"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
Menu ☰Accueil > Syndicats > Île de France > Université Paris Nanterre (Paris 10) > Communiqués
Alors que nombre de travailleuses et de travailleurs chôment ce jeudi 08 mai en célébration de la victoire des forces militaires alliés contre l’Allemagne nazi, le souvenir de la barbarie et de la destruction de tout un peuple doit nous rappeler que la Paix ne se décrète pas mais qu’elle se construit activement !
Si le 08 mai est l’occasion de se recueillir et de célébrer la résistance des peuples face aux dispensateurs de mort, cette date évoque également que la violence et la dévastation n’est pas l’apanage d’une poignée de fous, mais bien les fondements de l’ordre capitaliste et impérialiste. Car ce même jour de la victoire en Europe, marque la répression sanglante des manifestations de Sétif, Guelma et Kherrata et la réaffirmation de l’ordre colonial par l’Etat français. Ce même 08 mai, préfigure la confrontation des deux impérialismes, états-uniens et soviétiques, et la folle course à l’armement entre ces deux puissances. Ce même 08 mai, annonce l’utilisation par le géant étatsunien d’une nouvelle arme de destruction massive, la bombe atomique qui les 06 et 09 août causera la mort de près de 200.000 civils japonais.
80 ans plus tard, la nécessité de la paix et sa construction sont plus que jamais à l’ordre du jour ! Alors que des états criminels croient pouvoir librement envahir militairement leur voisin, continuer à maintenir un joug colonial et massacrer impunément toute une population, ou menacer d’annexion des états indépendants, la voie de la paix semble de plus en plus ténue et instable. Partout, il n’y a qu’un vainqueur dans ces massacres et ses destructions, le capitalisme anthropophage et mortifère. Le complexe militaro-industriel se frotte les mains lorsqu’il peut offrir aux donneurs de mort des moyens toujours plus sophistiqués pour remplir les charniers qui jonchent notre Terre. Il jubile lorsqu’il peut, grâce à la logique néolibérale et au désengagement de l’Etat, s’offrir des pans entiers du service public par le biais de partenariats et de mécénats qui derrière les atours de la philanthropie met celui-ci et notamment la recherche ou la culture dans les mains des intérêts privés.
Le sacrifice sur l’autel de la guerre continue, et les saignées prescrites par les Docteur Folamour de tout poils se précisent. Monsieur le Président est en effet bon apôtre lorsqu’il prédit que nous sommes en guerre et que des sacrifices doivent être consentis. Mais les sacrifices de quoi et par qui ? Les sacrifices des dividendes records, les sacrifices d’une classe qui ne satisfait jamais et veut pousser sa domination jusqu’en dehors des frontières terrestres ? Non, bien sûr que non, ce sont bien les travailleurs et les travailleuses qui vont devoir consentir à des nouvelles cures de diète, et à coup de trique s’il le faut. Deux ans de plus au travail et quoi qu’il en coûte pour la santé de ceux qui ne vivent que de leur travail. Toujours moins de moyens dans les hôpitaux et quoi qu’il en coûte pour ceux qui ne peuvent s’offrir des soins privés. La destruction de tout service public et quoi qu’il en coûte pour les habitants des quartiers populaires et des campagnes.
En ce 08 mai, la CGT réaffirme l’absolue nécessité d’un internationalisme vivant et concret. Elle appelle les travailleurs et les travailleuses à se saisir et à faire exister la solidarité caractéristique de notre classe. Enfin la CGT fait sienne cette maxime : Si tu veux la Paix prépare la Paix !
La CGT Paris Nanterre