Site web CGT FERC Sup Sorbonne Université
Félicitez la salariée, le salarié du nettoyage de votre service qui reprend aujourd’hui le travail : elle a fait plier Arc en Ciel, une société au top 10 des entreprises du nettoyage, et qui a augmenté son chiffre d’affaires de 40 % en 2020.
Ensemble, elles ont obtenu :
- La suppression de la clause de mobilité, clause qui autorisait leur direction à les muter n’importe où en Île de France.
- Le paiement des heures complémentaires (plus de 1000 heures), de la majoration de ces heures, la régularisation des contrats.
- Le remplacement des absences.
- Le recensement de toutes les salariées à temps partiel qui souhaitent davantage d’heures.
- Le maintien des horaires de travail, le non changement de poste de travail.
- L’abandon du projet de fractionner les heures de travail (travailler de 6h à 9h30 puis de 17h à 20h30).
- Pas de licenciement.
- Le départ du responsable d’exploitation qui ne respectait pas les salarié·es.
- Aucune sanction pour fait de grève.
- Le paiement de la moitié des jours de grève.
Ce qui reste, c’est la surcharge de travail, provoquée par l’insuffisance du nombre de salarié·es. On rappelle qu’Arc en Ciel a réduit la masse salariale depuis son arrivée. En particulier ils n’ont pas renouvelé 8 CDD qui se terminaient fin juin, pour lesquels nous préparons des dossiers aux prud’hommes.
Elles ont gagné au bout de 8 jours car :
- Elles étaient toutes en grève sans exception.
- Elles avaient choisi le moment de la rentrée universitaire où il y avait le plus de monde sur Jussieu, obligeant l’université à intervenir auprès de la société.
- Elles ont débattu démocratiquement, pesant le pour et le contre après chaque négociation, sachant refuser un protocole quand il était insuffisant ; contrairement à ce qu’écrivait le Directeur général des services dans son courrier de lundi.
- Elles ont contraint la patronne d’Arc en Ciel à venir négocier, imposant la présence de représentants de la CGT de Sorbonne Université.
Elles ont gagné car elles étaient soutenues par tout le campus : plus de 2.000 signatures sur la pétition !
Pour la caisse de grève, à ce jour :
- 15.000€ collectés sur la cagnotte en ligne (tu peux encore l’alimenter : https://www.leetchi.com/c/solidarite-avec-les-grevistes-du-nettoyage-de-jussieu)
- 8.000€ dans les caisses en carton qui ont circulé sur Jussieu
- 7.000€ versées par les syndicats : 2.000€ par la Ferc Sup CGT de Sorbonne Université, 1.000€ par Sud, 1.000€ par l’Union départementale CGT Paris, 500€ par le SNTRS-CGT Jussieu, 500€ par le SNTRS-CGT Meudon, 500€ par l’union locale CGT du 5ème arrondissement, 500€ par la CGT FERC, 500€ par le syndicat CGT du CNAM, 500€ par le syndicat CGT du Museum, 200€ par le syndicat CGT de l’Institut du Monde Arabe, ; et versés en ligne : 1.000€ par l’organisation Réunis de la direction de Sorbonne université, 500€ par le syndicat étudiant de l’ENS Lyon, 200€ par FO-ESR. La CGT SU a assuré quant à elle les petits déjeuners et déjeuners.
Si l’accord n’était pas respecté, si la charge de travail augmente sans embauche : fortes de leur succès, elles sont prêtes à recommencer la grève.
L’université doit veiller au respect du protocole quant à la charge de travail, ne plus fermer les yeux sur les conditions de travail des agents qui travaillent à l’Université.
En sous-traitant le nettoyage, l’université pensait se débarrasser des problèmes ; mais la réalité de l’exploitation a éclaté. La sous-traitance est une calamité, l’internalisation des tâches de nettoyage est la seule réelle solution, tant pour les salarié·es que pour le service public d’enseignement supérieur.
Elles ont gagné, c’est aussi un exemple pour nous tou·tes : la lutte paie !