’augmentation possible des dépenses de personnel pour 2024 et les années suivantes.

La présidence a proposé une campagne d’emploi d’un montant de 2,4 millions d’euros, moins de 3% d’augmentation alors que le budget montre une possibilité pour 2023 de dépenser 8% à 10% de plus pour les personnels.

il est possible et nécessaire de faire plus et plus vite

Tout en gardant une certaine prudence financière, sans dépasser les indicateurs (par ailleurs contestables) du rectorat, il est possible de proposer le double des mesures proposées :

• doubler le nombre de postes dégelés. Seuls deux postes sont dégelés sur huit.
• doubler le nombre de postes désatérisés. A ce jour 10 postes ont été désatérisés sur 26.
• doubler le nombre d’ouverture de postes BIATSS
• doubler le nombre de repyramidages de BIATSS. Tout le monde s’accorde à dire depuis des années que de trop nombreux collègues sont sur des postes de catégories inférieures à leurs fiches de postes

Notre institution fonctionne en ce moment en mode très dégradé, et uniquement grâce aux efforts héroïques des personnels pour nous maintenir à flot malgré les sous-effectifs. Nous devons sortir au plus vite de cette situation, qui grève l’avenir, a commencé à faire fuir les étudiant·es, et va finir par décourager les bonnes volontés. Exploiter au maximum les marges de manœuvre existantes n’est pas seulement plus juste, c’est aussi plus efficace — et c’est urgent !