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Blog de la CGT FERC Sup Paris3
Une précision d’abord : les inspecteurs sont venus voir si la fac arriverait à certifier ses comptes… mais notre saisine du chsct ministériel les a amenés à élargir leur enquête en constatant la multiplicité et l’ampleur des dysfonctionnements. Ils n’ont cependant pas été jusqu’à aborder les questions d’enseignement ou de recherche, ni même les conséquences que les dysfonctionnements signalés dans la gestion administrative ont sur ces activités qui sont les missions principales d’une université. Un autre rapport là-dessus serait certainement utile…
Citons le rapport : ’l’université est « gouvernée » non par une forme de gouvernement collégial que constituerait l’équipe présidentielle, mais par un groupe réduit de trois personnes : le président, le DGS, le troisième membre étant selon les avis des divers interlocuteurs, soit le directeur de cabinet, soit la DRH.”
Il faut mettre en place, comme nous le revendiquons depuis plusieurs années et comme le président l’avait promis dans sa campagne électorale, une gestion collégiale qui s’appuie sur les collègues, à commencer par des conseils centraux qui jouent pleinement leur rôle de lieu de discussion, de contrôle et de décision. Il faut avancer avec ceux qui connaissent le fonctionnement de l’université et qui la font tourner.
Autre citation :
Pour résumer. Les chefs de service arrivés avant 2020 ressentent unanimement du mépris ostentatoire et ceux arrivés après sont en décalage avec les pratiques de la Sorbonne Nouvelle et sont proches du burn out… burn out qui aurait pu être évité si un état des lieux avait été réalisé en menant un travail de concertation avec les directions de services, car il n’était pas forcément nécessaire de repartir de zéro. Belle gestion DGS/DRH appuyée par la présidence ! Souffrance au travail pour tous !
Le rapport préconise un projet administratif en mode participatif, le contraire de ce qui est fait depuis deux ans. Pourquoi pas ?!? Mais le DGS, vu son bilan des deux dernières années, jugé catastrophique par ce rapport, ne peut être chargé d’un tel projet. Il l’a exprimé lui-même en réunion avec les autres chefs de service. Il a expliqué que c’était la conséquence de vingt ans d’administration centrale… Il ne va pas changer…
Le président doit en tirer les conséquences.
Les inspecteurs notent que la direction a mis en place une politique qui ne respecte pas la législation. Ils précisent que les arguments avancés pour justifier de ne plus cdiser n’ont pas de sens, puisque contrairement à ce qu’affirmait la direction, il reste des possibilités d’embauche sous le plafond d’emploi, comme la CGT l’a fait remarquer depuis un an (le “plafond d’État notifié en 2021 est de 1 168 ETPT pour une consommation de 1 121, soit une marge de 47 ETPT disponibles…. la mission considère que cet argument ne pouvait pas fonder la décision de l’administration.” )
DRH et DGS sont donc pris la main dans le sac : soit ils ne savent pas lire la législation et faire une soustraction pour calculer le solde d’ETP disponibles, soit ils ont menti volontairement à toute la communauté. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ont plongé la fac dans le chaos avec ces mesures envers les contractuels comme l’expliquent très bien les inspecteurs.
Le président doit annoncer un changement de politique sur les CDDs : renouvellement de ceux qui le souhaitent et cdisation… Sans oublier une réelle politique d’intégration dans la fonction publique dans le respect des volontés des collègues.
Voir dans l’annexe, page 5, pour plus de détails. Et ne pas hésiter à nous contactersi vous avez des questions
Les inspecteurs notent ce que la CGT dit depuis plusieurs années : de l’argent, il y en a dans les caisses de Paris 3 !
La fac économise des millions chaque année qu’elle vole aux personnels et au service public : ’augmentation du fonds de roulement net global (FRNG) de 35 % entre 2018 et 2020’ et ’ La trésorerie (35,05 M€) progresse de 15 % sur la même période’. Les inspecteurs répètent ce que la CGT clame depuis plusieurs années.
Le manque d’argent n’a pas de sens à ce jour pour justifier l’austérité appliquée par la direction depuis deux ans.
Les inspecteurs pointent du doigt l’absence de gestion de la souffrance au travail. Ils préconisent “l’installation de toute urgence d’un mode opératoire permettant de traiter l’ensemble des questions de mal-être au travail, celles des RPS mais aussi celles relatives à l’organisation du travail de manière plus générale”.
Nous demandons, pour commencer, la remise en place immédiate d’un groupe RPS interdisciplinaire (médecine de prévention, assistante sociale, représentant.es du chsct, représentant.es de la direction). Au vu de la situation délétère des rapports existants entre les interlocuteurs, nous proposons qu’il soit animé par l’ANACT. Nous insistons sur le fait que la situation est urgente pour de trop nombreux collègues en souffrance.
Une fois encore le rapport met en avant ce que l’on a expliqué en instance et aux inspecteurs. Les mesures prises par la DAF depuis deux ans, sans tenir compte de l’avis des collègues concernés, ont provoqué des blocages et des dysfonctionnements majeurs dans notre université. Dysfonctionnements qui alourdissent et freinent autant les projets pédagogiques que de recherche qui sont, rappelons-le, les missions premières de notre institution.
Il est urgent de revoir toutes ces nouvelles règles avec les collègues concernés, en tenant compte de leurs avis, comme le recommande les inspecteurs.
Voir page 3 et 5 de l’annexe.
Voir en annexe nos commentaires et des citations plus longues du rapport…