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DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
Le ministère de l’Education nationale et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche considèrent comme acté leur projet concernant la formation et le recrutement des enseignants alors que les débats parlementaires n’ont pas encore eu lieu.
Avec un concours de recrutement situé à la fin de la première année de master (M1), ce projet ne permettra pas de former correctement les futurs enseignants : la première année de master sera une année de bachotage ne laissant aucune disponibilité d’esprit pour la recherche, tandis que la deuxième (M2) sera infernale pour les étudiants qui devront tout à la fois valider les enseignements du master, rédiger un mémoire et assurer un service d’enseignement à mi temps.
Nous proposons au débat parlementaire un vrai projet de formation assurée par des équipes pluricatégorielles (universitaires, praticiens-formateurs, enseignants spécialisés, inspecteurs, etc.) qui comporterait :
un concours d’entrée en Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education (ESPE) sous condition de licence
un concours spécifique d’entrée en ESPE directement en M2 pour les personnes déjà titulaires d’un master ou d’une équivalence obtenue par validation des acquis de l’expérience (VAE)
2 années de formation professionnelle rémunérées associant formation disciplinaire, didactique et pédagogique, initiation à la recherche, stages d’observation, de pratique accompagnée et en responsabilité et débouchant sur l’obtention d’un master
un recrutement des enseignants sous condition de master
Après l’obtention du master, un service d’enseignement allégé (environ 60 % du temps en classe et 40 % en formation) lors de la première année d’exercice.
Rémunérés et libérés du concours situé en amont de la formation, les élèves professeurs pourraient pleinement se consacrer à l’apprentissage de leur futur métier.
Pour permettre aux étudiants d’origine modeste de devenir enseignants, nous proposons des bourses d’étude dès L2 sans contrepartie d’une mission en établissement scolaire. En revanche, les bénéficiaires s’engageraient à passer le concours, à suivre leurs études avec assiduité et à être au service de l’Etat durant un certain nombre d’années.
Qui plus est, ce projet coûte moins cher que celui du gouvernement (cf. les travaux du Groupe Reconstruire la Formation Des Enseignants ) car il finance la formation des seuls lauréats et non celle de toute une promotion d’étudiants dont les ¾ ne seront pas admis au concours (source : Cour des comptes).
Février 2013,
Collectif de l’IUFM de Livry (93)
Soutenu par l’Intersyndicale de Livry SNESup / Sud / CGT