Dans le compte-rendu de son dernier ’CODIR’, publié le 6 janvier dernier, la Direction s’adresse aux agent.es du Muséum qui ont apporté des conseils à Océanopolis de Brest dans le cadre de la refonte de son parcours permanent : elle exige que cette activité d’expertise soit tarifée (1) !

L’expertise est l’une des cinq missions statutaires du Muséum. Nos statuts nous engagent au partage des connaissances à l’intention de toutes et tous et l’établissement affiche publiquement cet objectif. C’est une responsabilité collective forte : parce que nous faisons partie d’une institution publique historique, notre travail doit bénéficier au plus grand nombre et doit contribuer au débat public et à l’enseignement, à plus forte raison alors que la place des sciences dans la société est trop souvent contestée.

A l’inverse, la marchandisation croissante de nos activités conduit à transformer notre travail d’agents publics en un produit de consommation, qui participe à l’aggravation des inégalités, à rebours de l’universalisme dont se revendique l’établissement.

Le syndicat CGT du Muséum s’oppose à cette logique de marchandisation de nos activités envers d’autres acteurs publics, logique délétère qui se traduit par la tarification des missions d’expertise, du soutien à la recherche (y compris en interne) et de l’offre de formation, et par les locations d’espaces.
L’exercice de nos missions de service public doit faire l’objet d’un financement public pérenne et non obéir à des logiques marchandes et financières. Notre expertise est un bien commun qui ne doit pas être confisqué par ceux qui prétendent pouvoir se l’offrir !

Cette logique marchande est d’autant moins légitime que le Muséum bénéficie largement de la coopération entre établissements publics et de l’engagement fort des personnels, qu’ils appartiennent à notre établissement ou qu’ils en soient des partenaires.

Le syndicat CGT du Muséum rappelle l’engagement des agents pour un service public, accessible, d’intérêt général, qui fasse sens auprès de tous les usagers et les usagères. Notre syndicat revendique :

- la transparence sur les critères et les barèmes appliqués lorsque des partenariats avec des acteurs privés sont noués,
- le financement public de nos activités hors des logiques de marché,
- une rémunération juste du travail de tous et toutes,
- la reconnaissance de l’expertise des travailleuses et des travailleurs de l’établissement comme un bien commun !

Le syndicat CGT du Muséum

Paris le 13 janvier 2025

contact : syndicat-cgt-mus@mnhn.fr