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mardi 22 novembre 2016

Site web du Syndicat CGT FERC Sup de l’Université Lyon 1

CT et CAC du 21/11/2016 - Explication de vote

Préambule : alors que l’emploi du mot fusion était récusé lors de la présentation du projet IDEX à l’UdL en septembre, le terme de fusion est aujourd’hui admis par tous. Le projet IDEX se confond avec la création d’une « Université Unique Intégrée ».

Lundi 21/11/2016, le CT et le CAC ont voté favorablement pour que l’Université Lyon 1 participe au projet IDEX.

Vos élus CGT ont voté contre.

Résumé des échanges et explications :

  • Les documents présentés ce jour ne sont qu’un résumé du document delta qui sera déposé le 29 novembre. Il n’est donc pas envisageable de nous prononcer à partir d’un texte partiel.
  • La restructuration adossée à l’IDEX va générer de profondes mutations pour certains personnels, notamment et principalement les BIATTS. Il est sur ce point pour le moins déroutant que ce soient les syndicats qui ne représentent que des BIATSS (SNPTES et A&I) qui aient voté en CT pour la participation à l’IDEX. Il nous paraît inconcevable que le CHSCT ne soit pas consulté alors que nos conditions de travail risquent d’être fortement impactées.
  • Accepter de participer à un projet qui mentionne la fusion revient à accepter de renoncer à sa personnalité morale (voir la jurisprudence relative à la fusion des ENS). Le CAC a adopté une motion qui précise que la participation à l’IDEX ne vaut pas demande de renoncement à la personnalité morale. Nous espérons que cette motion sera jointe à la décision du CA de demain (mardi 22/11/2016).
  • Le chantage des uns ou des autres (le CNRS concernant sa part de financement des UMR, la Région concernant le logement étudiant …) est inacceptable et révèle l’intention idéologique véritable de l’IDEX : fusionner à tout prix. Un premier pas pour ensuite dégraisser sous prétexte d’efficience ou de rationalisation ? Les 53 composantes qui seront regroupées en pôles devraient d’ici 2026 n’être plus qu’une quinzaine ...
  • Le rapport gains / pertes ne nous paraît pas favorable. Les structures (ANR, HCERES, COMUE …) absorbent une part importantes des crédits alloués à la recherche ainsi qu’une part importante des postes créés. En 2015, un tiers des postes ouverts nationalement aux concours l’était pour ces structures « administratives ». Les appels à projets sont également une source de création d’emplois précaires, qui justifient - et qui sont financés par - la dotation obtenue mais qui prennent fin quand celle-ci arrive à échéance. Enfin, l’importance accordée aux acteurs extérieurs (à l’Université) nous fait redouter que la recherche et l’enseignement perdent encore davantage de leur indépendance, notamment vis-à-vis d’intérêts privés qui ne se confondent malheureusement pas toujours avec l’intérêt général.
  • Enfin, les structures de pilotage de l’IDEX seront autonomes. Quelles sont les personnes qui en feront partie ? Sur quels critères et avec quelle transparence les dotations seront elles attribuées ?

Les points qui nous semblent positifs sont le temps accordé à la réflexion, la volonté d’associer l’ensemble des personnels à la réflexion et la réaffirmation par le VP du CAC que les conditions de travail (primes, horaires …) seront harmonisées vers le haut. Nous serrons bien sûr vigilants.