Les résultats des élections régionales témoignent d’un formidable désaveu de la politique conduite par le gouvernement. Cette politique se traduit en effet par la succession des plans de licenciements - 322 000 emplois salariés ont été détruits en France sur l’ensemble de l’année 2009 - la casse du service public, le développement du chômage de longue durée, les difficultés accrues des jeunes à accéder à la formation et à l’emploi, la stagnation des salaires et des pensions.
Pour autant, la dimension nationale de ce scrutin ne doit pas masquer l’importance politique, économique et sociale des régions au regard des compétences qui leur ont été octroyées, notamment dans le secteur de la formation professionnelle, une des missions principales du Cnam, ni le fait qu’elles sont devenues de nouveaux lieux d’intervention des salariés et des syndicats. Ces résultats sont aussi la traduction dans les urnes des luttes nombreuses que connaissent l’ensemble des secteurs d’activités : grève reconductible des éboueurs ; occupation du siège de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris ; grève des enseignants et des parents contre la réforme de la formation des enseignants ; luttes des enseignants-chercheurs pour défendre leur statut ; combats pour l’emploi, les salaires et les conditions de travail...
Dans cette perspective, la journée unitaire d’action interprofessionnelle du 23 mars dernier, pour l’emploi, les salaires et les retraites, sera un point d’appui pour les prochaines luttes.
Nous ne pouvons évidemment pas terminer cet éditorial sans parler de la situation actuelle du Cnam, du fait notamment que la récente adoption du règlement intérieur constitue un évènement important, à la fois pour l’histoire et pour l’avenir de notre établissement.
Malgré le manque de volonté de l’administrateur général en ce qui concerne l’implication des organisations syndicales, notre persévérance et nos propositions ont permis de faire progresser le texte en faveur des personnels. Ce qui est cependant à craindre, c’est la manière dont va s’opérer concrètement la restructuration du Cnam sur les personnels.
A cela s’ajoutent la mise en place du nouveau logiciel de scolarité « SISCOL » et une situation financière catastrophique, laissée par la dernière direction avec la complicité de notre Ministère. Le Cnam a aujourd’hui plus que jamais besoin de la mobilisation la plus grande des personnels. Pour cela, la Ferc-sup CGT sera présente à leurs cotés, en continuant inlassablement à défendre le Cnam, ses missions, et en portant avec vigueur les revendications des travailleurs et des usagers.