24/06/2024

Le dialogue social à l’épreuve des rencontres bilatérales

Suite au groupe de travail relatif au référentiel des fonctions des agents BIATSS qui s’est réuni le 5 juin dernier et qui devait compléter la charte des personnels contractuels par une grille de rémunération, la présidence de l’université a décidé de façon unilatérale de changer les règles du dialogue social, alors que les négociations inscrites à l’agenda social sont en cours depuis plus d’un an. 

En effet, par le biais d’un mail envoyé aux organisations syndicales représentatives, elle propose : 

 « d’intégrer aux travaux actuels sur le référentiel des emplois BIATSS et la grille de rémunération des contractuels les discussions plus générales sur la revalorisation des agents BIATSS au titre de l’année 2024 et au regard de l’enveloppe attribuée dans la subvention pour charges de service public à cette fin. Cette évolution de la démarche induit un report de l’achèvement des travaux à la rentrée 2024. conséquence les nouvelles étapes suivantes :

• D’ici fin juin 2024 : organisation de rencontres bilatérales avec les représentants élus des organisations syndicales représentatives afin de connaître leurs positions et leurs demandes en matière de revalorisation et plus largement sur les autres réflexions à l’œuvre ;

• Première quinzaine de juillet 2024 : organisation d’un nouveau groupe de travail afin de poursuivre les travaux collectifs sur le référentiel des emplois BIATSS et la grille de rémunération des contractuels ;

• Retour des congés d’été : organisation au besoin de nouvelles réunions bilatérales au regard des conclusions des travaux collectifs précédents ;

• Première quinzaine de septembre : organisation au besoin d’un nouveau groupe de travail et finalisation des projets ;

• D’ici fin septembre : présentation des projets de référentiel des emplois BIATSS, de grille de rémunération des contractuels BIATSS et de revalorisation en CSA et CA. Les réunions du groupe de travail qui avaient été planifiées à ce stade sont de ce fait suspendues ».

Depuis la mise en place de l’agenda social par l’équipe de la présidence actuelle, la CGT Paris 1 a toujours accepté de participer activement aux groupes de travail. Jusqu’à présent, la configuration de ces groupes permettait des échanges relativement ouverts entre l’ensemble des syndicats représentatifs et la gouvernance de l’université. Ces échanges en intersyndicale garantissaient une transparence indispensable des débats, en permettant d’éviter des tractations et négociations de couloir, et d’échapper à une politique clientéliste trop longtemps pratiquée par les différentes équipes de direction de l’université.

La décision prise par la gouvernance de finalement négocier en tête-à-tête avec chaque syndicat constitue un revirement qui n’augure rien de bon pour la suite des négociations relatives à la revalorisation de la rémunération des agents contractuels. Aussi, puisque nous considérons que notre rôle consiste à défendre les intérêts des personnels de l’université (nous sommes d’ailleurs en attente du volet enseignant et enseignant-chercheur de la charte des contractuels), nous vous alertons aujourd’hui vivement sur les pratiques de la gouvernance qui, une nouvelle fois, tente de diviser les forces syndicales en présence pour faire passer des mesures indigentes correspondant à des choix budgétaires, donc politiques, contribuant à faire perdurer les inégalités.

Nous continuerons de nous mobiliser et de travailler dans l’intérêt de tous les collègues pour une amélioration significative de leur rémunération. De ce fait, bien que nous dénoncions le format de ces discussions bilatérales, nous y participerons afin d’y défendre vos intérêts en toute transparence, comme nous l’avons toujours fait. 

* À toutes fins utiles, vous trouverez ci-joint notre propre compte-rendu du précédent groupe de travail :