Ce n’est pas au personnel, ni aux étudiants de payer les conséquences du manque de moyens à l’université !

Le président de l’université, a annoncé à la rentrée que le budget de fonctionnement de l’université pour 2024 baisserait de 20%, soit 30 millions d’euros en moins. Ce afin de faire face au « contexte inflationniste » et « l’augmentation du point d’indice et la prime de pouvoir d’achat ». Il a donc demandé à chacune des facultés et des composantes de présenter un projet de budget incluant cette baisse, sans toucher à la « masse salariale ».

Il considère dans sa dernière lettre d’octobre que « ces 20% d’économie sur le fonctionnement ne constituent pas par ailleurs une « coupe budgétaire » […] mais une réorientation des dépenses de fonctionnement vers la masse salariale et l’investissement. ». Mais un budget constant dans un contexte d’augmentation des coûts, cela signifie une baisse de moyens financiers, qui viendra détériorer nos conditions de travail et les conditions d’étude des étudiant.es, dans une université déjà mise à mal après 4 ans de fusion.

La baisse du budget ne concerne pas la « masse salariale » ? En réalité seuls les postes de fonctionnaires sont concernés. Quid des contractuel.les ? Seront-ils reconduits ? Ouvrira-t-on des postes aux concours ? Rien ne garantit non plus que le nombre d’heures attribuées aux vacations d’enseignement ne soit pas impacté. Rappelons aussi que les promotions internes sont étroitement liées aux créations de postes de fonctionnaires.

Pour le président revoir l’offre de formation est aussi une piste pour réduire le budget de fonctionnement. Autrement dit moins de cours pour les étudiants, et mécaniquement, moins de besoin en Attachés Temporaires d’Enseignements et de Recherche (ATER). La baisse des capacités d’accueil du nombre d’étudiant.es, ou l’hybridation des cours sont également en réflexion.

Le président évoque aussi le travail « sur les recettes, les ressources propres » ce qui signifie aller chercher des financements vers des partenaires privés. Ainsi que « la négociation de nouveaux moyens dans le cadre du contrat d’Objectifs, de Moyens et de Performance ». C’est un pas de plus dans l’autonomie des universités. Un pas de plus dans la casse de l’université publique !

Le président se targue du fait que « le conseil d’administration [lui] a donné mandat de négocier une aide spécifique d’État. ». Aide spécifique qui viendrait combler les économies de 9 millions déjà consenties par les composantes. Cette aide couvrira-t-elle l’intégralité des besoins de notre université ? Avec quelles contreparties ?

S’il est vrai que c’est au ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) de prendre ses responsabilités et d’abonder en financement publique à hauteur des besoins d’une recherche et d’un enseignement supérieur public, ce financement doit être à la hauteur des besoins et sans contrepartie. Soit a minima 30 millions pour l’université Paris Cité !

Depuis la fusion, enseignant.es, BIATSS, titulaires ou contractuel.les, nous subissons l’aggravation de nos conditions de travail. 300 postes vacants à l’Université Paris Cité. Des collègues travaillent toujours sans outils. Cela impacte directement les étudiant.es, comme ceux en LSH rentrés en cours avec deux semaines de retard, faute de personnel administratif pour assurer les inscriptions… finalement faites bénévolement par les enseignants !

Après le succès des AG qui ont eu lieu aux Grands-Moulins et aux St Pères réunissant plus d’une centaines d’étudiant.es et personnel.es, la CGT FERC Sup appelle à rejoindre le rassemblement devant le Sénat Académique (12 rue de l’école de médecine) à l’appel de l’AG des St Pères, soutenue par les syndicats, mardi 14 novembre à 8h30 puis à l’Assemblée Générale des personnels et étudiant.es le jeudi 16 novembre à 12h15, halles aux farines, salle 419C, Grands Moulins.

Pas un euro en moins, ni dans le budget pour l’emploi des personnels, ni dans le budget de fonctionnement !
Pas une heure de cours en moins ! Pas un étudiant en moins !
Des moyens à hauteur des besoins : a minima 30 millions pour l’université Paris Cité !
Pour une université publique, financé par des financements publics et pérennes !

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