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jeudi 20 juin 2024

Syndicat CGT FERC Sup de l’Université Paris Cité

Défendre les droits des femmes, c’est combattre l’extrême droite ! Toutes et tous dans la rue le 23 juin à 14h30 place de la République

Chères et chers collègues.

Marine Le Pen mène depuis quelques années une stratégie de « dédiabolisation ». Elle écarte de son discours les positions les plus extrêmes sur la xénophobie ou l’immigration et fait mine d’afficher des préoccupations sociales. Elle a aussi entrepris de séduire l’électorat féminin, en gommant les propositions les plus rétrogrades
et traditionalistes du RN.

Elle met en avant sa légitimité à défendre les femmes au nom de sa « sensibilité féminine », en présentant une image plus lisse.
Pourtant, sous un discours qui se veut moderne, le RN conserve sa vision rétrograde, qui réduit les femmes à des rôles d’épouses et de mères. À l’Assemblée nationale ou au parlement européen, ses député·es ont systématiquement voté contre ou se sont abstenu·es sur :

Les textes en faveur de l’égalité femmes-hommes ;
Les textes pour lutter contre les violences faites aux femmes ;
Les textes pour un meilleur accès à l’avortement et à la contraception.

« Puisque la liberté d’avorter a été tellement mise en avant par les féministes de 68, je crois qu’il faut surtout donner aux femmes la liberté d’avoir les enfants qu’elles désirent grâce au salaire parental. » Marine Le Pen, Le choc du mois (mensuel d’extrême droite), 2007.

En 2012, Marine Le Pen affirme encore que « le progrès pour les femmes est de rester à la maison » et propose un salaire parental pour « permettre aux femmes de ne plus travailler pour s’occuper des enfants ».

Sur l’avortement, Marine Le Pen dénonçait en 2012 les « avortements de confort », « à répétition, remplaçant la contraception ». Elle souhaitait dérembourser l’IVG. Aujourd’hui, elle n’ose plus en parler, ayant intégré que cette position ne pourrait qu’éloigner l’électorat féminin. Rappelons qu’en 2015, les candidat·es FN en PACA avaient proposé de supprimer les subventions au Planning Familial. En 2018, la députée Caroline Parmentier déclarait en parlant des IVG : « après avoir “génocidé” les enfants français à raison de 200 000 par an, on doit maintenant les remplacer à tour de bras par les migrants » !

Le RN défend en réalité un modèle archaïque, dans lequel très peu de femmes se retrouvent. Ce modèle est aussi promu par le courant catholique traditionaliste, très influent dans l’extrême droite. Il assigne des rôles différents et hiérarchisés aux femmes et aux hommes : les femmes y ont un rôle de gardiennes et de reproductrices des « valeurs identitaires » de la société française.

Le RN ne se préoccupe ni de leur autonomie, ni de leur emploi, ni de leur épanouissement personnel. Il ne fait, par exemple, aucune proposition en matière d’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

Si le RN ou un autre parti d’extrême droite arrivait au pouvoir, ce serait un recul terrible pour toutes les femmes, de toutes les origines.

La mobilisation du dimanche 23 juin initiée par le collectif “Alerte féministe” rassemblant plus de 180 associations et syndicats et à laquelle la CGT FERC SUP UPCité s’associe, pointe à juste dire qu’encore une fois, les femmes, les minorités et de faite toute la société risquent de voir leurs droits remis en cause.

MANIFESTATION 14H30 PLACE DE LA RÉPUBLIQUE