Chères et chers collègues nous espérons que les vacances furent bonnes et reposantes. Nous en aurons bien besoin pour compenser les effets néfastes des politiques de casse des services publics appliquées avec zèle par la direction de notre université.

Dans un contexte où les milliards existent pour les entreprises du CAC 40 et pour financer la guerre en Ukraine, dans un contexte où l’inflation croît bien au-delà de l’augmentation du point d’indice et pèse sur notre pouvoir d’achat, nous pouvons craindre que cette année encore, nos conditions de travail se dégradent à l’université Paris Cité qui entre dans sa phase 3 de la fusion :
La cause est connue depuis des années : casse du statut de fonctionnaire, individualisation des carrières, destruction progressive des services publics, manque de moyens et « new public management ». Et comme si cela ne suffisait pas, notre Présidente revendique encore le droit « d’innover », "d’expérimenter des choses" notamment en matière de recrutement et de promotion, s’appuyant en cela sur le statut d’établissement public expérimental d’UP Cité.

Notre université est la 1ère à montrer le « bon exemple » en appliquant les mesures des différentes réformes de casse de l’université publique.
Et la direction s’étonne des problèmes de recrutement !

Qu’elle soit dans le classement de Shanghai n’y changera rien ! Au contraire, ce classement ne sert qu’à mettre les universités en concurrence entre elle. Ce qui entraîne une politique universitaire tournée vers la performance, le résultat et la rentabilité. L’inverse d’une université publique, gratuite et ouverte à toutes et tous, tournée vers l’enseignement supérieur et la recherche.

Par conséquent, pour les étudiants et les personnels, la situation ne fait qu’empirer et les perspectives sont peu engageantes :
 Externalisation
 Précarisation : application de la LPR et contrats de mission, chair junior, contrats IDEX
 Postes vacants, surcharge de travail
 Casse du statut de fonctionnaire. On remplace les droits par des "possibilités » (télétravail, prime ...) accordées ou non, selon le service, le poste occupé et au bon vouloir du chef de service. On nous remonte d’ailleurs de plus en plus de situations où des responsables, dans plusieurs services, agissent en toute impunité, couverts par la direction, et organisant les conditions pour pousser les agents vers la sortie.
 conditions d’enseignement déplorables : manque de locaux, d’enseignants, Parcoursup qui exclut des milliers d’étudiants de l’université, « Bienvenue en France » qui augmente les frais d’inscription des étudiants dits « extra-européens » à 2 770€ en licence et 3 770€ en master !

La fusion à marche forcée continue. : à la destruction de la DSIN en cours va s’ajouter la refonte des RH et du service finances-achats dans cette 3ème phase de la construction administrative dont on ne peut que redouter les effets délétères.

Mais ce n’est pas une fatalité, à la CGT Ferc-Sup UPCité, nous continuerons à défendre nos conditions de vie et de travail et à accompagner les collègues.

Nous vous invitons à 2 réunions d’information :
* Une heure d’info syndicale le 27 septembre de 10h à 12h sur le Campus Saint Germain salle Leduc (rdc) et
* Une heure d’info syndicale le 27 septembre de 12h30 à 14h30 sur le Campus des Grands Moulins salle 681C pour discuter de :
 Face cachée de l’augmentation du point d’indice : qui est concerné, exclu et quelles conséquences et contreparties
 Point sur la phase 3
 Toutes questions que vous souhaiteriez aborder

Nous vous invitons également à participer à la journée de grève et de manifestation nationale le jeudi 29 septembre 2022.