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28/05/2025
Un second mandat débutant sous le sceau du déni de démocratie ?
Ce jeudi 22 mai s’est tenu le premier Conseil d’administration de la seconde mandature de la présidente Christine Neau-Leduc, un CA surprenant au cours duquel la présidence a pris la décision d’ignorer sciemment les statuts de notre université, dont elle est censée être la garante.
Selon l’article 8 des statuts de l’Université, qui fixe la composition du bureau : "Le bureau se compose de seize membres élus au scrutin plurinominal par le Conseil d’administration sur proposition du Président de l’Université, et du vice-président étudiant du Conseil académique [...] Parmi les membres élus, le bureau comporte un représentant des usagers et un représentant des personnels de bibliothèque, ingénieurs, administratifs, techniques, sociaux et de santé. Ils sont proposés par le Président de l’Université, dans le respect des résultats des élections universitaires, parmi les membres de leur collège du Conseil d’administration."
Le ou la représentant.e des usager.es ainsi que le ou la représentant·e Biatpss doivent donc être proposé·es par la Présidente "dans le respect des résultats des élections universitaires". Cette notion implique que les postes de représentant·es des Biatpss et des étudiant·es au bureau auraient dû être proposés en priorité aux élue·s des listes arrivées en tête de leurs collèges respectifs aux conseils centraux, pour tenir compte de la représentativité.
Pour rappel : les électeur·ices ont mis en tête le SAP1 (37,31%) pour les usager·es, et la CGT FERC Sup Paris 1 (36,71%) pour les Biatpss. Ces résultats, consultables par tou·tes sur l’intranet de la DAJI (Biatpss) et le site public (usager·es), ne sont pas contestables.
Pourtant la Présidente a décidé de proposer une élue Biatpss UNSA-SNPTES (33,74%), et un élu étudiant Front Populaire Étudiant (6,71% !) dont les listes sont arrivées respectivement en 2ème et 4ème position aux élections de leurs collèges respectifs.
Il est également à relever que :
– La CGT FERC Sup Paris 1 et le SAP1 n’ont été ni contactés (ni a fortiori consultés), ni même courtoisement informés de ce choix en amont du CA.
– La vice-présidente étudiante du Conseil académique, élue SAP1, n’avait été ni informée ni conviée au CA comme le prévoit l’article 8 des statuts : "Le bureau se compose de seize membres élus au scrutin plurinominal par le Conseil d’administration sur proposition du Président de l’Université, et du vice-président étudiant du Conseil académique". Elle a dû solliciter directement le cabinet de la Présidence pour assister au CA.
– La liste des candidat.es proposé·es par la présidente a été fournie aux élu·es à 13h30 pour un CA débutant à 14h, alors qu’était inscrite à l’ordre du jour l’élection des membres du bureau de l’université. La gouvernance s’affranchissant, comme bien souvent dans nos instances, du délai réglementaire d’envoi des documents indispensables à la délibération prévu à l’article 13.1 de nos statuts "La convocation, accompagnée des documents soumis à l’examen du Conseil d’administration, doit être adressée au plus tard huit jours avant la séance".
Par ailleurs, en réponse aux questions des élu·es au CA concernant son choix de présenter la représentante Biatpss la présidente a fourni des arguments aussi surprenants qu’irrecevables au regard de nos statuts et des résultats aux élections :
– La représentante Biatpss aurait fait acte de candidature, pourtant aucun règlement n’indique que ce poste est soumis à un acte de candidature.
– La représentante Biatpss aurait reçu le soutien d’autres élu·es. Encore une fois aucun règlement ne présente la nécessité de présenter des soutiens.
Il est particulièrement préoccupant que l’autorité administrative supérieure de notre université ne respecte ni les délais légaux, ni les textes réglementaires, ni les résultats des élections.
La gouvernance renouvelée pour un second mandat, en négligeant une fois de plus de se soumettre aux règlements qui régissent la vie de notre université par l’éviction de son bureau des deux organisations syndicales légitimes à y siéger (CGT FERC Sup Paris 1 et SAP1) augure d’une pratique du "dialogue social" pour le moins hasardeuse en nous permettant toutefois de nous maintenir dans une indépendance claire vis-à-vis de ses méthodes délétères.
Ainsi, nous continuerons d’agir en faveur des personnels et usager·es sans potentielle suspicion malvenue de connivence éventuelle avec ses pratiques.
Vous nous montrez depuis les élections professionnelles de 2022 votre confiance, renouvelée aux élections aux conseils centraux de 2024, en faisant de la CGT FERC Sup Paris 1 la première force syndicale représentative des personnels dans l’ensemble des instances de l’université. Nous vous en remercions chaleureusement et nous continuerons à lutter, à chaque fois que ce sera nécessaire, pour le bien-être de l’ensemble de la communauté Paris 1.
La CGT FERC Sup Paris 1