"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"

Menu ☰

Accueil > Syndicats > Île de France > Université Paris Cité

jeudi 20 mars 2025

Syndicat CGT FERC Sup de l’Université Paris Cité

Les revendications des personnels doivent être entendues

Chères et chers collègues,

Vous trouverez en pj la lettre ouverte à la présidence des collègues de la Direction Vie de Campus (DVC) listant leurs revendications suite aux annonces de leur nouvelle direction, relayant les directives de la présidence de l’université.

Parmi ces annonces : non reconduction de 5 postes au pôle handicap étudiant, non reconduction d’un poste à la direction, et gel d’un poste à la direction du pôle engagement étudiant et associatif ; fin de financements sur appel à projet pour le pôle culture, réduction de l’offre de sport.

Les collègues se sont réunis avec leur représentant syndical et ont défini ensemble leurs revendications très précises. Ils et elles ont raison ! La présidence doit les recevoir et satisfaire leurs revendications !

Pour la CGT Ferc-sup de l’université il ne suffit pas de belles paroles. Le président de l’université peut introduire le Schéma Directeur de l’Expérience Etudiante de l’Université (Sdex 2030) en déclarant qu’il « englobe tout ce qui fait des années à l’université une expérience riche et marquante : l’accueil et l’intégration, l’accompagnement dans les parcours, l’accès à une offre culturelle et sportive variée, l’engagement citoyen et associatif ». Le VP étudiant de l’université, peut dans l’édito du Sdex parler de « petite révolution » , sans moyens supplémentaires, pire, avec moins de moyens et moins de personnels, cela ne restera que de vaines paroles.

Pour la CGT Ferc-sup les mesures annoncées pour la DVC est un exemple parmi d’autres du devenir de l’université. On apprend par exemple qu’un des chargés de mission de la DVC sera dédié au mécénat. C’est-à-dire dédié à la recherche de « fonds propres » auprès des entreprises privées.
Au-delà, la situation à la DVC montre bien les limites des financements sur appels à projets qui deviennent de plus en plus la règle, que ce soit pour la recherche ou pour les directions centrales. Sur simple décision politique un service comme le Pôle culture ou le pôle des Sports voit ses moyens réduits et doit revoir son offre et ses missions.

N’y a-t-il pas un lien entre le manque de financement pérenne et la suppression de 1 milliard du budget de l’ESR au niveau national ? N’y a-t-il pas un lien entre le manque de budget et le projet de passage en Grand Etablissement ? Cela permettrait en effet à l’Université Paris Cité de déroger aux articles règlementaires définissant les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP). Concrètement l’université Paris Cité pourrait à l’avenir créer ses propres diplômes et augmenter les tarifs d’inscriptions à l’université. C’est le cas déjà à Paris Dauphine où le tarif d’inscription varie en fonction du revenu des parents de l’étudiant. Certains diplômes de licence allant jusqu’à 8 723€ ! Peut-on alors parler encore d’établissement public ouvert à toutes et tous ? Et M. Kaminski a beau expliquer lors du CSA du 18 mars que les statuts de l’Université Paris Cité ne changeront pas, et donc que les frais d’inscription ne changeront pas, il a aussi indiqué que cela n’était pas fixé dans le marbre.

Pour la CGT Ferc-sup la question des moyens est indissociable de la question du Grand-Etablissement. Pour la CGT Ferc-sup défendre l’université publique c’est demander des financements 100% publics pour des diplômes nationaux délivrés aux étudiants, pas s’ouvrir aux financements privés. En attendant, les conditions de travail pour l’ensemble des collègues sur le terrain, dans l’ensemble des services et UFR, s’aggrave.
La CGT Ferc-sup invite les collègues à se réunir pour lister leur besoin et définir leurs revendications pour défendre leur condition de travail.
Elle invite les collègues à se retrouver en AG sur le campus des Grands Moulins, dans l’unité avec les étudiants et les organisations syndicales jeudi 20 mars à 12h30 amphi 5C pour échanger et s’organiser pour la défense de l’université publique, pour des moyens publics pour l’université publique, contre le projet de Grand-Etablissement.